Vous avez peut-être zappé entre le match éliminatoire des Dolphins de Miami et celui du Canadien hier après-midi. Une belle aventure prenait fin pour les Dolphins, ces grands négligés en début de saison.

Dommage pour Bill Parcells, qui a transformé en peu de temps ces losers en équipe de séries. Ce qu'un vice-président plus clairvoyant que les autres peut accomplir... (Bob Gainey est de cette trempe)

Dommage pour le quart Chad Pennington, humilié par les Jets de New York, qui a réalisé le retour de l'année dans la NFL. Une belle leçon de vie.

Dommage enfin pour le demi Ricky Williams, un des athlètes préférés de la chronique Du Revers. On se souvient surtout de Ricky pour ses suspensions dues à la consommation de marijuana. Mais on oublie qu'il s'agit d'un des athlètes les plus réfléchis de la planète, adepte de philosophie, de spiritualité, de méditation, de médecine douce et de saine alimentation. Et de marijuana.

À un journaliste sérieux qui lui demandait s'il consommait des choses «pires» que la marijuana, Williams a répondu: «Oui, j'avoue que parfois je mange des bonbons, du sucre...»

Williams a eu droit hier à un hommage majeur de Mike Ditka, un monsieur qui ne fait pas souvent de compliments: «Je suis content que Ricky ait connu du succès cette année. C'est un bon garçon.»

Je me souviens

Chapeau à nos p'tits gars qui ont réussi à nous donner un autre bon spectacle hier malgré les somnifères Panthers de la Floride. On a tendance à oublier les longues années d'ennui, pendant et après le règne Corey-Houle-Tremblay, alors que non seulement notre équipe avait du mal à se classer dans le détail, elle était ennuyante à mort.

Ce n'est plus le cas et soyons reconnaissants.

Parmi les belles choses à voir, il y a l'éclosion de Maxime Lapierre, qui a beaucoup mûri. À la base de tout ça, la vitesse et la mobilité, ce qui manque nettement à son compagnon Latendresse, tout de même amélioré lui aussi.

Vous avez peut-être remarqué que le jeune D'Agostini a ralenti après quelques matchs spectaculaires. C'est normal.

Un jeune arrive, il est tout excité, les adversaires ne le connaissent pas et il marque quatre buts en cinq matchs. Puis il ralentit, le calendrier et les voyages des grands, qu'il n'a jamais connus, le rejoignent. Les adversaires le surveillent un peu plus. Ils le bousculent un peu. C'est le métier qui entre.

Mais, bonne nouvelle pour le CH, il y a au moins des jeunes de talent dans les filiales. Encore là, nous avons connu des années de sécheresse à ce niveau. Voici maintenant Pacioretty, un blue chip, comme disent ses compatriotes américains. Pas mal du tout.

Notons aussi que pour Saku Koivu - ne le mésestimez pas, celui-là - un mois de repos au milieu de la saison n'est pas une mauvaise affaire.

Enfin, le gardien Halak a été hué en première période hier. Cette fois, les spectateurs avaient raison. Réveille, bonhomme! Tu dors!

Le Sasquat'ch

Discrètement, le Sasquat'ch de Montréal, notre nouvelle équipe de basketball semi-professionnelle, a entrepris sa première saison les 2 et 3 janvier derniers au Centre Pierre-Charbonneau.

D'abord, une victoire de 100-97 contre les Millrats de Manchester, puis une défaite de 115-113 en prolongation contre les Rainmen d'Halifax. Deux matchs excitants, semble-t-il, animés par les Randy «White Chocolate» Gill, Darryl Ruffus et L.P. Levros, un garçon de Laval.

Le Sasquat'ch disputera ses prochains matchs locaux les 23 et 24 janvier prochains, toujours au Centre Pierre-Charbonneau, contre Manchester et l'équipe du Vermont.

Pour une soirée pas chère et quelque chose de nouveau...

Enfin, le DG du Sasquat'ch, Pascal Fleury, est père d'une troisième fille, Charlyse, né le 13 décembre. «La naissance d'une fille et d'une équipe de basket en même temps, c'est de l'ouvrage», dit-il.

Guacamole

Le Super Bowl approche et il y a certaines réalités que vous devez connaître à ce sujet. Par exemple, il se consommera 100 millions d'avocats le jour du grand match. Tout ça transformé en guacamole, un plat mexicain dont les Américains raffolent.

Des experts nous disent qu'il faudrait un bol de 20 verges de diamètre et haut comme la barre transversale des buts de football pour contenir tout ce guacamole.

Vous direz ensuite qu'on ne vous tient pas au courant des choses importantes...

Enfin, dans l'état où se trouvent les USA de ce temps-là, ne serait-il pas de mise de consacrer les Lions de Detroit et leur fiche de 0-16 le nouveau Team America?