L'été chaud de l'Impact s'est poursuivi, hier, alors que le président du club, Joey Saputo, a rencontré un groupe de journalistes qui voulaient lui parler de la colère épique qui s'est abattue sur ses joueurs après le match nul de samedi à Miami.

Mais avant, Saputo a commenté les dernières déclarations du commissaire de la MLS, Don Garber, dans le magazine Forbes. Nous savions que Montréal était une des villes favorites pour devenir la 19e concession de la MLS, mais Garber a laissé entendre que Montréal pourrait être admise en 2011 plutôt qu'en 2012.

Saputo: «Pour moi, ce n'est plus une question de si, mais de quand. Si les portes s'ouvrent en 2011, nous serons prêts sans problème.»

«Être prêt» signifie que les gradins du stade Saputo passeront de 13 000 places à 20 000 grâce à une subvention de 25 millions du gouvernement québécois, qui est déjà parmi les principaux commanditaires de l'Impact. «Québec est prêt à passer à l'action aussi», affirme Joey Saputo.

Bref, la MLS à Montréal, c'est du sérieux et je ne vois pas comment le gouvernement québécois pourrait rater cette occasion, après la perte des Expos, du Grand Prix, des courses de chevaux et autres événements sportifs.

La tempête

Récapitulons: l'Impact disputait à Miami, samedi, un match important qui pouvait le sortir de la position précaire dans laquelle le club se trouve. Menant 1-0 avec deux minutes à jouer, l'Impact a accordé le but égalisateur...

Nick De Santis, directeur technique: «J'étais furieux moi aussi, mais je n'ai pas parlé. Je dois gérer la crise. En deuxième demie, nous avons envoyé quatre remplaçants, des gars d'expérience parmi nos plus hauts salariés. Pas des recrues de 18 ans!

«Ces gars-là auraient dû contrôler le match, marquer un but et certainement empêcher Miami d'annuler. Miami ouvrait le jeu en prenant toutes sortes de risques.

«Ils ne l'ont pas fait. Ce sont des gars qui ont très bien joué contre Bordeaux la semaine dernière. Ils étaient contents de jouer contre une grande équipe européenne, ils aiment jouer devant 12 000 personnes à Montréal, mais parce qu'il y avait 500 personnes au match à Miami, ils ont pris une soirée de vacances... «Les deux points perdus nous auraient enfin permis de respirer beaucoup mieux.»

Les quatre joueurs visés sont Roberto Brown, Joey Gjertsen, Rocco Placentino et Tony Donatelli.

La tempête (bis)

«Je m'en vais dans la MLS, mais je ne sais pas si ces gars-là vont venir avec nous», a déclaré Joey Saputo, qui semblait toujours en colère.

À Miami, après le match, Saputo s'est rendu sur le terrain pour «discuter» avec l'entraîneur Marc Dos Santos. Puis, il a engueulé ses joueurs et entraîneurs dans le corridor qui mène au vestiaire ainsi que dans le vestiaire.

«Je ne regrette pas ce que j'ai fait. Je ne m'excuserai pas.»

Un collègue lui a demandé s'il voyait Pierre Boivin ou Larry Smith sauter sur la patinoire ou le terrain pour engueuler leurs joueurs... «Je ne considère pas l'Impact comme une autre équipe de sport professionnel. L'Impact, c'est mon bébé. C'était un hobby qui est devenu un business. Je suis complètement impliqué dans le fonctionnement du club, je vois à tout depuis que j'ai repris le club en mains.

«Tout le monde vante nos installations, notre stade, notre organisation... Les joueurs qui s'en vont ailleurs disent le regretter. On donne tout ce qu'il faut à nos joueurs pour qu'ils performent au maximum. Ils doivent répondre.

«Quand on a parlé de la MLS au début, je disais que nous aurions besoin de cinq ou six nouveaux joueurs pour être compétitifs. Maintenant, je ne sais plus. Nous sommes ouverts à tout changement de personnel. Il nous en faut peut-être plus que cinq ou six...»

Le dossier Sandro Grande

Sandro Grande non plus n'ira pas dans la MLS avec l'Impact. On se souvient qu'il a été congédié par le club pour avoir agressé Mauro Biello, son coéquipier et capitaine, lors d'un match au Minnesota.

La direction de la USL a endossé la décision de l'Impact hier, comme l'exigent les règlements.

«Grande a 10 jours pour en appeler de la décision de la USL», ajoute Joey Saputo, qui se dit «confiant» dans ce dossier.

L'été chaud de l'Impact est loin d'être terminé...