Que faire avec ses actions de BCE (T.BCE) à l'approche du rachat prévu pour le début décembre prochain? Faut-il les conserver ou s'en départir tout de suite au rabais dans le but de réinvestir le capital obtenu dans l'achat de titres similaires du secteur des télécommunications, tels Rogers (T.RCI.B) ou Telus (T.T)?

Que faire avec ses actions de BCE [[|ticker sym='T.BCE'|]] à l'approche du rachat prévu pour le début décembre prochain? Faut-il les conserver ou s'en départir tout de suite au rabais dans le but de réinvestir le capital obtenu dans l'achat de titres similaires du secteur des télécommunications, tels Rogers [[|ticker sym='T.RCI.B'|]] ou Telus [[|ticker sym='T.T'|]]?

Le titre de BCE se négocie présentement autour de 40$. Comme la société sera bientôt privatisée au coût de 42,75$ l'action, le potentiel de croissance du titre est donc limité à 2,75$. On parle d'une appréciation potentielle et maximale de 6,9% d'ici au rachat en décembre prochain. Point à la ligne, puisque BCE ne verse plus de dividende à ses actionnaires.

Maintenant, une chose est sûre, la privatisation de BCE va permettre la réinjection d'énormes liquidités dans la Bourse de Toronto. En effet, la privatisation de BCE va rapporter une somme colossale brute de 34,4 milliards de dollars aux actionnaires. On s'attend à ce qu'une portion élevée de cette manne soit réinjectée notamment dans les deux autres gros titres du secteur des télécommunications de la Bourse de Toronto, soit Rogers Communications et Telus Corp.

Si l'hypothèse se matérialise, les actions de Rogers et Telus devraient rebondir à la hausse. Pourquoi? Parce que la Bourse réagit au jeu de l'offre et de la demande. Plus la demande pour un titre est élevée, plus le cours de l'action a des chances de grimper.

Les analystes qui préconisent de troquer immédiatement leur BCE pour Rogers ou Telus croient que les actions de Rogers et Telus représentent à l'heure actuelle des bons achats, et ce, pour deux raisons: 1) ils se transigent à escompte par rapport à leurs sommets respectifs des 52 dernières semaines; 2) ils rapportent tous les deux un intéressant dividende.

L'action de Rogers Communications s'échange présentement à 37,55$, accusant par le fait même un recul de 25% par rapport à son sommet (49,81$) des 12 derniers mois. Rogers rapporte en outre un dividende de 1$, pour un rendement de 2,7%.

Le titre du géant Telus Corp se transige à 40,50$. C'est 31% sous son haut (58,95$) du 1er octobre dernier. Bonifié d'un dividende de 1,80$, le titre de Telus rapporte ainsi un rendement annuel de 4,4%.

En vendant tout de suite les actions de BCE pour en réinvestir le capital dans Rogers ou Telus, les friands de cette stratégie pensent que les deux titres en question vont largement bénéficier des 34 milliards des nouvelles liquidités qui seront dégagées par la privatisation de BCE.

Non seulement les actionnaires de Rogers et Telus vont continuer d'encaisser leurs dividendes, mais, en plus, ils ont de grandes chances de voir le cours de leurs actions grimper, si l'on se fie au pif des amateurs de cette stratégie. Rogers bénéficie d'un prix cible de 56$ pour les 12 prochains mois, pour un potentiel de plus-value de 49%.

Quant à l'action de Telus, elle compte sur un prix cible d'au moins 50$, soit une croissance potentielle de 23,5%.

Vu sous cet angle de la plus-value potentielle pour Rogers Communications et Telus Corp, on comprendra que le potentiel de croissance de l'action de BCE, soit 6,9% d'ici au rachat de décembre prochain, s'avère faiblard.

Il faut cependant reconnaître que, en conservant les actions de BCE jusqu'à leur rachat en décembre prochain par le consortium dirigé par Teachers, les actionnaires sont quasi assurés d'empocher la plus-value de 6,9% (sans devoir payer de commissions de courtage).

S'ils optent immédiatement pour la stratégie du remplacement de BCE par l'achat de l'action de Rogers ou de Telus, ils spéculent forcément sur l'hypothétique montée des deux titres d'ici à décembre prochain.

Au début du mois d'août, j'avais mentionné que Bell Aliant [[|ticker sym='T.BA.UN'|]] représentait également un titre intéressant pour remplacer BCE dans son portefeuille.

Le titre a gagné 1$ depuis, mais il demeure encore assez loin des prix cibles (de 32$ à 34$) fixés par les analystes qui le recommandent. Bell Aliant rapporte un revenu annuel de 2,90$, soit un rendement de 10,5%.