L'entraîneur de boxe Mike Moffa sera dans le coin de Jean Pascal, le 25 septembre, au Centre Bell, pour le combat de championnat des mi-lourds WBC.

Quel est le mandat d'un homme de coin?

«Nous sommes là pour trouver ce qui fonctionne bien et ce qui ne fonctionne pas. Il faut ensuite le dire en quelques mots, ce n'est pas le temps des discours. Le boxeur n'est pas dans une position pour absorber trop d'information, a fait remarquer Moffa, hier.

«Pour un combat de championnat, nous avons droit à quatre hommes dans le coin. L'entraîneur de Jean, Marc Ramsey, est le patron. Russ Anber sera le cut man. Ensemble, nous avons déjà préparé la stratégie et on doit l'adapter en cours de combat.

«Parfois, la stratégie, qui est décidée depuis deux mois, ne marche pas et on s'en aperçoit dès le début du combat. C'est un peu la panique dans ses moments-là.

«En Angleterre (défaite contre Carl Froch), Jean (Pascal) n'a pas suivi les directives de Marc (Ramsey). Ça nous a donné un combat spectaculaire, mais je crois qu'il aurait été plus efficace s'il avait été plus sobre.

«Quand un de mes boxeurs monte dans l'arène, a indiqué Moffa, je suis le patron et le cut man. « (Adonis Stevenson, un des protégés de Mike Moffa, se battra le 25 septembre en sous-carte.)

«Jean Pascal est un homme confiant, dans la vie et dans l'arène. Quand je l'entraînais chez les amateurs, parfois nous étions nerveux, mais pas lui...» a révélé Moffa.

Et ce Branco, un Italien comme vous, que se passe-t-il dans sa tête?

«À ce niveau, tous les boxeurs viennent pour gagner, même qu'ils sont certains de gagner. Ils n'ont même pas de doute.

«Jean Pascal était certain de gagner en Angleterre. Il faisait pitié à voir dans le vestiaire après le combat. Il pleurait dans un coin... Il ne comprenait pas ce qui lui arrivait», a raconté Moffa.

Diaconu attend...

Nous étions réunis dans un restaurant de Laval, hier, pour rencontrer Pascal qui revenait de son camp d'entraînement sur une ferme de l'État de New York, non loin de Plattsburgh...

«Je ne vois que des poules et des cochons là-bas. Ça fait du bien de voir des êtres humains...» a dit Pascal.

Ce dernier affrontera l'Italien Silvio Branco, deux fois champion du monde, mais qui se trouve en fin de carrière à 42 ans.

Moffa: «Jean est trop affamé pour lui. Branco est un technicien, toujours en bonne forme; il est intelligent, mais il ne frappe assez fort pour faire mal à Jean.»

Dans la foule se trouvait aussi Adrian Diaconu, la dernière victime de Jean Pascal, avec son patron Éric Lucas. Si Pascal défait Branco, Diaconu aura droit à un combat revanche pour le championnat.

Diaconu: «Il est trop tôt pour en parler, mais plusieurs personnes m'ont dit que nous avions offert un bon spectacle.»

Le promoteur Yvon Michel, qui travaille encore en collaboration avec le groupe InterBox, s'attend à une foule de 10 000 personnes, le 25 septembre.

«Un combat entre Diaconu et Pascal serait très rentable aussi. Nos fans le demandent. Adrian a fait mal à Jean la dernière fois, il cogne dur, il a une chance, a rappelé Michel.

«Et puis, il y a un principe en promotion de boxe: les combats revanches attirent au moins autant de monde que le premier. Jamais moins.»

Sébastien Demers et les jeunes Kevin Bizier et Pier-Olivier Côté, de Québec, font également partie de la sous-carte. Ces deux derniers seront aussi du gala de Québec quand Lucian Bute et Librado Andrade y livreront leur combat revanche.

Photo: Robert Skinner, La Presse

Jean Pascal affrontera Silvio Branco, 42 ans, le 25 septembre, au Centre Bell. Mike Moffa (à droite) sera homme de coin.