À l'arrivée, surprise, le stade Uniprix du Parc Jarry est bondé de jeunes. En fait, il n'y a pas grand-monde dans les gradins pour voir les joueurs s'entraîner, mais les jeunes et leurs parents qui courent derrière se marchent presque sur les pieds dans l'ère de séjour. C'était le week-end familial, un événement réussi.

J'aime toujours regarder des enfants s'amuser. Surtout les 3 à 6 ans. J'aime voir la façon dont ils bougent, leur joie quand ils s'amusent vraiment... On voit déjà la personnalité qu'ils vont garder toute leur vie. Le timide, le fonceur, le leader naturel, la princesse, le petit roi un peu trop protégé...

J'aime les voir se bourrer la face de choses pas toujours recommandables. Hier, c'était dimanche, une bonne journée pour se bourrer la face de choses pas très recommandables.....

De nos jours, on ne peut pas regarder les enfants jouer. Surtout pas en ville, au bord d'une cour d'école ou d'un CPE. Il y a toujours une enseignante ou une éducatrice qui vous regarde et ce regard demande: «Êtes-vous un pédophile? Je vous ai à l'oeil.»

Je les comprends, mais ça gâche une promenade...

Hier, au stade Uniprix, on les a maquillés, culbutés dans tous les sens (très populaire), ils ont fait des caniches avec des ballounes longues et minces, on les a fait taper sur des balles de tennis et on les a même fait danser. La professeure de danse les appelait «la gang», comme Ron Fournier appelle ses auditeurs. Je déteste ça.

Voici une petite toute souriante dans sa belle robe blanche du dimanche. Il lui manque les deux dents du devant... Elle sort d'une maison de caoutchouc qui tangue dans tous les sens.

Qu'est-ce qu'il y a à l'intérieur, mademoiselle?

Il y a des gros tubes bleus et on saute par-dessus. Puis, il y a un arc-en-ciel et on saute par-dessus. Et puis on redescend sur une glissade!

Wow!

Et les parents qui cliquent avec leur téléphone-appareil photo. Nous sommes devant la génération la plus photographiée de l'histoire de l'humanité.

On circule dans la joie et puis tiens... il y a des mini-Häagen-Dazs! Wow!

La compétition de tennis commence aujourd'hui et les files d'attente à la porte des toilettes des dames commençaient déjà à s'allonger hier. Un cauchemar pour certaines.

Les toilettes des hommes, par contre, sont libres...

Ainsi va la vie.

Le message est passé

Si l'Impact avait perdu hier au stade Saputo contre une équipe faible du Minnesota, il serait passé dans la catégorie des équipes ti-counes...

Dans les dernières minutes du match hier, en avance d'un but, les Montréalais travaillaient comme des enragés. Des deuxième et troisième efforts... Il y a exactement une semaine, l'Impact, qui menait 1-0, a accordé un but dans les minutes de réparation. On connaît la suite: Joey Saputo avait piqué une colère sur le terrain de jeu.

Hier, les joueurs qu'il avait blâmés se défonçaient...

Voilà le travail!

Martin Raymond

Le Canadien ne plaît pas à tout le monde de ce temps-là, surtout pas Bob Gainey, d'après ce qu'on lit sur les blogues.

Mais il faut admettre que l'embauche de Martin Raymond comme adjoint à Guy Boucher chez les Bulldogs de Hamilton est intéressante. Raymond était entraîneur-chef des Redmen de McGill depuis 14 ans... Il a remporté une série d'honneurs.

Il rejoint son ancien coéquipier Boucher des Redmen. Comme quoi tout ne passe pas par la LHJMQ, contrairement à ce que raconte une certaine rumeur populaire.

Un buffet

Le commentaire de la semaine dans le monde du sport local revient à Pierre Vercheval, lors de la victoire de 25-0 des Alouettes contre les Argonauts de Toronto: «C'est un buffet pour la défense des Alouettes...»

Pas mal. Et ça disait tout.

Robin des Bois

Un commentaire intéressant d'un journaliste français: «Les grandes stars du sport d'aujourd'hui peuvent être vues comme des Robin des Bois modernes. Elles font cracher les patrons et donnent du rêve aux pauvres...» Façon de voir.

La fausse commune

Enfin, et puisque nous sommes dans les bons mots, une citation de Philippe Sollers pour nous faire réfléchir en ce début de semaine: «La télévision est une énorme fosse commune qui ne cessera de s'étendre jusqu'à ce qu'elle devienne la réalité.»

On en est presque là, si vous voulez mon avis.