Les nouvelles sont décevantes en provenance de Glendale et les Coyotes continuent de gagner des matchs de hockey...

Trop de Québécois s'étaient mis dans la tête qu'ils auraient une équipe de hockey de la Ligue nationale l'automne prochain. Les attentes ne sont pas vraiment raisonnables.

On avait même commencé à analyser les Coyotes et à déterminer les joueurs qu'il faudrait garder.

Les fameuses stations de radio de Québec n'en finissent plus d'en parler, mais l'homme de la rue, lui, qu'il ne faut pas confondre avec les animateurs exaltés, qu'en pense-t-il? En parle-t-il?

Allo, allo, Québec...

George, un jeune retraité qui se fout du hockey comme de sa première chemise: «Je dirais que c'est le deuxième sujet de conversation après le conflit étudiant. Et peut-être le troisième derrière les sautes d'humeur de notre petit maire... (Au cas où vous l'auriez raté, le maire Labeaume a qualifié les pompiers de Québec de menteurs et de paresseux. NDLR).

«De toute manière, les travaux du nouvel amphithéâtre ne sont pas encore commencés! On suit tout de même ce qui se passe en Arizona, au cas... C'est dommage parce que les Coyotes forment une équipe bien plus intéressante que le Canadien, par exemple...»

Bien sûr, George.

Martin, la jeune cinquantaine: «Les gens en parlent, mais pas autant que du conflit étudiant. Ils sont déçus, mais pas abattus. Ce n'est pas la grande déprime. Ils savent que ça va se faire un jour...»

Jérôme, la trentaine, sportif, énergique, dirige son entreprise de marketing: «Bien sûr qu'on en parle. Quel cauchemar! Et les Coyotes qui se mettent à gagner des séries...

«Il reste les très optimistes pour croire que les conseillers municipaux de Glendale vont refuser les conditions. Je fais un peu partie de ceux-là, mais je n'y crois pas tellement.

«Ça remet beaucoup de choses en question, ça retarde des projets... Même l'amphithéâtre. Le maire continue de vouloir rénover le vieux Colisée. Pourquoi?

«Et puis si ce n'est pas les Coyotes, ce sera qui? On pensait avoir une équipe l'an prochain.»

Quant au maire Labeaume... Jérôme éclate d'un long fou rire...

Marc est hôtelier et barman, il croise beaucoup de monde. «À mon bar, on ne parle pas beaucoup de hockey. On parle plutôt du conflit étudiant. Et du maire Labeaume... Il est en guerre contre tout le monde. Les couteaux volent bas.

«Et puis les touristes à l'hôtel se foutent de tout ça.»

Bref, dans un certain Québec, on ne fait pas un drame de la saga des Nordiques. C'est le Québec que j'aime et ce n'est plus celui du temps malsain de la rivalité Canadien-Nordiques, de Michel Bergeron contre Mario Tremblay.

Les Québécois de 2012 n'ont pas de complexes. Tout juste s'ils sourient des déboires du Canadien... Et puis ils passent à autre chose.

Quant aux radios folles, il faudrait que quelqu'un m'explique...

Agenda estival

Quelques suggestions pour l'été qui vient...

- Le parc Laurier est maintenant doté de tables de tennis de table pour le public. Des belles tables, d'un design spectaculaire... À voir et à jouer en cet été olympique.

- Jose Canseco, ancienne gloire du baseball majeur, la quarantaine bien avancée, tente un retour au jeu dans la Ligue CanAm, le premier échelon du baseball professionnel.

Si ce joyeux personnage, pas reconnu pour ses neurones, n'a pas abandonné son projet d'ici là, il sera à Québec les 5-6-7 juin prochains pour affronter les Capitales.

Pour amateurs de baseball en manque.

Langue internationale

Randy Cunneyworth ne le parlait pas, Jacques Martin oui, mais il ne disait rien. Pierre Gauthier n'avait aucun respect pour le français et ça lui a coûté son poste...

Joël Quenneville ne le parle pas assez, ni Marc Crawford. Plusieurs pensent que ces discussions ne devraient même pas avoir lieu...

Et voici que Jesse Marsch et les joueurs de l'Impact s'en mêlent. Ils suivent joyeusement des cours de français et le coach se dit prêt à accorder des entrevues en français «par respect pour la culture locale...»

Il faut savoir que les gens de soccer voyagent beaucoup, qu'ils ont des horizons larges. Les Brésiliens parlent italien, les Italiens parlent français, etc., et ce n'est pas nouveau.

En fait, le ballon rond est la langue internationale du XXIe siècle...

Le p'tit gars de Berthierville

Le p'tit gars de Berthierville a eu droit à des éloges qu'on réserve généralement à un saint. Qu'est-ce qu'il ne fallait lire et entendre pendant les derniers jours?

Je ne sais pas si les propos étaient toujours sincères, je croirais que oui, mais on a surtout donné la parole aux anciens des médias qui ont connu Gilles Villeneuve. Ils ont revécu pour nous une partie de leur jeunesse. C'était beaucoup pour un sportif mort il y a 30 ans.

Mais les légendes ne meurent pas, même qu'elles engraissent chaque année. Qu'est-ce que ce sera au 50e anniversaire de sa mort?

Mais on peut toujours compter sur Bernie Ecclestone, le petit requin blanc, pour nous ramener sur terre, n'est-ce pas? Combien lui faut-il d'argent et de pouvoir pour être heureux?

Remarquez qu'il est peut-être sympathique quand on le connaît. Mais j'en doute et, pour être franc, je m'en fous. Et si son Grand Prix disparaissait avec lui... ne me faites pas dire de méchancetés.

Certains de mes concitoyens auraient encore de la peine. Ils diraient que Montréal est une ville finie...