Les Carabins de l'Université Montréal (3-1) ont prouvé samedi qu'ils étaient très sérieux. Ils ont battu les Axemen d'Acadia, 34-13.

La semaine précédente, ils avaient surpris beaucoup de gens en perdant (seulement) 30-8 à Québec, sans quart-arrière.

L'entraîneur-chef Marc Santerre se dit satisfait de son équipe, ce qui est rare.

«Nous avons des vétérans à des postes-clés et ces gars-là veulent bien terminer leur carrière universitaire. C'est l'équipe la plus agréable à diriger depuis mon arrivée. J'ai une équipe qui travaille fort, une équipe vraiment à mon goût.»

Samedi, le quart Marc-Olivier Brouillette était de retour au jeu et il a disputé un très fort match.

Tout ça pour vous dire que dimanche prochain, au CEPSUM, le puissant Rouge et Or de l'Université Laval nous rendra visite et le match mettra aux prises ce qui semble être les deux meilleures équipes au Québec.

«Le dernier rendez-vous a été raté. Nous l'avons encore frais en mémoire. Ce sera le gros match de la saison pour nous et peut-être pour Laval aussi.»

Les observateurs affirment que les Carabins ont ce qu'il faut, cette année, pour chauffer les champions.

Qu'en pense Marc Santerre? «Je pense que si on joue bien, on peut battre n'importe quelle équipe. Sinon, n'importe quelle équipe peut nous battre.»

Pas fort sur la vantardise, ces hommes-là...

Avertissement

Le surnom «Carabins» signifie un peu des étudiants fêtards et les jeunes qui se rendent aux matchs de football vivent d'énormes tailgates et des après-midi d'enfer dans les gradins.

Prenez note, mes jeunes amis: à l'Université du Minnesota, pour les matchs de football des Gophers, on vous expulse automatiquement si vous vous comportez comme un drunken idiot. Et si vous voulez revenir à un autre match, vous devez passer un alcootest à la porte d'entrée.

Au Wisconsin, pourtant un pays de bière, il est maintenant interdit de vendre de l'alcool dans le stade, ainsi que d'en apporter au match...

C'est qu'il y a eu des abus. Pensez-y...

Pauvres oiseaux!

Parlez-moi de remettre quelqu'un à sa place...

Le Tiger-Cats de Hamilton pensaient être une force dans la LCF, au point de défier les Alouettes dans l'Est. Ah oui? Nos oiseaux se sont rendus chez eux samedi et les ont battus 42-8! L'addition, svp, et donnez-là aux Tiger-Cats...

Les Alouettes devraient être des héros à Montréal, mais ils occupent toujours la même place dans vos coeurs, c'est-à-dire la deuxième, loin derrière vous-savez-qui.

Vous préférez, en grande majorité, entendre un joueur du CH nous dire qu'il est prêt pour la saison ou autre banalité du genre. Prêts pour la saison? À cinq millions par année, il fait mieux d'être prêt...

Vous préférez des matchs hors concours avec des joueurs qu'on ne reverra jamais. Une bonne bagarre aussi, n'est-ce pas? On vous les montre et les remontre. C'est important, les bagarres.

Sans compter l'exemple pour la jeunesse..

La jeunesse, justement...

Vous allez interroger un jeune athlète québécois pour une chronique et il y a des bonnes chances qu'il ou elle s'appelle quelque chose comme Marie-Andrée Leclerc-Auger. Il y a assez de mots pour deux noms là-dedans.

Si vous rencontrez deux athlètes, ça vous fera huit noms à retenir... Et si la mémoire du chroniqueur n'est plus ce qu'elle était, ça devient compliqué.

Je vous avais pourtant averti, il y a longtemps, d'y penser deux fois avant de baptiser vos enfants. Mais vous ne m'écoutez jamais. Vous préférez perpétuer votre nom, par orgueil, et accabler vos enfants d'un nom étourdissant.

Comment s'appelleront les enfants de Marie-Andrée Leclerc-Auger (qui est une hockeyeuse des Carabins)? Jean-Christophe Leclerc-Auger-Gagnon-Leclaire? Et ses enfants à lui?

Saviez-vous qu'en Afghanistan et dans d'autres parties du monde, les gens utilisent seulement un nom et ne s'en portent pas plus mal? Akbar, mettons. C'est beau Akbar... (En passant, ne faites jamais le con avec un homme qui s'appelle Akbar.)

J'en ai parlé à Marie-Andrée Leclerc-Auger... Elle a ri. «Va demander à ma mère», a été toute sa réponse.

Je vous le demande, Mme Leclerc-Auger...