Comme on sait, les investisseurs aguerris font habituellement le plein d'actions lorsque les marchés boursiers sont en mode dépressif. Ils en profitent pour sauter sur les aubaines qu'un marché momentanément en déprime peut créer.

Comme on sait, les investisseurs aguerris font habituellement le plein d'actions lorsque les marchés boursiers sont en mode dépressif. Ils en profitent pour sauter sur les aubaines qu'un marché momentanément en déprime peut créer.

Repérer des bonnes aubaines n'est pas une mince tâche. Une façon d'y parvenir est de suivre l'évolution des titres de qualité qui composent les portefeuilles de référence des services de recherche des maisons de courtage. Si les titres qui nous intéressent subissent une solide correction, cela devrait représenter une bonne occasion d'achat.

Autre moyen plus «facile» de bénéficier des corrections boursières: investir carrément une portion de ses liquidités dans l'achat d'indices boursiers, canadiens, américains, internationaux.

On peut acheter à la cote de la Bourse de Toronto 28 indices financiers, lesquels se négocient sous le nom de «iShares». Ce sont des fonds négociés en Bourse (FNB), chacun représentant un des 28 indices financiers. Ces FNB s'achètent et se revendent comme de simples actions négociées en Bourse.

Aux États-Unis, le choix des «iShares» est encore plus large. Au total dans le monde, le nombre de «iShares» négociés sur les diverses grandes places boursières dépasse les 150.

Les fonds «iShares» sont gérés par la firme Barclays Global Investors, laquelle a plusieurs filiales, dont Barclays Canada.

Les avantages des «iShares»? Un, un indice boursier ne peut faire faillite. Si l'une des compagnies composant l'indice fait faillite, on la remplace par une autre. Point à la ligne. Deuxième avantage: un indice boursier est toujours basé sur un portefeuille hautement diversifié.

Même lorsqu'il s'agit d'indices spécialisés (services financiers, secteur énergétique, secteur aurifère, immobilier, fiducies de revenu, etc.). Trois: le marché des «iShares» est liquide, en ce sens qu'on peut facilement acheter et revendre lesdites unités «iShares», comme pour n'importe quelle des grandes sociétés inscrites à la cote de la Bourse de Toronto.

Quatrième avantage fort convaincant: les frais de gestion liés aux «iShares» sont faibles, ne s'élevant que de 0,17 à 0,55% de l'actif sous gestion. À titre comparatif, les frais de gestion exigés par un grand nombre de fonds communs d'actions canadiennes et étrangères varient entre 2,0 et 3,0%.

Autre atout majeur: avec les «iShares» vous êtes quasi assuré de battre la majorité des gestionnaires de portefeuilles de fonds communs comparatifs.

Compte tenu de la débandade boursière des dernières semaines, un investisseur à la recherche d'un placement boursier solide pourrait miser sur les «iShares» qui représentent les deux grands indices canadien et américain, soit le «XIU» des sociétés canadiennes à forte capitalisation de l'indice S&P/TSX 60 de la Bourse de Toronto et le «XSP» des sociétés américaines à forte capitalisation de l'indice S&P 500 de la Bourse de New York.

En date du 31 juillet dernier, le «XIU» avait rapporté un rendement annuel composé de 18,62% sur cinq ans. Pour sa part, le «XSP» affichait pour la même période un rendement nettement inférieur, soit à peine 4,68%.

Une grande partie de l'écart de rendement entre les deux «iShares» porte sur la dévaluation du dollar américain par rapport à la devise canadienne. À la fermeture jeudi, le XIU clôturait à 78,46$ et le XSP à 18,35$.

Par ailleurs, au lieu de miser sur les indices boursiers, les investisseurs plus agressifs préféreront se lancer dans une opération de «stock picking», c'est-à-dire de sélection de titres.

Pas facile de sélectionner des bons titres. C'est pourquoi je vous invite à piger, par exemple, dans la sélection «top picks» des analystes de la Financière Banque Nationale et de Valeurs Mobilières Desjardins pour essayer de repérer des titres qui offrent, selon eux, un bon potentiel de plus-value.

Petit rappel. Dans un marché baissier, tous les titres risquent fort de se négocier à la baisse même ceux qui présentent un bon potentiel de plus-value.

À l'inverse, dans un marché haussier, même les mauvais titres ont des chances de se négocier à la hausse.

VALEURS MOBILIÈRES DESJARDINS

MISE ENTRE AUTRES SUR LES TITRES SUIVANTS:

TITRE / PRIX JEUDI / CIBLE

BanqueNovaScotia BNS / 50,85$ / 60,00$

GildanActivewear GIL / 34,04$ / 43,00$

Manulife Financial MFC / 40,58$ / 47,00$

Cogeco CGO / 38,96$ / 56,00$

First CapitalRealty FCR / 25,80$ / 32,60$

TalismanEnergy TLM / 18,20$ / 23,00$

Genesis LandDevelopment GDC / 6,57$ / 11,25$

Rogers RCI.B / 47,31$ / 57,00$

Petit rappel. Dans un marché baissier, tous les titres risquent fort de se négocier à la baisse même ceux qui présentent un bon potentiel de plus-value. À l'inverse, dans un marché haussier, même les mauvais titres ont des chances de se négocier à la hausse