Il arrive en effet que nous ayons le plus meilleur pays au monde. Hier après-midi, par exemple, si vous aviez le bonheur de vous rendre au match des Alouettes, longer le mont Royal, traverser le parc Jeanne-Mance lentement à pied... le mot-clé est à «pied» mes amis.

Et puis les foules de football sont particulières. Elles sont costaudes, très bruyantes, mais en même temps très civilisées. C'est la culture du football, les gros bras n'énervent personne. On s'en sert pour jouer, c'est tout.

On voit très rarement dans des stades de football les scènes disgracieuses qui ont lieu dans les gradins d'arénas. Il s'agit d'un tout autre monde.

Vive le monde du football!

Et nous avons par hasard une machine d'équipe. Bien meilleure que le CH avec lequel on nous casse les oreilles à longueur d'années malgré des résultats de moumounes. On ne rend pas assez hommage à nos Alouettes, si vous voulez mon avis. (En passant, le surnom des Alouettes rend honneur à un avion de chasse de l'aviation canadienne de la guerre 1939-45, et non pas l'oiseau que je te plumerai...)

Nous avons encore gagné hier, assez facilement, et tout le monde s'est bien amusé, joueurs comme spectateurs.

Mais il y avait un homme dans le stade qui ne s'amusait pas du tout, l'entraîneur-chef des Blue Bombers de Winnipeg, un certain Mike Kelly.

Nos collègues le disent coloré, excentrique, arrogant, cocky même... Sauf que si vous jouez ce jeu, il faut que votre équipe gagne et les Blue Bombers ne gagnent pas. Ils ont même perdu 51-18 à domicile la semaine dernière...

Malgré tout, Kelly a choisi de répondre coup pour coup aux critiques des journalistes et des partisans.

Nous sommes allés voir après le match d'hier si Mike Kelly était toujours cocky. Il ne l'était pas ou presque. Il a déclaré qu'il se foutait complètement de ce que les médias racontaient... Mais il ne semblait pas en état de combattre du tout.

Imaginez, déjà que vous êtes à Winnipeg, ce qui n'est pas rigolo, et la ville entière vous déteste. On a vu mieux comme environnement de travail.

Du football partout

Samedi après-midi à Québec, les Carabins de l'Université de Montréal ont perdu (30-8), mais ils ont tout de même réussi un petit exploit dont ils se souviendront.

Sans véritable quart-arrière, ils ont tenté seulement deux passes dans le match. Les entraîneurs se sont creusé les méninges et ils ont concocté une attaque wildcat, où tous les joueurs se mettent à faire du bloc pour un porteur de ballon qui prend la remise. (Les Dolphins de Miami l'utilisent parfois, me précise mon savant collègue Miguel Bujold).

Au début, grâce à l'excellent et robuste Rotrand Sené, les visiteurs ont surpris le puissant Rouge et Or.

Mais, question de temps, les champions ont pris le dessus. Quand on sait que l'adversaire ne passera pas le ballon, on n'a que resserrer l'étau.

Sauf qu'on s'attendait à un score de 80-0...Ajoutons que, dans les circonstances, les gens de Québec ont été cools.

Chou!

Vous avez peut-être vu ce commercial où le comédien Guillaume Lemay-Thivierge - il a joué dans un (très mauvais) film de boxe, La ligne brisée - tapoche un boxeur dans l'arène, d'une main, en faisant des blagues sur s on portable.

Quelle suffisance. Quel mépris pour le pauvre figurant qui est sans doute un vrai boxeur...

Je prends soin de regarder le commercial jusqu'à la fin, au cas où le gars en aurait assez un jour et lui arrangerait le portrait.

Peut-être un jour, si Dieu le veut.

Magouille?

En ces temps de corruption rampante, sachez que la loterie nationale de la Bulgarie a donné le même numéro gagnant deux semaines de suite...

Le gouvernement nous assure qu'il est impossible de manipuler ces résultats.

Les chances que cela se produise sont de quatre millions contre une...