Black Friday aux États-Unis, vendredi malade dans le sport au Québec. Les Alouettes qui vont battre les Roughriders de la Saskatchewan, Lucian Bute qui va venir à bout de Librado Andrade, Alex Ovechkin qui va affronter le Canadien, le Grand Prix du Canada qui revient officiellement à Montréal après une série de primeurs de La Presse et Tiger Woods qui fait jaser toute la planète internet avec son accident de la route à 2 heures et demie du matin...

D'abord les Alouettes. Et Anthony Calvillo. Les deux viennent ensemble quand on parle des Alouettes.

Mon idole au football a toujours été Sam Etcheverry. Sam, c'était l'équivalent de Maurice Richard. Il a mené les Alouettes à la finale de la Coupe Grey trois années de suite. Les trois fois, ils ont été battus par les Eskimos d'Edmonton. L'histoire a-t-elle retenu que Sam était un «chokeux»? Bien sûr que non.

Après Sam, Sonny Wade a sans doute été le meilleur quart des Alouettes. Un gagnant et un coriace qui a gagné la Coupe pour l'entraîneur Marv Levy.

Mais le vrai grand quart des Alouettes, quand on fait le bilan d'une carrière passée à Montréal, c'est Calvillo.

Certains s'acharnent sur lui. Le quart des Alouettes a gagné seulement une fois la Coupe Grey en six participations. Pis, était-il «chokeux» quand il gagnait la finale de sa conférence contre un autre quart malheureux? Le premier mérite d'Anthony Calvillo aura été d'être un meneur et un passeur hors pair. Ç'aura été de contribuer à donner à Montréal au moins une équipe sportive gagnante, année après année. Le jour où Carey Price aura conduit le Canadien à six finales de la Coupe Stanley en une décennie, va-t-on parler d'un chokeux s'il n'en gagne qu'une?

De toute façon, un match se joue sur un terrain et contre une équipe tout aussi déterminée. Il y a les éléments et la foule qui entrent en ligne de compte. Et il y a la chance. On oublie à quel point, dans un seul match, la chance peut jouer un rôle important. Le ballon est ovale et il peut faire des bonds très étranges.

Et puis, il ne faut pas oublier que Calvillo n'est pas seul dans cette galère. Il est le leader d'une belle et grande équipe. Ensemble, ces gaillards devraient gagner la Coupe Grey. Et si jamais ils l'échappent, on n'aura qu'à leur dire merci pour une autre fort belle saison.

Lucian Bute...

La grande question, c'est de savoir si le maire Régis Labeaume, atteint de la vilaine grippe A (H1N1), aura l'énergie d'assister au combat de championnat du monde entre Lucian Bute et Librado Andrade. Après tout, c'est le maire lui-même qui est venu chercher le combat sur le plancher du Centre Bell le soir du combat entre Jean Pascal et Diaconu. J'étais présent et j'ai assisté à son lobbying féroce auprès de Jean Bédard. Régis allait à la guerre et Régis a gagné. Au pire, M. Labeaume n'a qu'à porter un masque en se rendant au Colisée. Il va ressembler à Zorro.

Par ailleurs, Bute avait remporté 11 des 12 rounds lors du premier combat contre Andrade. Il a voulu plaire à la foule dans le 12e round. Il a failli perdre le combat dans les dernières secondes. Il est assez intelligent pour avoir tiré une leçon de son impétuosité. Je suis convaincu qu'il ne commettra pas la même erreur deux fois.

Cela dit, avec un Colisée rempli à craquer et une soirée présentée à HBO, c'est un grand pas pour Québec dans la boxe professionnelle. Ça veut dire qu'un excellent combat peut être présenté dans la Capitale et attirer autant de monde qu'à Montréal. Même que dans les circonstances, ça confère un prestige additionnel à une carte de boxe que d'inviter la visite au Château Frontenac. Elle ne verra pas les trous des rues de Montréal, c'est déjà ça de pris.

Le Grand Prix... enfin!

Je suis heureux que Montréal ait retrouvé son Grand Prix de F1. Dans le climat économique mondial actuel, la Formule Un est très heureuse de retrouver Montréal.

Le retour de la F1 est une bonne chose pour Montréal, pour le Québec et pour le Canada. Et l'argent de vos impôts qui sera investi vous donnera un bon rendement sur l'investissement. Sans parler du spectacle offert aux 300 000 spectateurs et de la visibilité planétaire offerte à Montréal par la télé de B'wana.

Cela dit, en moins de 18 mois, on aura assisté à d'énormes changements dans la Formule 1. On se dirige vers une Formule 1 des années 80 et 90. Des passionnés propriétaires d'écuries, des constructeurs qui fournissent des moteurs et une course plus humaine. J'estime qu'on aura droit à une vraie F1 l'an prochain. Et c'est ce que Montréal voulait obtenir.

Quant à l'événement, François Dumontier a appris de Normand Legault. Difficile d'avoir un meilleur maître. Et il a toujours été un étudiant studieux et attentif.

Tiger Woods...

Les réseaux américains et les sites internet sont survoltés. Que faisait Tiger Woods dans sa Cadillac à 2 heures et demie du matin? Était-il seul? Y avait-il une autre fille? Le bébé pleurait-il? Pourquoi la police a-t-elle attendu 12 heures pour annoncer que Tiger avait été mêlé à un accident?

La réponse courte, c'est que la police n'a pas à divulguer à qui que ce soit l'identité d'une personne mêlée à un accident quand il n'y a pas d'alcool et pas d'autre victime.

Heureusement, Tiger ne joue pas pour le Canadien. Personne ne va être obligé de demander pardon à Jean Béliveau avant de commenter les nouvelles qui vont sortir au cours des prochains jours.

 

Photo: PC

Le week-end sera riche en événements sportifs, dont le combat entre Librado Andrade et Lucian Bute.