Voici un autre sport et un nouvel événement qui va tenter de s'implanter à Montréal. Le soccer de plage, présenté simplement comme beach soccer pour des raisons de marketing international, est un spectacle autant qu'un sport, nous ont tout de suite avertis les organisateurs.

Traduire: un sport qui compte beaucoup sur la musique, la danse, les brasseurs de bière, les belles filles légèrement vêtues, bref, la grande bamboula à la brésilienne. Le court central du stade Uniprix du parc Jarry sera recouvert d'un «mélange de sable calibré, tamisé et lavé, conforme au standard FIVB (volleyball de plage)», comme quoi on ne niaise pas avec le ballon. On ne voudrait surtout pas marcher sur un morceau de verre ou un mégot de cigarette...

Contrairement au volleyball de plage, qui est un peu ennuyant - c'est une opinion personnelle -, ce jeu-là est en effet très spectaculaire, presque autant que les cheerleaders brésiliennes qui l'accompagnent, selon la vidéo que l'on a observée attentivement hier en conférence de presse. Ça se joue à cinq contre cinq sur les plages du Brésil, de l'Italie, du Maroc, du Mexique et des États-Unis surtout. Et pourquoi pas à la plage Jean-Drapeau pendant les deux mois qui nous servent d'été?

Trois périodes de 12 minutes séparées par des pauses de 9 minutes, parce que si vous avez déjà couru dans le sable, vous savez que c'est autre chose que sur la pelouse.

Quatre équipes nationales masculines (Brésil, Italie, Maroc, Mexique) et quatre féminines (Canada, États-Unis, Mexique, Brésil) se disputeront un tournoi les 17, 18 et 19 août prochains, immédiatement après les Internationaux de tennis. Le prix des billets varie de 10 à 65 dollars, et attendez-vous à de l'action.

Le Canada n'a pas d'équipe masculine, mais l'ex-capitaine de l'Impact Nevio Pizzolito sera l'un des invités locaux. Il se joindra à l'équipe italienne. Nevio a déjà assisté à un tournoi de beach soccer au Brésil... «C'était quelque chose à voir... La musique et la danse n'arrêtaient jamais. Les gens boivent et c'est la fête totale... J'ai joué un peu. Le beach soccer est complètement différent du soccer habituel. Il s'agit de surtout soulever et de passer le ballon.»

Et quand vous êtes frustrés, vous saisissez une poignée de sable et vous la lancez dans le vide. Pas de dégâts, pas de punition... C'est du moins ce qu'ils faisaient dans le film.

La Coupe du monde?

Parmi les directeurs de l'événement, il y a notre «monsieur soccer», Francis Millien. Il faut écouter quand Francis nous dit que c'est gros... En 2007, il avait convaincu les autorités de tenir la Coupe du monde des U20 au Stade olympique. On lui prédisait un flop, l'affaire a été un succès inespéré alors que les gradins s'étaient emplis plus d'une fois.

Est-il vraiment question d'une Coupe du monde de beach soccer à Montréal?

«C'est notre intention. Nous visons la Coupe de 2017. Cette année, nous avons huit équipes et nous en aurons seize l'an prochain. Le beach soccer est en pleine expansion», affirme Millien.

Tout le monde s'y est mis, la Ville, l'arrondissement de Villeray-Saint-Michel-Parc Extension, nos gens de soccer, Eugène Lapierre et les gens du stade Uniprix, quelques mannequins de bon aloi, des commanditaires de technologies nouvelles qui comptent bien entrer le Beach Soccer Montréal 2012 dans vos téléphones intelligents et vos plaquettes, parce que c'est ainsi qu'on regarde le sport de nos jours...

La chaleur commençait à nous envahir et ça sentait déjà le mojita...

Photo: Ivanoh Demers, La Presse

Le beach soccer est un spectacle autant qu'un sport.