Au Canada, le Mouvement Desjardins est l'un des plus gros émetteurs et vendeurs de certificats liés à des indices boursiers, communément appelés CPG indiciels.

Au Canada, le Mouvement Desjardins est l'un des plus gros émetteurs et vendeurs de certificats liés à des indices boursiers, communément appelés CPG indiciels.

L'institution québécoise en a actuellement en circulation pour une valeur de neuf milliards de dollars.

C'est avec inquiétude que des milliers de clients de Desjardins ont appris cette semaine que ces placements garantis n'étaient pas à l'abri de l'actuelle crise du papier commercial.

Desjardins a annoncé jeudi dernier que les CPG indiciels vendus à ses clients renfermaient une valeur de quelque 809 millions de dollars de papier commercial dans les portefeuilles sous gestion.

Dans le cadre de la réévaluation à la baisse du papier commercial détenu dans ses CPG indiciels, Desjardins a déprécié celui-ci de 8,25%, voire de 67 millions de dollars.

Question: est-ce dramatique une telle dépréciation des actifs des CPG indiciels Desjardins? Non!

Dans une entrevue accordée à La Presse Affaires, le président du Mouvement Desjardins, Alban D'Amours, affirme que les détenteurs des CPG indiciels de Desjardins ne devraient aucunement s'inquiéter de l'impact négatif de cette dépréciation sur le rendement de leurs placements.

Premièrement, rappelle-t-il avec raison, les CPG indiciels de Desjardins bénéficient d'une garantie de capital à 100% du montant investi.

Et deuxièmement, ajoute-t-il, les gestionnaires des CPG indiciels ont même réussi, pendant la crise du papier commercial, à faire 100 millions de dollars de profits avec leurs stratégies d'arbitrage

Ainsi, les détenteurs des CPG indiciels de Desjardins seraient en train de faire de l'argent sur le dos de la crise du papier commercial!

À l'heure même où les plus grandes institutions bancaires au monde s'apprêtent à perdre des centaines de milliards de dollars avec leurs placements dans le papier commercial, les gestionnaires des CPG indiciels de Desjardins feraient, eux, des profits

Voilà des propos hautement rassurants de la part du grand argentier du Mouvement coopératif Desjardins, Alban D'Amours.

D'ailleurs, la dernière mise à jour, au 9 novembre dernier, du rendement des multiples CPG indiciels Desjardins en circulation lui donne raison. Cette mise à jour laisse clairement voir une situation saine dans les diverses catégories d'actifs sous gestion.

Desjardins offre cinq CPG dont le rendement est lié à des indices boursiers: canadien, américain, international, outre-mer et mondial sectoriel. Toutes les 100 émissions encore en circulation présentent une fiche positive.

La plupart des CPG «Indice canadien» émis jusqu'en juin 2006 ont même atteint le rendement maximum prévu. Ce rendement cumulatif va de 19 à 50%, selon les conditions propres à chacune des émissions de ce certificat lié au rendement de la Bourse canadienne.

Du côté du CPG «Indice américain», le rendement accumulé jusqu'à présent va de 13,4% (pour l'émission du neuf septembre 2006) à 33,4% pour celle du 4 septembre 2004. Aucune des 18 émissions en circulation n'a encore atteint son rendement plafonné.

Pour sa part, le CPG «Indice international» présente, pour les émissions allant de janvier 2003 à celle de novembre 2006, un rendement cumulatif variant de 10 à 60%.

Dans la catégorie «Placement garanti Gestion active», Desjardins a effectué 55 émissions.

Il s'agit ici de l'une des catégories les plus populaires auprès des épargnants.

Par gestion active, Desjardins entend l'utilisation de stratégies dites alternatives de diversification maximale.

«Les sommes sont investies dans différents fonds de couverture (hedge funds) et selon des dizaines de stratégies d'investissement différentes, explique-t-on. Diversification géographique et par catégories d'actif: les stratégies utilisées portent sur différentes catégories d'actif (actions, obligations, devises) et sont réparties géographiquement à l'échelle internationale (principalement en Amérique du Nord et dans la zone euro. La répartition des stratégies est réévaluée chaque mois pour assurer un meilleur contrôle du risque, améliorer le rendement et profiter des occasions de marché.»

Les émissions effectuées entre le 8 février 2001 et le 13 novembre 2006, ont rapporté jusqu'à présent un rendement cumulatif qui va de 5,7% à 35,6%. Ce qui donne un rendement annuel moyen d'environ 5%.

Placement garanti «Perspectives Plus» a fait l'objet de 41 émissions depuis juin 2004.

Ce placement est composé d'une panoplie d'actifs financiers, que l'on retrouve sur le marché canadien et sur les marchés internationaux: titres à revenus fixes, actions, fonds de couverture, produits dérivés sur ressources naturelles, fonds immobiliers, obligations, actifs forestiers, etc.

Le rendement cumulatif des émissions réalisées entre juin 2004 et novembre 2006 a joué de 6,6% à 20,6%.

Bien que le rendement des émissions de «Perspectives Plus» ne soit assujetti à aucun plafond, force est de constater que ce type de placement garanti a des grandes chances de plafonner annuellement dans les 6%.