Bon match de football en vue ce soir au Stade Saputo. L'Impact, qui traînait au fond du classement au début du mois, est carrément sur une lancée avec trois victoires en quatre matchs de calendrier USL et une défaite en six parties.

Avec une victoire ce soir contre Miami, l'Impact pourrait passer au cinquième rang et se placer en bonne position pour les séries éliminatoires. Un bon match à prévoir parce que les visiteurs ont un point d'avance sur les Montréalais et favorisent un jeu offensif.

«Ils sont très à l'aise techniquement, nous dit l'entraîneur Marc Dos Santos, et ils comptent sur un des meilleurs duos d'attaquants de la ligue avec Leonardo Inacio et Diego Serna.

«Je pense qu'ils seraient contents avec une nulle chez nous, alors il va nous falloir être forts et agressifs.»

Et que s'est-il passé chez l'Impact qui faisait pitié à voir encore tout récemment ?

«Tout se passe dans la tête. Les gars commencent à y croire. Nous commençons à occuper beaucoup de place dans la USL, Nous avons grandi.»

L'Impact jouera sans deux de ses défenseurs principaux, Adam Braz et Cédric Joqueviel, blessés.

«Mais Nevio Pizzolito a pris les commandes lors du dernier match. Il a disputé une grande partie.»

Ainsi donc, si, comme moi, vous n'êtes pas portés sur les fêtes nationales, quelles qu'elles soient, il y a toujours le soccer pour passer une soirée d'été en plein air.

Voeux pieux

Guy Lafleur, entre autres, croit que les hockeyeurs francophones vont déferler sur Montréal parce que les frères Molson viennent d'acheter l'équipe.

Permettez-moi d'en douter. Ça me rappelle même les déclarations de Pierre Boivin lors de l'ouverture du centre d'entraînement de Brossard. «Ce centre va attirer les joueurs vedettes à Montréal.» N'importe quoi.

Les joueurs francophones qui refusaient les offres du Canadien ne le faisaient pas à cause de George Gillett, mais surtout à cause de la pression et des quelques éléments exaltés de nos médias. (Nos collègues anglos parlent aussi de problèmes de langue et d'impôts, mais, encore là, ils défendent leur cause comme ils le peuvent, un peu dépassés par les événements.)

Et puis comme les Molson sont des connaisseurs de hockey, ils savent que ce n'est pas en embauchant un gros nom ou deux à grands prix, Vincent Lecavalier mettons, qu'on bâtit une équipe gagnante.

J'ai l'impression qu'une fois de plus les attentes à court terme sont trop grandes.

Sport et politique

Les vieux journalistes nous disaient qu'il ne fallait jamais associer les deux. Bullshit. La politique met son gros nez à verrues dans tout. Même dans les églises et les religions.

Ainsi donc, six porte-couleurs de l'équipe nationale de l'Iran portaient un brassard vert lors d'un récent match international contre le Corée du Sud. Le vert est la couleur des opposants au régime.

Six joueurs, c'est à peu près la moitié de l'équipe, si on exclut les quelques athlètes qui ne font pas la différence entre une république islamique et un 4-4-2.

Il y en a toujours dans chaque club. Vous en avez sûrement connu...

Souvenez-vous de l'époque du référendum dans les années 70. Certains joueurs du Canadien avaient dit des énormités, comme «on est trop petits pour être un pays.»

Parc Pélican (suite)

Décidément, ça ne s'arrange pas dans Rosemont en vue de la Fête de la Saint-Jean.

Un certain Gilles Rhéaume, obscur personnage qu'on voit frayer dans le coin, nous prévient de violence possible. Il dit toujours parler au nom de nombreux Québécois, mais on ne sait jamais trop qui au juste. Cette fois, il s'agirait de l'Association des descendants des Patriotes (?).

Rhéaume affirme qu'il a eu vent d'intentions de violence pour protester contre la présence de deux groupes anglophones au spectacle. Quelle meilleure façon de provoquer des incidents, n'est-ce pas ? On dirait qu'il serait content...

Il prévient aussi Guy A. Lepage, qui doit animer la grande fête au parc Maisonneuve et qui s'est prononcé en faveur de la présence des deux groupes anglophones, d'être «prudent».

Enfin, Rhéaume nous dit qu'il ne sera pas présent à la Fête, parce qu'il s'agirait de «provocation».

M. Rhéaume, arrêtez de vous donner une importance que vous n'avez pas et cessez, S.V.P., de semer la haine.