Le samedi de ce Jamboree(!) du match des Étoiles a connu un départ canon. Des centaines de personnes avaient passé la nuit à camper sur le trottoir pour être certaines d'avoir des places à l'entraînement matinal des vedettes de la LNH. La nuit dehors et, comme vous savez, nous ne sommes pas aux Bahamas... Certains parents méritent une médaille d'or et une reconnaissance éternelle.

À l'extérieur du Centre Bell, des files et des files d'amateurs de hockey attendaient pour toutes sortes de choses.

La plus longue, en spirale, donnait sur une estrade où Bob Gainey devait apparaître d'une minute à l'autre quand je suis passé. Les autres invités nous ramenaient dans le passé: Rick Middleton, Dave Schultz, Clark Gillies...

 

Il y avait foule aussi à la boutique de souvenirs du match des Étoiles 2009. On y vendait surtout les chandails des joueurs de l'East et de l'West, de TOUS les joueurs, à 234$ l'unité.

«C'est cher en ta... trouvait Frédérique Toupin, un électricien près de la trentaine. Mais je prends celui-là quand même (il s'agissait du chandail East de Markov). Le match des Étoiles ne reviendra pas à Montréal avant 30 ans.»

Frédérique et sa compagne, Catherine, une technicienne juridique, sont de vrais fans. Sous son manteau, Frédérique portait déjà un chandail des Capitals de Washington. Le numéro 8, Ovechkin. Sous le sien, Catherine avait le maillot de son préféré, Carey Price.

«On a aussi Francis Bouillon, Crosby, Kovalev et quelques autres. Notre sous-sol (à Saint-Eustache) est en train de devenir un petit Temple de la renommée. Nous avons la brique du Centenaire, des mini-banderolles de chaque numéro retiré par le Canadien... Alors je prends le chandail de Markov et je vais voir s'il n'y a pas d'autres choses intéressantes.»

La Grande Histoire

Bien sûr, le coin des jeux vidéo était bondé. Des tout-petits attendaient en file pour jouer. Dans certains jeux de hockey, vous pouvez interrompre le match pour déclencher une bagarre. Justement, à quelques pas de là, de fiers pères revoyaient avec leur fils un des grands moments de l'histoire du Québec: la bagarre du Vendredi saint entre le CH et les Nordiques. En loop.

Avez-vous soif au milieu de cette foule? Une petite bouteille d'eau, peut-être? 4,50$.

Mais il y avait des petits cadeaux gratuits, comme des mini-pogos, un trésor de la gastronomie nord-américaine, des enveloppes de pop-corn Orville quelque chose...

Dans la catégorie bizarro, il y avait des bâtons de hockey tenus par des boules de plâtre dans lesquelles étaient moulées les mains de Dion Phaneuf, par exemple. Vous mettez les mains dans les trous... et c'est tout. Non, pas tout à fait. Vous pouvez aussi regarder les empreintes de ses pieds nus dans un bloc de plâtre. Toutes des activités passionnantes...

Et puis tiens, voici l'inévitable escouade de pitounes Bud Light. Il me semble que les filles sont de plus en plus jeunes et ne savent pas trop ce qu'elles font là, sinon se trémousser...

Une célébrité!

Tout à coup, une petite cohue s'est produite. C'est Joël Quenneville! C'est Joël Quenneville? a crié un père à son fils. En fait, c'était Joël Bouchard, de RDS, mais bon, une célébrité est une célébrité, non? Et le pauvre a eu du mal à quitter le coin de salle pour aller rejoindre sa femme et ses enfants...

Katia nous offrait le programme souvenir du match des Étoiles 2009, un énorme magazine rempli de publicités, pour 10$. «Il y a certaines personnes qui trouvent ça cher, explique Katia, mais ils en achètent deux ou trois quand même.»

Justement, pendant que Katia parlait, un monsieur anglophone et sa femme à la voix nasillarde - comment font-elles pour toutes parler comme ça? - en a pris deux.

Sur le trottoir, qui était beaucoup moins achalandé, les scalpers trimaient dur. «Les affaires sont un désastre, m'a expliqué l'un d'eux, un visage connu dans tous les grands événements sportifs montréalais.

«On était obligés de les prendre avec nos abonnements pour la saison, mais je les revends à la moitié du prix. Ils nous les ont donnés trop tard!»

J'ai bien peur que personne ne versera de larme pour vous, amis scalpers...

Enfin, un message à mon boss: il commence à faire pas mal frisquet pour arpenter les rues de la ville. Je me suis acheté des gants chauds et je t'amène la facture...