Vous avez peut-être remarqué qu'il n'est jamais question, dans cette chronique, de combats ultimes ou extrêmes, ou quel que soit le terme qu'ils utilisent pour nous endormir, sauf en quelques rares occasions pour dire que je n'aime pas, mais pas du tout.

J'ai toujours pensé qu'une mort et quelques blessures graves allaient un jour éliminer ces batailles de ruelle. (Sans compter qu'une des vertus du sport est son esthétisme. Les gestes des grands athlètes sont parfois des chefs-d'oeuvre, du grand art. Les combats ultimes sont laids...)

Voici que la Régie des alcools, des courses et des jeux, après avoir toléré pendant 10 ans les combats ultimes, décide d'appliquer ses propres règlements et songe à les bannir du Québec, comme le font l'Ontario et quelques États américains.

Une soirée qui a mal tourné, à Montréal, où les spectateurs, insatisfaits du spectacle, ont lancé des bouteilles et abîmer le mobilier - pourquoi ne suis-je pas surpris ? - semble avoir éveillé nos bons fonctionnaires de la Régie. Il se trouve même des journalistes sportifs pour prendre la défense des promoteurs. Tout ça ne nous rassure pas sur l'état d'esprit de notre société...

(Dommage tout de même pour Georges Saint-Pierre, champion, Québécois et charmant bonhomme. Mais ne vous inquiétez pas, Georges gagne à Las Vegas et ailleurs des petites fortunes.)

Mais attendez ! Il y a plus...

Une soirée de combats ultimes est prévue bientôt au CEPSUM, le complexe sportif de l'Université de Montréal !

Je suis peut-être vieux jeu, je sais que de nos jours les universités forment plus de techniciens que de penseurs, mais les universités n'ont-elles pas encore un mandat d'éducation ? Est-ce que les revenus passent avant tout ?

Il n'est pas trop tard pour annuler cette soirée, mes amis.

Rumeurs

Un de nos espions à l'aéroport Pierre-Elliott-Trudeau - nous l'appellerons Tony le bagagiste - jure qu'il a vu passer les bâtons de Vincent Lecavalier sur le rouleau de bagages. À suivre...

De Saguenay - pour moi, ce sera toujours Chicoutimi -, la rumeur veut que les Saguenéens, de la LHJMQ, aient offert un contrat d'entraîneur-chef à Guy Carbonneau. Au cas...

Une source qui préfère garder l'anonymat prétend que le CH cherche un motivateur pour diriger son équipe et Jean-Marc Chaput serait sur la courte liste du club. Profitez-en pour voir ce qui seront peut-être ses derniers spectacles à la Place des Arts, oui, la Place des Arts, comme quoi notre culture rayonne toujours.

Une autre rumeur veut que le Canadien rapatrie Mike Ribeiro, José Théodore et Pierre Dagenais pour ajouter de la couleur locale.

Il y aurait quelque chose du côté de Brad Richards aussi... Pour en savoir plus, Yvon prend vos appels à CKAC.

P.S. Il faut se méfier de Tony le bagagiste. Tony trouve toutes sortes de choses dans les bagages à l'aéroport Pierre-Elliott-Trudeau.

Bravo Francis !

Je sais que la violence n'a pas sa place dans le sport, mais il faut bien se défendre lorsqu'on est attaqué. Ainsi va le hockey, et la vie, hélas.

Voilà pourquoi je décerne un trophée à Francis Bouillon pour avoir sonné, mais vraiment sonné Darcy Tucker vendredi au Colorado. Pendant quelques minutes, Tucker ne savait plus où il habitait. Et pas de punition pour Francis. Du beau travail.

Il y a des personnes, comme Darcy Tucker, qui ne comprennent pas d'autre langage.

Pierre Gobeil

À la section des sports de La Presse, nous ne sommes plus que six à avoir travaillé sous les ordres de Pierre Gobeil, décédé samedi à Granby. Il était âgé de 75 ans.

Pierre était un personnage hors du commun, un touche-à-tout, un aventurier comme on en voit de moins en moins dans notre milieu.

En ce qui regarde le travail, je n'étais jamais d'accord avec lui et la tension a monté en quelques occasions. Mais hors des murs de La Presse, j'aimais la compagnie de ce grand raconteur. Nous avions la boxe comme passion commune et je pouvais écouter pendant des heures cet expert qui en connaissait tous les rouages.

Quand Pierre est parti à la retraite, nous avons conservé de bonnes relations. On se donnait des nouvelles de temps en temps et on rigolait encore beaucoup.

Mes sympathies à toute sa famille.