Le secteur de la biotechnologie est en pleine déconfiture boursière. Les actionnaires sont aux prises avec d'énormes pertes en capital. Le bon côté de cette déconfiture des titres de biotechnologie: on peut maintenant y investir sans risquer sa chemise.

Le secteur de la biotechnologie est en pleine déconfiture boursière. Les actionnaires sont aux prises avec d'énormes pertes en capital. Le bon côté de cette déconfiture des titres de biotechnologie: on peut maintenant y investir sans risquer sa chemise.

Question cependant de tout mettre les chances de son bord, si les biotech vous intéressent, échelonnez donc votre investissement en deux ou trois transactions d'achat, réparties, mettons sur deux mois. Pourquoi? Quand un secteur boursier est sur la grande déprime, n'essayez pas de prédire le niveau plancher. C'est impossible. Et dans un marché baissier, on assiste à des «corrections» à la hausse... qui peuvent laisser croire que les mauvais jours sont chose du passé.

Détrompez-vous... d'autres baisses peuvent de nouveau frapper les titres du secteur déprimé. Mais en échelonnant son placement en deux ou trois transactions, on se protège avec un prix moyen relativement raisonnable.

En début de semaine dernière, le sous-indice S&P/TSX des biotech et des pharmaceutiques accusaient une baisse de 19% par rapport au début de l'année. Et comparativement au haut des 52 dernières semaines, le sous-indice affichait un recul de 43%.

Et si on regarde l'évolution de chacun des titres, là on en retrouve qui sont encore plus dégonflés.

Voici une brochette d'exemples de titres hautement déprimés qui sont rapportés dans l'analyse que le service de recherche de Valeurs Mobilières Desjardins vient de produire sur les titres de biotechnologie.

Bellus Health (BLU) accuse une baisse de 50% depuis le début de l'année et de 86% par rapport à son haut des 52 dernières semaines.

Atrium technologies: -33% depuis janvier et -53% depuis son haut des 12 derniers mois. Biovail Corporation affiche une perte de 26% en 2008 et de 64% quand on compare le cours de l'action à son sommet sur un an.

Que dire maintenant du fleuron Theratechnologies, qui a vu son action chuter de 61% depuis le début de 2008?

L'autre fleuron québécois de la biotechnologie, Aeterna Zentaris, présente pour sa part une chute 68% par rapport au haut de 52 semaines. Même recul ou presque pour Isotechnika (-60%), pour Novadak Technologies (-75%), TLC Vision Corp (-79%). Labopharm accusait un recul de 50%... sur son haut d'un an.

Plusieurs compagnies du secteur canadien de la biotechnologie ont complété des financements au cours des 12 derniers mois. Sur les 28 financements réalisés, pour un investissement total de 430 millions, seulement trois se sont avérés rentables.

Le cours des actions des 26 autres entreprises accuse une perte moyenne de 30% par rapport au prix payé par les investisseurs.

Certains placements se sont avérés catastrophiques pour les investisseurs.

Dans son étude, l'analyste Maher Yaghi de Valeurs mobilières Desjardins rapporte des exemples dramatiques:

- Ambrillia Biopharma: -85%

- Theratechnologies: -49%

- SemBioSys Genetics: -69%

- Orbus Pharma: -65%

- Medicure: -97%

- NovaBay Pharmaceuticals: -50%

- Neovasc: -37% en quelques semaines

Comme vous pouvez le constater, ce ne sont pas les aubaines qui manquent.

Le problème est d'essayer de trouver la poignée de titres qui réussiront à décoller en flèche lorsque le secteur ira mieux.

Bonne chance!