Lors de la grande turbulence boursière d'il y a deux semaines, l'action de Labopharm (T.DDS) a touché un creux des cinq dernières années, soit 1,52$ lors de la séance du jeudi «noir» du 16 août.

Lors de la grande turbulence boursière d'il y a deux semaines, l'action de Labopharm [[|ticker sym='T.DDS'|]] a touché un creux des cinq dernières années, soit 1,52$ lors de la séance du jeudi «noir» du 16 août.

Mercredi dernier, l'action réussissait momentanément à se négocier à 2,53$. On parle donc d'une hausse de 66,4% en l'espace de quatre séances boursières.

Que s'est-il donc passé lors de cette brève période pour que le titre de la pharmaceutique de Laval puisse grimper autant?

La flambée momentanée du cours de l'action de Labopharm trouve son explication dans la médiatisation des transactions d'achat d'actions que plusieurs initiés de la pharmaceutique viennent d'effectuer.

Personnellement, j'ai reçu en début de semaine dernière deux appels de la part du relationniste de Labopharm dans le dessein d'attirer mon attention sur les transactions d'achat réalisées la semaine précédente par des dirigeants et administrateurs de Labopharm.

Il faut dire que le titre de Labopharm souffre d'une méchante déprime depuis le mois de mai dernier. En mai, il se négociait à environ 8$.

Le titre s'est s'effondré après la déclaration de la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis qui laissait entendre que Labopharm n'avait pas encore fait la preuve de l'efficacité de sa formulation de Tramadol à prise unique quotidienne.

Cela a pour conséquence de retarder la commercialisation de l'analgésique aux États-Unis.

Il y a deux semaines, la compagnie dévoilait une baisse possible des ventes du Tramodol en Europe, où le produit est déjà commercialisé.

Bref, le titre de Labopharm s'est effondré de 81% entre mai et le creux du jeudi 16 août.

Les dirigeants et administrateurs de Labopharm ont décidé de puiser dans leurs poches pour soutenir collectivement le titre de leur entreprise en acquérant sur le marché de petits blocs d'actions.

Le président du conseil d'administration, Santo Joseph Costa, rapportait, dans le Bulletin de l'Autorité des marchés financiers, un achat de 25 000 actions. Ce sont ces premières actions malgré le fait qu'il soit président de Labopharm depuis mai 2006.

De son côté, le chef de la direction financière, Marc D'Souza, signalait l'achat d'un petit bloc de 12 500 actions. Sylvie Bouchard, vice-présidente, développement clinique et affaires réglementaires, divulguait un achat de 30 000 actions.

L'administrateur Richard MacKay, du conseil d'administration, ajoutait 31 000 actions autres dans son portefeuille.

Dernière transaction à souligner, celle du président et chef de la direction, James R. Howard-Tripp.

Le 16 août dernier, il a effectué quatre transactions d'achat, pour un total de 11 930 actions.

Il les a payées un prix moyen de 1,68$, pour un débours d'environ 20 000$, plus commissions. C'est certes un bel appui de sa part envers le titre de son entreprise.

Mais cela ne représente toutefois que la moitié des actions qu'il avait vendues sur le marché le 22 juin dernier, soit 24 000 actions à un prix de 3,15$, pour une recette totale de quelque 75 000$.

M. Howard-Tripp détient maintenant 137 730 actions de Labopharm.

Remettons les transactions d'achat des initiés de Labopharm dans une juste perspective.

Les montants investis par les dirigeants et administrateurs sont relativement trop faibles pour y voir un signal d'achat.

Mais c'est un bon coup susceptible de redonner de la confiance au titre, lequel en a grandement besoin.