Ça ne s'arrange pas au Centre Bell... Voici un bon match entre le CH et les Penguins de Pittsburgh, une nulle de 2-2, de belles actions des deux côtés, et pas moins de huit tirs de barrage pour déterminer un gagnant. Belle soirée de hockey, pour une rare fois.

Et puis on passe aux trois étoiles du match, choisies par les spectateurs, et trois joueurs du Canadien sont présentés à la foule. Quant aux Penguins, c'est comme s'ils n'avaient pas été là, comme s'ils n'avaient pas joué. Je soupçonne que même les joueurs du Canadien, qui sont de vrais sportifs depuis leur enfance, ont un peu honte.

Non seulement la situation est ridicule, elle est antisportive. Parmi les plus belles leçons du sport, celles qu'on doit absolument apprendre aux enfants, il y a le respect de l'adversaire. C'est pour ça qu'on se serre la main après une partie.

Le CH, lui, préfère l'autopromotion à la leçon sportive. Ne vous demandez pas pourquoi on tolère les bagarres, les coups vicieux et les comportements de voyou si on n'est même pas capable de reconnaître qu'il y a l'autre, l'adversaire, qui fait de son mieux lui aussi et qui mérite des félicitations après un long match serré.

Si vous voulez mon avis, il faut être bien petit pour tolérer une telle pratique. On pourrait abolir les trois étoiles que ça serait mieux. Ou bien toutes les accorder aux joueurs du Canadien jusqu'à la fin de la saison et ne plus se ridiculiser après chaque match.

Remarquez que dans les derniers temps où les journalistes choisissaient les étoiles, il y avait déjà pas mal de cheerleaders de la galerie de presse qui ne voyaient qu'une seule équipe sur la patinoire.

Voilà un cas où le progrès s'est arrêté.

Jalousie

Il y a ceux de la vieille école qui, lorsque la banque est ouverte, préfèrent passer devant les guichets et aller directement au comptoir. Nous ne sommes plus beaucoup, mais il me semble que lorsqu'on fréquente un établissement depuis plusieurs années, il est sympathique de saluer les employés.

Au comptoir d'Irène hier, nous avons parlé du cas Contador, par exemple. Irène est espagnole, elle retourne voir la famille chaque fois qu'elle a des vacances - c'est mieux que l'Abitibi quand même -, elle est une partisane finie du Real Madrid et je lui arrache parfois un p'tit deux quand le Real joue à Barcelone. Elle tombe dans le piège chaque fois.

À propos de Contador, je connaissais d'avance son commentaire. «C'est de la jalousie. Ils ne peuvent pas battre les athlètes espagnols, alors ils les accusent de dopage. Croyez-vous que les autres cyclistes sont propres? Il y a des rumeurs concernant Nadal aussi. De la jalousie encore.»

Oui, Irène, c'est ce que disent probablement tous les Espagnols. Irène vous rappellera aussi que l'Espagne est championne du monde de foot, au cas où vous l'auriez oublié, bande de jaloux.

Pourquoi le tennis?

J'ai oublié de demander à Irène ce qu'elle pensait de l'affaire Aranxta Sanchez Vicario, l'ancienne championne de tennis espagnole qui accuse sa famille de l'avoir exploitée et d'avoir gaspillé tout son argent.

On dirait que le tennis se spécialise dans ces histoires de familles affligeantes. Martina Hingis me revient à l'esprit. Une famille troublée et une athlète très troublée... Les exemples sont nombreux.

Il existe bien sûr des histoires semblables dans tous les sports. Nous tous qui avons pratiqué le hockey mineur, par exemple, avons le souvenir d'au moins un père encombrant qui s'imposait à tout le monde et se plaignait toujours du sort réservé à son rejeton. C'était triste quand votre coéquipier baissait la tête et avait honte de voir son père faire un fou de lui...

Le tennis étant un sport individuel, international, un sport glamour en plus, il est possible qu'on remarque plus. Ou que les gens davantage concernés aient des égos plus explosifs.

Shake your hippocampe

Je vous ai déjà parlé dans cette chronique de ma collection de dépliants qui promettent d'améliorer votre vie en moins de deux. Ceux qu'on trouve dans les entrées de magasins.

Mona Hébert demeure ma championne avec son stage de danse de l'utérus à 200$ la session.

Quelle ne fut pas ma surprise en recevant hier ma carte de membre de la FPJQ (Fédération professionnelle des journalistes du Québec)... En plus de ma carte avec photo qui date de 15 ans - on la refuse toujours comme pièce d'identité -, il y avait une publicité de massage suédois. Jusque-là, rien de grave, un massage, c'est toujours cool.

Sauf que la masseuse, Caroline Froidevaux, promettait de relaxer mon hippocampe... Elle dit que c'est une petite partie du cerveau. Malheureusement, je crois que je n'en ai pas.

Cinquante-cinq dollars pour une heure, 90$ pour deux, avec 20% de rabais pour les membres de la FPJQ.

Et une nouvelle pièce pour ma collection.