Rencontré aux abords de l'arène vendredi dernier au Centre Bell, Hermann Ngoudjo avec son éternel sourire et sa collection d'expressions québécoises. Hermann sourit librement depuis qu'on lui a enlevé une plaque de fer de la mâchoire.

«La mâchoire est comme neuve, garantie par le médecin. Je reviens et j'ai pour objectif une ceinture de champion du monde. Fini le niaisage. «Rappelons que le protégé d'Yvon Michel et GYM a raté une chance d'être champion en perdant par décision contre Paul Malignacci, une décision conspuée par la foule de New York! Ngoudjo a perdu une autre décision louche aux États-Unis devant Jose Luis Castillo. Rappelons-nous le soir où il a combattu pendant la moitié d'un combat avec un oeil qui ressemblait à une balle de golf. Et puis, un autre soir avec une mâchoire fracturée... Il fallait beaucoup de courage.

 

D'autres auraient abandonné la boxe, dégoûtés, mais notre Camerounais d'origine ne s'est même pas plaint. Dans les deux cas, il a remercié tous ceux qui l'avaient aidé et il a félicité son adversaire. Un gentleman comme on n'en voit pas souvent. Hermann, 30 ans, a repris le collier au gymnase et il combattra en février au Casino de Montréal.

«J'aurai besoin de deux ou trois combats pour me remettre en parfaite forme. Le groupe GYM est avec moi à 100%. On recommence. Je n'ai pas dit mon dernier mot. Je me suis engagé à remporter un championnat.»

Ngoudjo a passé un mois au Cameroun chez ses parents. «C'était un bon repos après toutes ces émotions. Mes parents ont retrouvé la santé et c'était très agréable. Je ne sortais pas beaucoup de la maison parce que les Camerounais ont vu mes combats à la télé et ils me couraient après quand ils me voyaient.» Retour à LaSalle donc, auprès de son épouseKerema, une infirmière, ce qui est toujours une bonne idée quand on est boxeur. Fini le niaisage, donc, et bonne chance à cet athlète sérieux dans son métier.

Ça suffit !

Dans la page Forum de La Presse d'hier, un monsieur écrit, sous le titre Ça suffit! qu'il y a trop de musique anglo au Centre Bell. Soit, mais si on commence à critiquer les choix musicaux aux matchs du Canadien, on pourrait gaspiller plusieurs heures.

Le journaliste Patrick Marsolais voudrait plus de Marie-Mai, de Yann Perreau et de Cowboys Fringants. Et moins de U2 et de Rolling Stones. Soit.

(La dernière fois que j'ai vu Marie-Mai en entrevue, elle nous expliquait que «cette chanson, j'avais envie de la faire en blonde». J'ai zappé.)

Mais revenons à nos oignons, ou ognons, selon la nouvelle orthographe. Je veux bien plus de Marie-Mai, en fait non, je ne veux pas plus de Marie-Mai, mais plus de chansons francophones. (Estce que la musique de France est acceptable ? Il y en a de la très bonne aussi, mais ça, c'est une autre histoire...) Il reste que je me méfie toujours de ce type d'attitude. Ça me rappelle les gens qui ont protesté contre la venue de Paul McCartney au 400e anniversaire de la ville de Québec. Le député et critique en matière de culture, Pierre Curzi, faisait partie du groupe. Je me méfie toujours de cette fermeture d'esprit et j'ai peur pourmon peuple quand j'entends de telles choses.

Cet été-là, ce bel été-là, certains ont laissé savoir qu'ils étaient beaucoup plus contents avec Céline Dion, Ginette Reno, Dan Bigras, etc... qu'avec Paul McCartney. Soit. Heureusement, des milliers d'autres ont accueilli McCartney à bras ouverts. Çame rassure.

Et ça continue

Il paraît que le juge à la Cour de la jeunesse de Montréal avait de bonnes raison d'accorder une absolution complète à un autre hockeyeur accusé d'agression sur une patinoire. (Allô, Yves Boisvert?)

Je ne suis pas juriste, mais je croyais que ce temps-là était terminé. Le jeune homme, dont l'identité ne peut être dévoilée, est un ancien de la LHJMQ. Il aurait donné un coupde bâton au visage d'un adversaire parce que ce dernier refusait de se battre. Absolution?

Drôle de mentalité.