Y a-t-il une vie après Nortel? Ceux qui pleurent les malheurs de notre géant déchu des télécoms font valoir qu'aucune techno canadienne ne lui arrive à la cheville. Lire à ce sujet la tartine un brin pessimiste publiée dans le Globe & Mail samedi dernier.

Au Canada, il n'y aurait que Research in Motion (RIM) pour combler ce vide, et encore ses investissements en recherche et en développement sont-ils à des lieues de ceux qui étaient encore consentis par Nortel.

 

Mais pour qui connaît minimalement la région de Waterloo, il faut voir que RIM commence à faire des petits, de la même façon que Nortel a essaimé à une autre époque dans les régions de Montréal et surtout d'Ottawa. C'est une poche d'innovation.

L'Université de Waterloo, d'où un certain Mike Laziridis a décroché pour créer ce formidable bidule qu'est le BlackBerry, a aussi donné naissance à OpenText, un producteur de logiciels avec un chiffre d'affaires de 726 millions US et un effectif d'environ 3000 salariés à travers le monde.

OpenText est un crack de la gestion des données et du réseautage social en entreprise, deux marchés qui sont appelés à connaître une très forte croissance en 2009, prédit le cabinet comptable Deloitte Touche. Et cela, en raison de l'explosion des documents informatiques qu'on ne sait plus où stocker ou comment archiver.

Le hic, c'est qu'on ne trouve pas de leaders et de relève technologiques semblables à Montréal et plus largement au Québec. Même si Exfo reprend du poil de la bête dans un environnement difficile, cette entreprise de Québec n'a pas encore atteint la taille critique d'un champion des télécoms au niveau international. Quant à CGI, elle oeuvre plutôt dans les services.

Or, Montréal a longtemps été une grande ville de télécoms.

Montréal est incontestablement une force en animation. Toutefois, cette industrie reste morcelée, bien que Artificial Mind & Movement ou A2 M, si vous préférez, premier développeur de jeux indépendant au Canada avec quelque 500 développeurs, se démarque avec sa croissance fulgurante.

Ai-je raison de m'inquiéter?

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