Le Fonds de solidarité de la FTQ et Fondaction de la CSN vont réviser en début de janvier prochain le cours de leurs actions respectives, et ce en fonction de la performance des six derniers mois terminés mardi dernier, 30 novembre.

Nombre d'actionnaires des deux fonds syndiqués se demandent, à juste raison, s'il est préférable d'investir dans l'achat de nouvelles actions avant la révision ou après la révision du prix. 

L'action du Fonds FTQ vaut actuellement 23,84$ et celle de Fondaction 9,11$. Si le prix est révisé à la hausse, on aura compris qu'il faut idéalement acquérir les nouvelles actions au cours des prochaines semaines, soit au plus tard le mardi 4 janvier dans le cas du Fonds de solidarité ou le lundi 10 janvier si Fondaction nous intéresse.

Si le prix des actions est révisé à la baisse, il va sans dire qu'il serait préférable d'effectuer les achats après les dates butoirs de chaque fonds syndiqué.

Bien entendu, les retraités et préretraités qui ont le droit de revendre leurs actions doivent inverser la stratégie, soit de revendre après une révision à la hausse du prix des actions ou revendre avant une révision à la baisse du prix.

Passons à la question-clé : les probabilités de voir grimper le prix des actions des deux fonds de travailleurs sont-elles élevées ou pas?

C'est toujours risqué de jouer à la devinette avec les fonds FTQ et CSN. La raison? Une large portion de leurs actifs se trouve concentrée dans des PME québécoises non inscrites en Bourse. Ce qui nous empêche de les suivre sur une base régulière au fil des semaines et des mois.

Prenons le portefeuille du Fonds de solidarité de la FTQ. Selon le prospectus, 42% des actifs du Fonds est constitué de placements dans des sociétés privées et des fonds spécialisés québécois pour lesquels aucun marché public de négociation n'existe. Pas facile à ce moment-là d'en évaluer la valeur...marchande! Et par surcroît, il s'agit de placements dans des PME.

Pour les fins d'anticipation du rendement du Fonds de la FTQ, heureusement qu'il nous reste à se mettre sous l'oeil la partie des actifs (27%) investie dans les marchés boursiers et celle (26%) investie sur le marché obligataire.

Cessons de vous faire languir. Chose certaine, il est évident que les portefeuilles des deux fonds syndiqués sont influencés par les rendements indiciels.

Je vous propose donc de jeter un coup d'oeil au rendement obtenu par les fonds négociés en Bourse iShares les plus appropriés dans le cadre de cette opération de devinette du rendement des deux populaires fonds de travailleurs. Le rendement porte sur la période de six mois s'échelonnant du 1er juin au 30 novembre 2010. 

Du côté des actions canadiennes, on trouve les iShares suivants:

-XCS (S&P/TSX SmallCap Index) : +23,8%

-XMD (S&P/TSX Completion Index) : +21,8%

-XIU (S&P/TSX 60 Index) : +9,6%

-XIC (S&P/TSX Capped Composite Index) : +12,5%

Concernant le volet des obligations négociables, le iShares le plus représentatif du marché obligataire canadien c'est le XBB, lequel représente le « DEX Universe Bond Index », dont le rendement a atteint +3,8% lors de cette période de demi-année.

Pour leur part, les fonds de travailleurs aiment bien comparer leur rendement à l'indice Globe équilibré canadien neutre. Cet indice affiche un rendement d'environ 6,4% pour les six derniers mois. 

Conclusion ? À moins d'une mauvaise surprise, les gestionnaires du Fonds de solidarité et de Fondaction devraient rapporter une performance à la hausse pour leur 1er semestre, et donc hausser le prix de leurs actions respectives dès janvier prochain.

Avis aux intéressés : outre les déductions REER, le Fonds de solidarité « rapporte » des crédits d'impôt de 30% au total et Fondaction 40%.