Ces derniers mois, avant l'annonce de la transformation en fonds de revenu, les deux grands patrons de BCE ont effectué l'achat en Bourse, sur le marché régulier, d'importants blocs d'actions de l'entreprise.

Ces derniers mois, avant l'annonce de la transformation en fonds de revenu, les deux grands patrons de BCE ont effectué l'achat en Bourse, sur le marché régulier, d'importants blocs d'actions de l'entreprise.

Le 2 juin, Michael Sabia, président et chef de la direction de BCE et de Bell Canada, investissait un peu plus de 1,5 million de dollars pour acheter sur le marché un bloc de 57 998 actions de BCE, à 26,83 $ pièce.

Deux mois et demi plus tard, le 14 août, c'était au tour du Richard J. Currie, le président du conseil de BCE et de Bell Canada, d'investir de sa poche près de 2,2 millions pour acquérir un bloc de 81 340 actions de BCE, au prix de 26,88 $.

Hier, au lendemain de l'annonce de la conversion de BCE en fiducie de revenu, l'action se négociait autour de 32,00 $, soit environ 5 $ de plus que le prix payé par les deux hommes-clé de BCE.

Sur papier, le récent placement de M. Sabia lui rapporte à ce jour un gain d'environ 265 000 $. Pour M. Currie, on parle d'un gain sur papier de quelque 400 000 $.

Morale de l'histoire: lorsque des initiés investissent de leur propre poche des sommes importantes dans l'achat d'actions de leur entreprise sur le marché, soit 500 000 $ et plus, on devrait leur faire confiance et y percevoir un signal d'achat.

En tout cas, c'est la " recette " qu'appliquent les conseillers Robert et Dominic Hurtubise, de Valeurs mobilières Banque Laurentienne.

Dans la liste de leurs " meilleurs choix " du 21 juin dernier, les Hurtubise recommandaient à leurs clients d'acheter des actions de BCE en raison justement de la transaction effectuée par le numéro 1 de l'entreprise, Michael Sabia.

M. Sabia s'est joint au groupe BCE en 1999. Il en est devenu président et chef de la direction en avril 2002. Comme l'achat du 2 juin représente la plus importante transaction qu'il ait effectuée depuis son arrivée chez BCE, les Hurtubise y ont vu un important signal d'achat.

De fait, l'action de BCE a gagné quelque 19 % depuis leur signal d'achat.

Au dernier décompte, Michael Sabia détenait 118 457 actions de BCE. Cela vaut aujourd'hui environ 3,8 millions de dollars. De plus, il possède 1,4 million d'options d'achat d'actions.

Pour sa part, le président du conseil de BCE, Richard J. Currie, détient un peu plus d'un million d'actions de BCE. Ce qui vaut 32 millions de dollars.

Notons que la naissance du fonds de revenu Bell Canada est bien perçue par plusieurs analystes boursiers, même si elle ne fait pas l'unanimité.

© 2006 La Presse. Tous droits réservés.