Henri-Paul Rousseau a de folles ambitions. Il voudrait que le Québec devienne une société vibrante, où l'excellence est valorisée, où les jeunes débordent d'une envie dévorante de bâtir et où ceux qui ont réussi se feraient un devoir de transmettre leurs connaissances à la génération qui les suit.

Henri-Paul Rousseau a de folles ambitions. Il voudrait que le Québec devienne une société vibrante, où l'excellence est valorisée, où les jeunes débordent d'une envie dévorante de bâtir et où ceux qui ont réussi se feraient un devoir de transmettre leurs connaissances à la génération qui les suit.

Ce n'est malheureusement pas le cas et le grand patron de la Caisse de dépôt et placement du Québec est inquiet. Comme plusieurs, Henri-Paul Rousseau est préoccupé par le déclin démographique du Québec. S'il convient que notre niveau de vie a formidablement progressé au cours des 25 dernières années, il rétorque que ce passé est loin d'être garant de l'avenir. "On n'a pas idée, dit-il, du degré de compétition auquel on fait face. "

Le peu d'importance qu'on accorde à notre jeunesse le fait frémir, alors que nos jeunes sont une denrée rare. Le Québec, est-ce nécessaire de le rappeler, fait face à un vieillissement accéléré de sa population. " Une population qui vieillit, et ça c'est vrai partout, est une population plus conservatrice. Le monde tel qu'il est actuellement demande beaucoup d'énergie, ça nous prend de la jeunesse. "

Celui qui se verra décerner, la semaine prochaine, le titre de Grand Montréalais par la chambre de commerce du Montréal métropolitain, caresse un rêve pour la métropole. " Dans le fond, il faudrait que Montréal devienne un grand jardin pour tous les talents, dans tous les secteurs d'activité. Si on est capable d'attirer des jeunes avec beaucoup de talent, beaucoup d'ambition, dynamiques, entreprenants dans tous les sens du mot, notre avenir sera plus certain. Il faudrait que les jeunes aient de l'ambition, trop d'ambition pour faire face à la musique. "