Plus de 650 courriels. Je vous remercie du plus profond de mon coeur. J'ai en plus découvert une partie de la musique québécoise que j'avais négligée.

Des suggestions, j'en ai reçu des centaines. Certains titres revenaient dans la plupart des envois. Surtout Le but de Loco Lacass et Méo Penché des Jérolas. Évidemment, quelques fans déçus ont parlé de Gros Jambon, mais ça c'est calmé après les dernières victoires de Jaroslav Halak.

 

Des lettres passionnantes. Bien écrites, évidemment, quand elles viennent de Stéphane Venne, de Biz de Loco Lacass ou de Gilles Valiquette.

Pierre Borduas, qui fut le DJ pour les Expos et les Alouettes pendant des années, souligne qu'il n'a jamais subi de pression de ces organisations dans le cadre de son travail. Il essayait de trouver des chansons et des airs qui cadraient bien avec les clientèles anglophone et francophone et les situations vécues par l'équipe: «Avant de crucifier le messager (le DJ du Centre Bell), j'aimerais bien connaître les restrictions qu'on lui impose», écrit-il.

Et en dix minutes, il a préparé une liste qui pourrait servir à son collège du Canadien: Les Cowboys Fringants, les Colocs, les Vulgaires Machins, les Trois Accords, Mes Aïeux, Éric Lapointe, Kevin Parent, Jean Leloup, Robert Charlebois, Xavier Caféïne, Offenbach, Plume, Marjo, Marie-Chantal Toupin, Corbeau, Pagliaro, Roch Voisine et ça se rend jusqu'à Oscar Thiffault en techno.

Mathieu Marcotte, quatre ans animateur à Musique Plus et grand fan de hockey, m'a fait parvenir lui aussi une liste intéressante. Ça comprend Malajube et les Dales Hawerchuk, alors que Johanne Mathieu m'a envoyé les paroles du But de Loco Lacass. C'est fabuleux.

«Et comme Maurice, on glisse dans l'arène avec la haine de la défaite

Et le feu dans les yeux

Quand on veut, on peut...

Gagner!»

Et ça continue...

«Bleu comme le Saint-Laurent

Blanc comme l'hiver

Rouge comme le sang qui coule à travers

Le corps de l'équipe c'est le coeur de la nation

Et chaque année, faut clore avec une célébration.»

D'ailleurs, Biz de Loco Lacass m'a fait parvenir quelques titres choisis qui ont du caractère. Il a raison, La danse à St-Dilon, remixée avec un beat techno, ça ferait un malheur. Il poursuit: «Bien sûr, les colons colonisés trouveront toujours à dire que notre musique est minable. (...) Mais il faut donner une chance à nos chansons. Si Geoff Molson est sérieux dans son désir de se rapprocher des Québécois, il doit faire entrer le Québec dans son temple. Ce n'est pas un caprice sectaire que de vouloir s'entendre et se reconnaître lors des réjouissances entourant notre équipe», écrit-il.

Stéphane Venne, le compositeur de Et c'est pas fini, la chanson du premier Star Académie, comprend fort bien la dynamique du rock. Sa chanson, écrite pour Emmanuelle en 1974, jouait sur le plan individuel. «Dans le fond, c'était une chanson d'amour alors que la version Star Académie est devenue collective, hymnique... et ça a paqueté les arénas de son», écrit-il.

M. Venne va au fond de la question. Vouloir copier le rock américain qui sonne avec un impact très dur, c'est pas très réussi. Mais si le Centre Bell voulait prendre un virage culturel, alors on pourrait faire chanter la foule, mais ce serait plus proche des grands rassemblements de Québécois. Mais alors, ajoute-t-il, le Centre Bell ne ressemblerait plus au Mellon Arena et peut-être que la Ligue nationale devrait donner son aval à quelque chose de si différent.

J'espère seulement avoir bien résumé sa longue lettre...

Gilles Valiquette, compositeur de Je suis cool, a pris la peine de m'expliquer comment les droits d'auteur étaient versés au Centre Bell. On achète une licence à la Société canadienne des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (SOCAN), et cette licence donne un accès illimité au répertoire mondial.

M. Valiquette était présent lors d'un récent match entre le Canadien et les Sabres de Buffalo et à sa connaissance, on n'a joué qu'un air en français, J'lâche pas, de Corbeau. Il conclut sa missive: «Tout ça pour dire qu'au bout du compte, si NOUS ne valorisons pas les oeuvres et les artistes d'ici, personne d'autre ne le fera à notre place.»

Michel Roy, le père de Patrick Roy et président du conseil d'administration de Téléfilm Canada, souligne qu'il a dû insister très fort pour qu'on joue Un peu plus haut, un peu plus loin de Jean-Pierre Ferland, lors du retrait du numéro 33 de son fils. Et Dieu sait à quel point ce musicien de jazz de grand talent a frappé juste ce soir-là. Les gens avaient des frissons...

Enfin, un employé du Centre Bell m'écrit: «J'ai juste une rectification concernant votre Calepin, quand vous dites que le plus grand défaut du DJ du Centre Bell est sans doute la paresse. Je dois vous dire que M. Raymond (Ray) Lalonde décide de pas mal toutes les chansons qui y sont jouées. Alors U2, ça vient de lui, puisqu'il est un fanatique fini de ce groupe. Même pendant les matchs, il téléphone au DJ pour avoir une chanson qu'il veut entendre. Je pourrais vous en conter des vertes et des pas mûres...» continue cet employé, dont je vais protéger l'identité pour lui éviter des problèmes.

Par ailleurs, pour les fefans qui ne se peuvent plus, je souligne que Carey Price est un excellent jeune gardien, que Scott Gomez est une excellente acquisition à 8 millions par saison, et que nos Glorieux sont sur la bonne voie pour devenir une vraie et grande équipe au cours du prochain plan quinquennal.

Hé! C'est le temps des Fêtes après tout!

DANS LE CALEPIN- Les dirigeants de Sports-Québec ont tellement été cons, tellement été épais, tellement été soviétiques dans leur épouvantable micmac de gala, que la ministre Michelle Courchesne devrait exiger des démissions. Rien de moins. Elle est capable de faire des sparages, c'est le temps. Quand t'es rendu une république de bananes, avec nos excuses aux bananes de la Jamaïque et de Cuba, c'est de cette façon que ça se passe. Des roitelets qui jouent à Staline. Sont même pas ambitieux, sont juste cons. On devrait publier leurs noms et leurs photos pour rendre service à la population. À commencer par Raymond Côté, le faux président dont vous pouvez admirer la photo sur le site du Magazine Sorel-Tracy.