Pierre Bouchard, ex-défenseur du Canadien, est capable de commentaires percutants si quelque chose lui tombe sur les nerfs. Le gros homme a un gros tempérament parfois. Je l'ai croisé récemment et je m'attendais à ce qu'il passe le CH au tordeur, off the record, peut-être.

Pas du tout et je dois avouer que Bouchard avait raison: «Ce n'est pas si grave, tant que l'équipe se maintiendra autour de ,500, elle pourra sauver sa saison.»

 

Et voilà que nous y sommes. Avant le match d'hier soir, le CH était exactement à ,500. Bravo à Jacques Martin pour avoir maintenu cette équipe amochée dans la course. Le CH est toujours près de la huitième position et voici qu'Andrei Markov s'apprête à reprendre du boulot. C'est un peu notre quart-arrière et notre meilleur secondeur qui reviendraient au jeu en même temps.

Attention... nous sommes de retour. Et il se pourrait qu'on vive une deuxième moitié de saison très excitante.

Et puis une fois en séries éliminatoires... Non, ne nous emballons pas trop vite. Une étape à la fois.

Il reste que nos p'tits gars sont en bonne - pas pire, du moins - position et que si Jacques Martin continue de la diriger de sa manière sobre mais efficace, il se peut que l'interminable année du centenaire ne soit pas un flop total.

Bon, nous ne serons pas spectaculaires - on a cessé d'être spectaculaires quand le duo Kovalev-Markov a disparu -, mais on peut dumper la rondelle, fermer les angles et les corridors, bien faire les petites choses, leur tenir la dragée haute - ajoutez les clichés que vous voulez - et ne pas s'humilier devant le reste de la ligue et du monde du hockey.

Nos gardiens semblent avoir retrouvé leurs esprits et s'ils montrent un peu plus de constance, qui sait?

Ça serait bien d'avoir une équipe de hockey qui nous donne des frissons, non?

Mais qu'on cesse de nous parler de l'arbitrage, du calendrier, de l'absence d'un capitaine... des excuses, rien que des excuses. Une vraie équipe ne se laisse pas freiner par des balivernes du genre. Seulement une partie de nos médias.

C'est le temps, pour le CH, de nous montrer ce qu'il a dans le ventre. Et nous serons là pour applaudir, n'est-ce pas? Nous sommes toujours là pour applaudir.

Un grand joueur...

L'empire Tiger Woods s'effondre - celui de la PGA ne devrait pas tarder - et un jugement des médias italiens me revient à l'esprit.

Diego Maradona avait mené le club de Naples au championnat d'Italie, une immense réussite. Mais quand il est parti, après avoir eu toutes sortes d'ennuis avec la police et la population locale, même les journalistes napolitains ont dit de lui: «Un grand joueur et un petit homme.»

Dans le cas de Woods, on ne parle pas d'une escapade un soir de solitude à Hong Kong ou à Rio, mais d'un grand et long mensonge. Et pendant ce temps, le public était berné de manière honteuse. Il n'y a pas qu'Elin qui ait été trompée dans cette affaire.

Peuple à genoux...

Mes belles perruches, Céline et René, ont entrepris de décorer l'appartement pour le temps des Fêtes.

Rocket, mon serviable poisson rouge, a été mis en charge du sapin.

Quant à moi, on m'a confié la crèche, alors je passe tous mes temps libres à gosser une petite étable, des rois mages, un boeuf, un mouton et un âne, pour qu'ils réchauffent le petit Jésus de leur souffle.

Pendant ce temps, Céline et René réfléchissent, observent, critiquent et nous distraient avec leurs sérénades de Noël en duo. Il n'y a rien de plus rassurant que ces soirées en famille à attendre la naissance du Fils de l'Homme, ou quelque chose du genre.

Sauf que Rocket bougonne un peu...

- Dis donc, charpentier, ton âne ressemble à quelqu'un qu'on connaît...

- Quoi? Qu'est-ce que tu racontes?

- Oui, il passe à 110% parfois. J'oublie son nom...

- Mais c'est vrai! Mon âne lui ressemble! Qu'est-ce qui m'a pris...

- C'est subliminal, je pense...