En raison de la spectaculaire hausse enregistrée depuis le creux de mars dernier, les aubaines en Bourse se font de plus en plus rares. Voilà une raison de plus de se fier aux initiés pour tenter de dénicher de bonnes occasions d'achat.

Je le répète souvent. Un dirigeant qui achète sur le marché des actions de son entreprise... est sans doute l'investisseur le mieux placé pour anticiper une hausse de son titre. Entre nous, pourquoi investirait-il davantage dans son entreprise s'il n'était pas persuadé de réaliser un bon placement boursier? Cela ne veut pas dire que l'action va nécessairement grimper à la suite de son placement... mais disons, que, théoriquement, les chances sont bonnes!

À la lumière de sa méthode complexe de sélection d'actions à partir de transactions d'initiés effectuées sur les marchés canadiens et américains, le conseiller Robert Hurtubise, de Valeurs mobilières Banque Laurentienne, vient notamment de repérer trois titres prometteurs.

Il s'agit des titres canadiens Onex Corp ([[|ticker sym='T.OCT'|]]: 25,06$) et Cenovus Energy ([[|ticker sym='T'CVE'|]]; 26$), et du titre américain Verizon Communications ([[|ticker sym='VZ'|]]: 30,58$US).

Onex Corporation est un conglomérat canadien dont le siège social est à Toronto. L'entreprise a été fondée en 1983 par Gerry Schwartz.

Spécialisée dans le rachat, au Canada et aux États-Unis, d'entreprises en difficulté ou carrément sous-évaluées, Onex détient des participations dans des entreprises engagées dans les secteurs des soins de santé, de l'immobilier, des produits électroniques, des salles de cinéma et de l'aéronautique. Des entreprises associées à Onex? Pensons à Celestica, Cineplex, Spirit AeroSystems, The Warranty Group, Husky Injection Molding...

Deux initiés ont retenu l'attention de M. Hurtubise, soit Antony Munk et Robert M. LeBlanc. Ils ont respectivement acquis depuis l'automne d'importants blocs d'actions, soit pour un million de dollars dans le cas de M. Munk et près de 600 000$ dans le cas de LeBlanc.

Suivi à la trace depuis 2003, M. Munk a un haut taux de réussite avec ses transactions d'achat alors que sept fois sur huit, le titre a connu une hausse de 20% dans les trois mois suivant l'acquisition.

Du côté de Cenovus Energy, c'est la transaction d'achat de l'administrateur Ian W. Delaney qui apparaît significative. M. Delaney a investi de sa poche un peu plus de 600 000$ dans l'acquisition d'un bloc de 25 000 actions de Cenovus, à un prix de 25,53$ pièce.

Cenovus Energy est une nouvelle société boursière qui a fait son entrée à la Bourse de Toronto en novembre dernier. Elle est un rejeton de la pétrolière EnCana, qui a fractionné ses activités en deux sociétés.

Cenovus regroupe maintenant la production pétrolière à partir de sables bitumineux de l'Alberta et le raffinage, le développement du brut en Saskatchewan et certaines activités reliées au gaz naturel.

Les analystes des firmes BMO Capital Markets et Sanford C. Berstein recommandent fortement l'achat de Cenovus.

Passons à Verizon Communications, connue antérieurement sous le nom de Bell Atlantic, née à la suite du fractionnement de l'ancien monopole des télécommunications AT&T. Verizon regroupe ainsi les activités de télécommunications de deux anciennes «Baby Bell», et de GTE et de MCI.

Verizon est aujourd'hui l'une des grandes sociétés américaines de télécommunications. Elle est active sur le marché des services mobiles avec Verizon Wireless, sur le marché du téléphone fixe avec Verizon Telecom, et sur le marché des entreprises avec Verizon Business.

Ce sont les deux transactions d'achat de Lowell C. Adam (vice-président exécutif de Verizon Communications et PDG de Verizon Wireless) qui laissent présager la... bonne affaire.

M. Adam a ainsi investi un million de dollars dans l'acquisition de deux blocs d'actions (un en mai et un autre en novembre), totalisant un peu plus de 46 000 actions.

Comme autre atout pour les actionnaires de Verizon, la majorité des firmes de courtage en recommandent l'achat.