Claude Béchard est mort hier, victime d'un cancer qui le hantait depuis plus de deux ans. Adversaires comme amis, tout le monde aimait M. Béchard tellement l'homme était intelligent et sympathique, politicien jusqu'au bout des ongles, sans trop se prendre au sérieux. Adversaires comme amis, tous sont bouleversés par cette fin de vie tragique, qui laisse dans le deuil sa conjointe, Mylène Champoux, et leurs quatre enfants.

Claude Béchard est mort hier, victime d'un cancer qui le hantait depuis plus de deux ans. Adversaires comme amis, tout le monde aimait M. Béchard tellement l'homme était intelligent et sympathique, politicien jusqu'au bout des ongles, sans trop se prendre au sérieux. Adversaires comme amis, tous sont bouleversés par cette fin de vie tragique, qui laisse dans le deuil sa conjointe, Mylène Champoux, et leurs quatre enfants.

Depuis son élection à l'Assemblée nationale en 1997, on promettait un brillant avenir au député de Kamouraska-Témiscouata. Il a d'ailleurs été nommé au Conseil des ministres dès l'arrivée des libéraux au pouvoir, en 2003, alors qu'il n'avait que 34 ans.

Passant rapidement d'un portefeuille à l'autre, M. Béchard a souvent dû piloter des dossiers délicats, notamment celui de la privatisation du mont Orford. Il n'a pas toujours réussi à mener le navire à quai, mais grâce à ses talents de communicateur, à son sens de la répartie et à son flair politique, il a su éviter d'attiser la colère des mécontents. Grâce à son humour, aussi, il se faisait pardonner sa féroce partisanerie.

Autant son ascension a été fulgurante, autant les deux dernières années de la vie de Claude Béchard ont été pénibles. Au printemps de 2008, son adjointe de comté, Nancy Michaud, a été enlevée puis assassinée. Le drame a évidemment bouleversé le député. Peu après, il apprenait qu'il était atteint d'un cancer au pancréas, une maladie qui pardonne rarement. Opéré, traité, il a réussi à reprendre ses activités. Il y a eu récidive en janvier dernier.

Après un nouveau corps à corps avec le cancer, M. Béchard est revenu à l'Assemblée nationale début juin. «Il faut vivre!», a-t-il alors lancé aux journalistes. L'homme a déployé des énergies phénoménales pour garder le moral. Mais, en entrevue avec notre collègue Denis Lessard, il a laissé voir un peu de sa révolte : «Je trouve ça injuste, ce qui m'arrive.» Horriblement injuste!

Claude Béchard n'a démissionné qu'à la dernière minute de ses fonctions de député et de ministre. La vie, la politique, la maladie a dû les lui arracher.

À la famille et aux proches de M. Béchard, nous exprimons toute notre sympathie.