Parmi les légendes du Canadien, celle dont je me sens le plus près s'appelle Guy Lafleur. Probablement parce que nous avons le même âge, qu'il était célèbre à 12 ans et que j'ai eu la chance de le côtoyer pendant quelques années.

Guy Lafleur, le modèle de tous les ailiers de puissance. Rapide, fort, habile, fin, courageux... bon, vous savez tout ça déjà.

Mais je l'aime surtout parce qu'il est un des hommes les plus simples, terre-à-terre et modestes que j'aie connus dans ma vie.

J'étais un peu ébranlé hier quand j'ai vu Lafleur, mon Superman, dans une publicité de Revitive, un circulation booster, bref, un appareil pour ceux qui ont des problèmes de circulation sanguine. Guy nous dit que Revitive l'a beaucoup aidé, mais je ne sais pas si je le crois.

Un circulation booster pour moi, O.K., mais pas pour Guy Lafleur, mon idole qui éblouissait les médecins du Canadien à chaque examen médical, lui qui fumait entre les périodes et qui avait plus d'énergie que tous les autres en troisième. Lui qui ne détestait pas prendre un petit verre et qui ne s'entraînait jamais pendant l'été.

Superman n'a pas de problèmes de circulation sanguine, n'est-ce pas, Guy?

Dis-moi que ce n'est pas vrai...

Bonne chance, Jacques

C'est aujourd'hui que notre vieil ami Jacques Doucet saura s'il est élu au Temple de la renommée du baseball majeur...

Comme chaque année, ce ne sera pas facile. Des groupes de pression locaux ont fourni de beaux efforts pour promouvoir sa candidature dans le passé, sans succès. Les Expos devenant un souvenir de plus en plus lointain et le Temple du baseball majeur étant très strict - le plus strict, en fait -, il faudra se croiser les doigts bien fort.

Je voyais Jacques aux matchs des Capitales de Québec chaque été et il me semblait très heureux, entouré d'amateurs de baseball joyeux dans les gradins.

Il est maintenant à TVA Sports pour décrire les matchs des Blue Jays de Toronto. On s'en fout, des Blue Jays, j'aimais mieux Jacques dans les belles soirées d'été à Québec.

À son dernier match à Labeaumeville, Jacques a livré un discours d'adieu et il a versé quelques larmes.

C'est tout à fait lui. Le coeur à la bonne place...

Soirée nostalgie

Les amateurs de boxe du bon vieux temps du centre Paul-Sauvé peuvent revoir les stars de l'époque samedi à la Cage aux Sports (angle Langelier et Jean-Talon). Seront présents les Donato Paduano, Robert Cléroux, Gaétan Hart, Fernand Marotte, quelques Hilton, Régis Lévesque et autres personnages de la boxe locale.

Le prix d'entrée est de 35 $ repas inclus, et les profits de la soirée iront à la recherche sur la sclérose en plaques.

Il y aura un encan sportif silencieux et les anciennes gloires de l'arène seront honorées.

Tous ces messieurs se font toujours un plaisir de raconter des anecdotes à ceux qui veulent bien les entendre.

On peut acheter son billet à la porte ou réserver au 514-881-6726.

Correction

Sans doute encore troublé par la commission Charbonneau, j'ai reproché un peu vite à la Ville de Montréal de demander des frais d'entrée à la grande patinoire du Marché Bonsecours.

La patinoire est évidemment de compétence fédérale. La Ville n'a rien à voir là-dedans. Rappelons que la Société du Vieux-Port a été dissoute - pour mauvaise gestion - et annexée à la SIC (Société immobilière du Canada).

Il reste que fédéral ou pas, je maintiens que l'accès à la plus grande patinoire publique de Montréal devrait être gratuit.

Mes excuses à tous les fonctionnaires honnêtes de la Ville de Montréal.

La consécration

Je ne gagne jamais de prix, même pas celui de la Fédération des loisirs du Québec, que tous les journalistes sportifs de la province semblent avoir remporté. Remarquez que les trophées et plaques ne m'intéressent pas, sauf quand il y a un chèque important qui suit.

Mais j'étais franchement ému et honoré lorsque les gens de L'Armoire à glaces, un café-bistro de la rue Saint-Hubert, m'ont fait savoir qu'un sandwich avait été nommé en mon honneur. Oubliez le prix du gouverneur général, c'était là mon Pulitzer à moi...

Des gens que je ne connaissais pas, qui habitent ou ont habité à Rosemont et qui sont de fidèles lecteurs de La Presse.

Il y a donc le Ron King, mais aussi le Rosemontois, le Sol et Gobelet, la Marquise... et le Grand Antonio (fromage mamirolle, porc braisé, chutney de mangues, 6,50 $).

Nadia Aubert et David Bureau, les propriétaires, se spécialisent dans la crème glacée et les grilled cheese gourmets.

Un collègue m'a demandé si le Ron King était un sandwich au baloney.

Non, connard, mais c'est un classique, un grilled cheese traditionnel, fromage jaune (3,50 $, extra jambon 1 $, combo Ron King avec soupe ou salade et glace artisanale, 7,50 $).

Un repas simple et réconfortant comme vous savez qui... Ce n'est pas moi qui le dis, mais les gens de L'Armoire à glaces.

Merci encore, les amis.