Juan Antonio Samaranch est mort juste comme je m'apprêtais à dire pis que pendre de Me Marcel Aubut. M. Samaranch est mort à temps pour me rappeler que Me Aubut n'est, après tout, qu'un de ses nombreux et inévitables héritiers. Si le vieux franquiste n'avait pas vendu les cinq anneaux olympiques à Coca-Cola, General Electric, McDonald's, Visa, Panasonic, Samsung, Omega, etc. et aux chambres de commerce et aux grands hommes en affaires, si Samaranch n'avait pas fait de l'Olympisme une grosse business, jamais Me Aubut ne serait devenu président du Comité olympique canadien, parce que cela ne l'eût pas du tout intéressé et c'eût été dommage, parce que c'est tout de même quelqu'un de très bien, Me Aubut : récemment nommé Grand Québécois par la chambre de commerce de Québec, médaille officielle de l'Assemblée nationale du Québec, celle du Barreau de Québec, officier de l'Ordre du Canada et de l'Ordre national du Québec, avocat émérite et Conseil de la reine, membre du Temple de la renommée du sport du Canada et également de celui du Québec, il siège ou a siégé à plus de 30 conseils d'administration de plusieurs sociétés, ex-propriétaire des Nordiques, etc.

Pas de Me Aubut, probablement pas de défilé demain matin de nos olympiens rue Sainte-Catherine.

Alors, merci M. Samaranch d'avoir ouvert la voie à Me Aubut. Merci Me Aubut d'avoir pensé à ce défilé. Merci à Gregory Charles qui va animer le spectacle au square Phillips. J'ai entendu dire que Garou y sera peut-être, alors à tout hasard, merci aussi à Garou. Et, bien sûr, félicitations encore (je veux dire une autre fois, une fois de plus) aux médaillés des bosses, des relais, du hockey-luge, du curling, etc., voir le programme.

J'ai entendu dire aussi, mais cela reste à confirmer, qu'un autre défilé sera organisé la semaine prochaine pour honorer les infirmières (pour leurs heures supplémentaires), les institutrices (pour leurs classes de près de 40 élèves), les travailleurs des CHSLD qui prennent soin de nos parents.

Je vous tiens au courant.

UNE SIMPLE SUGGESTION - Avant la série Canadien-Washington, j'ai écrit quelques lignes que je n'ai pas envoyées pour dire que le Canadien aurait pu tomber plus mal pour le premier tour des séries. Par exemple, il aurait pu tomber sur les Penguins.

Je croyais, je crois toujours les Capitals «prenables» par une équipe modeste, disciplinée et appliquée comme on a vu le Canadien dans le premier match.

Par contre, disais-je aussi dans ce texte fantôme, je n'ai pas foi en Halak, ce n'est pas un gardien pour aller à la guerre (tout comme Huet avant lui). Mais cela n'a rien à voir avec ma suggestion. Voici.

Par Twitter, Facebook ou par textos (SMS), des milliers de gens commentent le match dans l'instant même où ils le voient, faisant ainsi de la ville, et même de la province, une immense taverne virtuelle. Imaginons un super ordinateur qui capterait, collecterait, traiterait ces commentaires pour en dégager un consensus, un plan de match instantané, découpé en lignes de coaching transmises dans le centième de seconde au banc du Canadien à un technicien qui les exécuterait sans état d'âme.

Ce serait vous, le coach du Canadien. Ce serait un début, un banc d'essai, après, sur le même modèle, on pourrait continuer avec la politique. Sorte de retour à Athènes gouvernée comme elle l'a parfois été par l'ensemble des citoyens en y ajoutant l'instantané. En fait, ce serait plutôt un retour à Rome, le pouce en bas et Kostiti Machin et M. Charest donnés en même temps aux lions qui m'en remercieraient éternellement. Donne la papatte à mon oncle Pierre.

UNE AUTRE SUGGESTION - Vous vous rappelez comme il pleuvait tristement dimanche ? Eh bien, il y avait encore plus triste que la pluie : le premier match de la série entre les Lakers et Oklahoma. Je venais de bâiller pour la 28e fois quand, tout à coup, excité comme un pou sur un col de chemise, le plus célèbre et le plus frénétique des groupies des Lakers, Jack Nicholson, a bondi de son siège, s'énervant de strictement rien.

Ce que je voulais vous dire, c'est que si vous m'apercevez un samedi à la salle de quilles Les boules qui roulent à Farnham - j'y joue tous les samedis après-midi -, si vous m'apercevez excité pour rien comme ce con : tirez.

BOSTON - J'ai d'abord cru que c'était le Kényan Sammy Wanjiru, probablement le meilleur marathonien de l'heure, qui avait gagné à Boston lundi. Wanjiru, champion olympique, vainqueur l'an dernier à Londres et à Chicago, 23 ans. Mais non, m'a-t-on repris, pas Wanjiru, Cheruiyot.

S'cusez, j'ai dit, ce Cheruiyot, n'a-t-il pas déjà gagné le marathon de Boston trois ou quatre fois ?

Non, non, m'a-t-on encore corrigé. Celui dont vous parlez, quatre fois vainqueur à Boston, c'est Kipkoech Cheruiyot. Alors que celui de ce froid lundi, celui du record du parcours (2 h 05:52), c'est Kiprono Cheruiyot, aucun lien de parenté.

Ils sont donc bien nombreux, ces Kényans...

Oui, monsieur, et de plus en plus jeunes, celui-ci n'a que 21 ans, presque un inconnu qui disputait son quatrième marathon seulement.

Vingt et un ans ! Ciel d'Afrique et pattes de gazelle. Rappelons tout de même que le record du monde est détenu par le « vieux » Gebreselassie, 37 ans avant-hier, 2h03:59 à Berlin en 2008.

Précisons que le second super marathon de la saison sera celui de Londres, dimanche, et que, cette fois, oui, ce pourrait bien être l'affaire de Sammy Wanjiru, qui a failli ne pas pouvoir se rendre à Londres à cause du dérangement aérien que l'on sait. Les organisateurs ont nolisé un avion spécial pour ramasser les Africains, départ de Nairobi, puis Addis-Abeba, Djibouti et Barcelone, Barcelone-Londres en autobus, là il leur restera à parcourir 42 km et 195 m, mais à pied.

Pour un record ? Ce serait étonnant. Les records se battent surtout à Berlin et à Chicago, où on a fait les parcours un peu plus courts exprès. Ben non, c'est pas vrai, ce que vous pouvez être nonos des fois.