Chris Kreider célébrait ses 21 ans lundi. La nouvelle coqueluche des Rangers de New York aurait pu aller légalement boire sa première bière après le match. Mais comme son équipe a perdu 3-2 et que la série opposant les Rangers aux Capitals est maintenant égale 1-1, Kreider a dû rentrer sagement à l'hôtel. Il aura l'occasion de se reprendre...

Sélectionné par les Rangers tout juste après que le Canadien eu répondu aux Louis! Louis! Louis! de ses partisans en repêchant Louis Leblanc en première ronde en 2009, Kreider n'a pas disputé un mauvais match.

Il a obtenu un tir de l'enclave tôt dans la rencontre. Il a profité d'une échappée à sa sortie du banc de pénalité sans arriver à déjouer Braden Holtby. Il a aussi fait grand plaisir à ses nouveaux fans en assénant sept des 45 mises en échec distribuées par les Rangers.

Sauf que c'est encore avec des buts qu'on gagne au hockey. Et à ce jeu, les Rangers se sont contentés de trop peu pour gagner. Vrai que Holtby a eu besoin de l'aide de ses poteaux à deux reprises, mais quand même. Les Rangers, en jouant comme ils en sont capables, ne devraient pas avoir à se rabattre sur deux mauvais bonds pour justifier une défaite contre les Capitals. Ils devraient simplement gagner!



Ovechkin dans l'ombre

Si Chris Kreider et les Rangers se sont contentés de trop peu pour gagner, il semble que la théorie du «moins, c'est mieux» appliquée par Dale Hunter dans l'utilisation d'Alexander Ovechkin porte ses fruits.

Ovechkin n'a effectué que six présences (3 minutes et 33 secondes) en première période. Il était sous la barre des 10 minutes d'utilisation après 40 minutes. Et bien qu'il ait terminé la rencontre avec 18 présences et seulement 13:36 d'utilisation, Ovechkin est sorti du Madison Square Garden avec un but gagnant à sa fiche, six tirs stoppés par Henrik Lundqvist en plus de trois qui ont raté la cible. Il a ajouté deux mises en échec et a bloqué un tir en prime.

Ovechkin est le meilleur joueur des Capitals. Il devrait aussi être le plus utilisé. Sauf qu'en réduisant son temps d'utilisation, donc en diminuant le nombre de présences que son capitaine gaspillait trop souvent à son goût, Hunter a peut-être trouvé la potion magique nécessaire pour faire carburer au maximum sa supervedette.

On verra si ça durera...

Une tour orpheline

C'était beau à New York, hier. Sous le soleil qui brillait, c'était presque chaud. Une belle journée de printemps. Des conditions idéales pour marcher dans cette ville qui, comme Paris, se visite à pied bien plus qu'en autobus ou en bateau-mouche...

Au lieu de marcher vers Central Park et d'aller honorer la mémoire de John Lennon devant le Dakota Building, j'ai eu l'appel vers le sud en sortant du MSG. Une fois Chelsea traversé, la tour est apparue dans toute sa splendeur. Je voulais bifurquer vers Soho, mais la tour m'a attiré. Avec ses grands panneaux de verre et les deux grues qui défient la gravité, juchées qu'elles sont à près de 400 mètres dans le ciel du Financial District, la tour m'invitait. J'ai accepté l'invitation. Belle de loin, elle l'est plus encore de près. Belle et impressionnante aussi.

Une fois complétée, la tour numéro un du World Trade Center comptera 104 étages. Cette tour n'aura plus de soeur jumelle. Ça non! Mais trois petites soeurs lui joueront entre les pattes. Sans oublier le mémorial qui complétera le site anéanti il y a déjà 10 ans.

Ça grouillait d'activités autour du World Trade Center hier. Des touristes, beaucoup de touristes comme moi attirés par la tour, marchaient autour du site avec les yeux levés au ciel. Mais des New-Yorkais étaient du groupe. Parce que hier, en procédant à l'installation d'une simple poutre d'acier au 100e étage, le One World Trade Center est devenu le plus haut building de New York. Il a dépassé la plate-forme d'observation de l'Empire Stade Building.

À défaut de célébrer une deuxième victoire consécutive de ses Rangers dans Midtown, New York a pu se consoler avec un anniversaire heureux en plein coeur du Financial District. Une belle consolation...

Selon ce qui est écrit près de l'une des entrées des employés, 3000 ouvriers s'affairent quotidiennement sur le site et sur cette tour qui grandit tous les jours. Pendant qu'on installe des poutres au 100e étage, on coule du béton au 87e et les 70 premiers sont déjà enveloppés de panneaux de verre.

En faisant le tour du site, en levant les yeux sur la tour tous les 20 pas, je ne pouvais m'empêcher de me demander comment je me sentirais si je devais me rendre au 85e étage tous les matins pour aller travailler. Ou si un proche devait s'y présenter tous les jours.

La mémoire a beau être une faculté qui oublie, il me semble que les tristes souvenirs des attentats du 11 septembre 2001 sont impossibles à chasser complètement de l'esprit. Il paraît que non. Car à moins d'un an de l'ouverture officielle, il semble que tous les espaces de bureaux soient déjà loués.

Il y en a qui ont moins le vertige que moi...

Photo: Reuters

Alexander Ovechkin (à l'avant) s'est imposé en chef de file en marquant le but gagnant.