Des lecteurs sont particulièrement intrigués de ce temps-ci par les fonds commun de placement qui promettent de distribuer aux détenteurs des parts un revenu nettement supérieur au rendement de leurs fonds.

Des lecteurs sont particulièrement intrigués de ce temps-ci par les fonds commun de placement qui promettent de distribuer aux détenteurs des parts un revenu nettement supérieur au rendement de leurs fonds.

Prenons la question de Jacques T., de Trois-Rivières: «J'aimerais savoir ce que vous pensez du Fonds Méritage Revenu Action. Le fonds verse une distribution de 7% annuellement mais la croissance de ce fonds était de -1% pour l'an 2007. Comment y arrive-t-il?»

La réponse est très simple: le fonds puise dans son capital pour verser une large portion dudit revenu de 7%. C'est ce qu'on appelle une distribution de capital, ou un retour de capital.

La conséquence sur le fonds en question? La distribution de capital réduit le prix de la valeur liquidative de la part que vous détenez.

Voici un exemple simpliste avec un fonds que vous détenez dans un portefeuille hors REER. Supposons que vous avez acquis des parts du fonds XYZ au prix de 10$ l'unité et qu'au bout d'une année, le rendement du portefeuille est nul.

Si le fonds n'a encaissé en cours d'année aucun revenu (de dividendes, d'intérêt ou de gains en capital) et qu'il vous distribue en fin d'année un revenu de 1$, il lui a fallu puiser dans le capital du fonds.

Cela laisse entendre que la nouvelle valeur liquidative de la part du FONDS XYZ est maintenant de 9$.

En termes concrets, vous n'avez rien gagné puisqu'on vous a redistribué une partie de votre investissement initial. Quand des familles de fonds communs de placement nous disent qu'il n'y a pas d'impôt à payer sur une distribution de revenu, c'est parce que la somme provient du capital que vous avez investi et engrangé.

Point important à se rappeler en temps opportun. Si la valeur liquidative de la part (mettons 9$) de votre FONDS XYZ remonte un an plus tard à 10$ et que vous la vendez, vous allez devoir déclarer à ce moment-là un gain en capital de 1$ et payer de l'impôt sur ledit gain.

Concernant plus spécifiquement le Portefeuille Méritage Revenu Action, le revenu de 7% provient de quatre sources de financement, selon Martin Lavigne, président et chef de la direction de Placements Banque Nationale.

Le cinquième, dit-il, provient des intérêts tirés des obligations détenues dans le portefeuille, un petit pourcentage provient ensuite des titres rapportant des dividendes, un autre petit pourcentage provient des gains en capital réalisés en cours d'année et le reste (la plus grosse portion du 7% dans ce cas-ci) est constitué d'un retour de capital.

Une précision importante, selon M. Lavigne: bien que chacun des cinq groupes de Portefeuilles Méritage de la filiale Altamira de la Banque Nationale rapporte aux détenteurs des parts un revenu élevé (de 5,11% à 7,09%), les sources de financement de ces taux de distribution varient d'un portefeuille à l'autre.

Dans son livre Les 100 meilleurs fonds 2008, Michel Marcoux, président-fondateur de la firme Avantages Services financiers, trouve que les Portefeuilles Méritage présentent «tous les avantages des produits concurrentiels, mais ils n'ont pas leurs défauts».

Les Portefeuilles Méritage sont des fonds communs dont les portefeuilles sont constitués de divers autres fonds (actions, obligations, fonds de dividendes, etc.). C'est ce qu'on appelle des fonds de fonds.

Dans le cas des Portefeuille Méritage, joute M. Marcoux dans le livre qu'il a coécrit avec son collègue Alexandre Lebrun, «l'innovation est toute simple, mais majeure: aucun des 17 fonds sélectionnés par les gestionnaires n'appartiennent aux familles de fonds Altamira ou Banque Nationale».

«Une telle indépendance, dit-il, ne peut qu'avantager l'investisseur, car il est alors assuré que les gestionnaires de portefeuilles vont pouvoir choisir les meilleures fonds en fonction de critères bien précis, et ce avec la plus grande transparence qui soit.»

Les Portefeuilles Méritage ont à peine un peu plus d'une année d'existence. Ce qui est vraiment trop court pour porter un jugement de valeur sur leur «jeune» performance.

Notez que le livre Les 100 meilleurs fonds 2008 est publié par Les Éditions Transcontinental. Pour sa part, la firme Avantages services financiers est un courtier indépendant en épargne collective qui offre des fonds communs de placement d'une trentaine de familles et ce, sans frais de commission, ni d'entrée ni de sortie.

La firme se paie à même les commissions de suivi (généralement moins de 1%) que versent annuellement les familles de fonds aux courtiers, conseillers et planificateurs financiers. L'ouverture d'un compte chez Avantages financiers coûte 50$.