En Bourse, il y a deux indicateurs qui ne trompent généralement pas les petits investisseurs: les transactions d'achat des initiés et les volumes anormaux d'échanges d'actions dans une séance.

En Bourse, il y a deux indicateurs qui ne trompent généralement pas les petits investisseurs: les transactions d'achat des initiés et les volumes anormaux d'échanges d'actions dans une séance.

Lorsqu'on réussit à repérer des titres qui se retrouvent dans l'une ou l'autre des situations, cela vaut vraiment la peine de s'y attarder.

Prenons les transactions d'achat d'actions de la part des initiés, dirigeants et administrateurs. Il n'ont à vrai dire qu'une seule raison d'acheter: ils croient dur comme fer qu'ils achètent à bon prix et qu'éventuellement ils pourront revendre les actions à profit. Le taux de succès des initiés dans leurs transactions d'achat est très élevé. Voilà pourquoi on a intérêt à leur faire confiance!

Du côté du volume d'actions négociées en Bourse, lorsque celui-ci est anormalement élevé par rapport à son volume moyen quotidien, cela laisse présager qu'une nouvelle importante sera annoncée. Le plus récent exemple en cette matière nous a été servi par la compagnie Nurun [[|ticker sym='T.NUR'|]].

Le volume habituel d'actions échangées chaque jour dans le cas de Nurun tournait jusqu'au 22 mai dernier autour d'à peine 15 000. Et tout à coup, le 22 mai dernier, 811 000 actions changent de mains.

Une semaine plus tard, on apprenait que Quebecor Média, le principal actionnaire (avec 58% des actions), déposait une offre d'achat dans le dessein de fermer le capital de Nurun en rachetant toutes les actions en circulation.

À la fermeture le 22 mai, l'action de Nurun clôturait à 3,38$. Une semaine plus tard, Quebecor Média offrait 4,55$ l'action. Les heureux investisseurs qui ont acheté des actions de Nurun en ce 22 mai auront réussi à engranger un profit de 34,6% en une semaine.

Mon collègue Richard Dufour, de LaPresseAffaires.com, a essayé d'attirer l'attention de l'Autorité des marchés financiers (AMF) sur ce volume anormal et le spectaculaire gain réalisé par les chanceux acquéreurs.

Réaction du porte-parole de l'AMF, Frédéric Alberro: «On ne peut toutefois pas commenter ce dossier en particulier. Il arrive régulièrement des hausses de volume sans pour autant qu'il y ait des transactions d'initiés.»

Voilà qui est rassurant pour les petits investisseurs qui ont cédé leurs actions le 22 mai dernier, une semaine avant l'offre de Quebecor Média.

Un petit actionnaire de Nurun, Bernard M., se demande: «Le marché s'attend-il à ce que l'offre soit jugée insuffisante ou s'agit-il pour Quebecor Media de ramasser ce qui est disponible sur le marché en attendant de compléter l'offre de rachat?»

Chose certaine, au prix actuel de l'action (4,62$), le risque à la baisse est quasi nul puisque Quebecor Média offre de les racheter à 4,55$. Les détenteurs de petits lots n'ont rien à perdre d'ici la date limite pour déposer leurs actions. Au contraire, des actionnaires importants anticipent même une offre bonifiée... Il y a même des optimistes qui voient Quebecor Média débourser jusqu'à 7,00$ l'action pour en fermer le capital. Ça vaut donc la peine de se montrer patient... avec les Nurun.

Par ailleurs, les rumeurs d'une éventuelle prise de contrôle sur le Groupe Pages Jaunes [[|ticker sym='T.YLO.UN'|]] continuent de plus belle depuis qu'une vingtaine de cadres de l'entreprise, dont les hauts dirigeants, ont acheté 405 000 unités au prix de 13,50$.

L'action de la fiducie de revenu de Groupe Pages Jaunes se négocie présentement à 13,80$. Dans le cadre d'une offre publique d'achat, des analystes croient que l'action des Pages jaunes pourrait s'échanger autour des 20,00$.

Ne faites pas marcher vos doigts trop vite.