Le volleyball de plage est un de ces sports qui sont merveilleux pour ceux qui le pratiquent, mais beaucoup moins pour ceux qui le regardent. Même qu'il est plate à mort pour le spectateur. Une passe, deux, quelques fois trois et le ballon tombe au sol. Et on recommence.

On voit bien que les joueurs et joueuses ont du plaisir, mais ce n'est pas pour rien que les gradins sont souvent vides: ils sont les seuls à s'amuser.

J'ai assisté à un tournoi il y a quelques années au stade Uniprix du parc Jarry. Pour égayer l'événement, il y avait un animateur tête heureuse d'une radio FM qui nous cassait les oreilles avec des âneries. Pas pour rien que la plupart des sièges étaient vides.

L'un des attraits du volleyball de plage, nous disait-on, était le volleyball de plage féminin. Il est vrai que deux grandes Brésiliennes en bikini... mais on ne parle plus de sport, n'est-ce pas?

Le bikini était d'ailleurs obligatoire. Il ne le sera pas aux Jeux olympiques de Londres. Les filles pourront s'habiller comme elles le veulent et des observateurs prédisent la fin du volley de plage. Je me dis que si un sport survit grâce au voyeurisme, il mérite de disparaître des stades et de retourner à la plage.

J'avais abordé la question avec deux participantes québécoises dont j'oublie les noms et je me souviens de leur air... Elles n'étaient pas fières de miser sur leur corps dénudés pour être reconnues comme athlètes, elles avaient même un peu honte et se seraient bien passées de ce règlement machiste. Mais elles adoraient le volleyball de plage, qui est merveilleux pour ceux qui le pratiquent.

En apprenant la nouvelle, j'étais content pour ces deux demoiselles sympathiques, ces superbes athlètes dont j'ai oublié les noms.

Reste à voir les cotes d'écoute à Londres, qui seront déterminantes pour l'avenir de cette discipline. Je souhaite du succès aux joueurs et aux joueuses, mais je suis un peu inquiet pour eux. Ils risquent d'être déçus.

Faux sport

Parmi les autres sports qui sont vendus pour les mauvaises raisons, il y a le hockey des séries éliminatoires de la LNH. Une véritable honte qu'on ne devrait plus montrer, juste au moment où La Presse dévoilait la montée de la violence dans nos arénas.

Peut-on aller plus bas que de se battre à un match de hockey atome? La LNH le peut. Lorsque l'on voit l'agression sur Daniel Alfredsson - qui représente tout ce que le hockey doit être, avec toute la finesse et l'habileté que le vrai hockey demande -, on se dit qu'il est temps de zapper. Dans la rue, un geste comme celui-là mérite de la prison.

Les analystes auront beau nous expliquer en long et en large que c'est à cause de Brendan Shanahan, des propriétaires d'équipes, des arbitres, etc., on s'en fout. Le spectacle de la LNH est devenu une plaie.

Le reste du monde, qui a tout de même une idée plus civilisée du sport, regarde en riant. Comme on rit en regardant de la lutte professionnelle...

Ces choses-là ont été dénoncées des milliers de fois. Et pourtant, le hockey semble régresser.

Il faut dire que certains médias, comme la télé, ne lèvent pas le nez sur les comportements de voyous sur glace. Vous pouvez voir et revoir tous les actes de violence, si vous y tenez.

Jesse Marsch

L'entraîneur de l'Impact a admis avoir commis quelques erreurs depuis le début de la saison dans la MLS. Ces aveux l'honorent et confirment que le bonhomme est l'entraîneur-chef le plus intéressant que nous ayons connu depuis longtemps. Il est vrai que nous n'avons pas été gâtés dernièrement. Il y a bien Marc Trestman, des Alouettes, un homme brillant, paraît-il, mais qui n'aime pas parler aux micros.

Marsch a été choisi par une équipe d'expansion, où les attentes ne sont pas trop élevées, mais où les résultats ne doivent pas être trop bas.

Il préfère prendre une partie du blâme et défendre ses joueurs. Il a déclaré, par exemple, que son équipe était tout près de remporter des victoires - ce qui est vrai -, que tous les joueurs le savaient et qu'il n'avait pas besoin de le leur dire. Un entraîneur qui ne prend pas ses joueurs pour des cons, qui respecte leur intelligence, ça finit par donner des résultats.

Il reste à lui donner du temps, à ne pas être trop impatient, Monsieur Saputo.

Photo: Yan Doublet, archives Le Soleil

Pour les joueuses de volleyball de plage, le port du bikini ne sera plus obligatoire aux Jeux olympiques de Londres.