Il y a de ces week-ends où le petit chroniqueur de sport est étourdi, surtout lorsqu'il commence par la vente du Canadien.

Pour avoir frayé dans les coulisses du Canadien à une époque où les Molson étaient propriétaires, ce que je me rappelle d'eux est bien mince.

Commençons par une discrétion extrême.

Lorsqu'on croisait des membres de la famille à des événements ou sur des vols nolisés, il fallait qu'on nous dise qu'ils étaient là parce qu'on ne l'aurait pas su. Les Molson que j'ai connus se faisaient tout petits, ils étaient d'une politesse absolue et sans prétention du tout.

On les aimait sans vraiment les connaître. Du bon monde, ça sautait aux yeux.

Les Molson, qui viennent d'acheter le Canadien, sont les fils et neveux de ceux que j'ai connus. J'aime bien Geoffrey, dont les enfants fréquentent l'école française, qui a joué au hockey dans une université américaine et qui avoue être moins timide que ses frères.

On sait déjà que ce gars-là va vouloir que son équipe gagne. L'argent et la commercialisation n'occuperont pas toute la place. Tant mieux.

Le plus bavard des champions

Samedi, après sa superbe victoire contre Adrian Diaconu, on trouvait Jean Pascal avec une équipe de TVÀ dans les rues de Montréal. Il accostait lui-même les gens, qui ne le reconnaissaient pas toujours, tous n'étant pas des amateurs de boxe.

Un champion qui quête des félicitations dans la rue, on n'avait jamais vu ça. Et Pascal est certainement le plus bavard des champions du monde. Au journaliste qui le suivait, il a expliqué qu'il aimait le Québec, les Québécois, qu'il aimait tout le monde et que tout le monde il est beau et gentil... Etc...

Bon ça va, Jean, on a compris. Reviens-nous quand tu auras quelque chose de nouveau à nous dire.

Après le combat, Pascal a déclaré qu'il avait mûri au cours de la dernière année. Tout à fait et on a vu les résultats. Ce gars-là, qui est génétiquement très avantagé, pourrait nous faire vivre de grands moments. On n'a pas encore vu tout son talent.

En fait, Pascal n'a plus besoin de parler autant.

Enfin, j'étais content de le voir debout et en santé, après l'avoir vu tituber et tomber à genoux dans une salle de presse la veille.

Messieurs les entraîneurs, voici un conseil: ne jamais laisser un boxeur déshydraté déambuler seul dans des corridors au cours des minutes qui suivent un combat. Et garder toujours un médecin pas trop loin.

On a eu peur pour lui...

Diaconu

Adrian Diaconu, lui, a avoué être en méforme à cause d'une trop longue période sans combat. Peut-être. Peut-être aussi qu'avec un peu plus de temps passé au gymnase...

Diaconu, qui s'est tout de même vidé pendant 12 rounds d'enfer, a vite ralenti et, dans une arène de boxe, quand votre adversaire est plus rapide que vous, c'est comme se battre contre deux hommes à la fois. Que réserve l'avenir à Diaconu? Rappelons qu'il avait acquis sa ceinture de champion dans des circonstances peu glorieuses. En fait, il est devenu champion un peu par défaut.

Le Roumain savait très bien qu'il avait beaucoup de choses à prouver vendredi. Il a lamentablement échoué.

InterBox avait prévu un combat revanche en cas de défaite. C'est inscrit dans le contrat avec GYM. Mais je ne suis pas certain que cela soit nécessaire. Diaconu a peut-être remporté trois rounds sur 12, vendredi...

Prédiction

Et puis, il y a l'Impact qui a perdu 6-1 jeudi dernier avant de gagner 2-1 samedi. On a fait grand cas de cette défaite contre Toronto, mais il n'y avait pas de quoi s'énerver.

Le match ne signifiait rien pour les Montréalais, déjà éliminés du championnat canadien qu'ils disputent aux clubs de Toronto et de Vancouver.

C'était le bon moment pour tester des jeunes et des substituts et de découvrir qu'ils ont encore des croûtes à manger. Bon à savoir.

Samedi, par contre, dans un match de la USL, il fallait gagner.

Les Whitecaps étaient pourtant motivés, après avoir vu l'Impact les priver du championnat en accordant six buts contre Toronto. Ils ont assisté à ce match et parlaient de vengeance.

Je vous fais une prédiction: pour le reste du calendrier régulier, l'Impact sera l'équipe à surveiller dans la USL.