Pat Quinn n'a jamais été un adepte du hockey cérébral. Pour lui, «terminer sa mise en échec» est ce qu'il y a de plus important dans ce sport pourtant si rapide. Terminer sa mise en échec, c'est bien beau, mais il faut plus. Quinn ne semble pas en savoir beaucoup plus.

Quinn aime les joueurs comme Darcy Tucker et peut-être même Sean Avery. Des guerriers canadians. Pat Quin est presque Don Cherry.

Le voici à la tête de notre équipe junior, avec des entraîneurs adjoints québécois de service, malgré son long séjour stérile chez les Maple Leafs de Toronto.

Ainsi va le hockey à la canadian et ne nous étonnons pas si les meilleurs joueurs de la LNH sont le plus souvent européens. Avec Pat Quinn et son old boys club, on finit nos mises en échec et on gagne chez les juniors en transformant un beau sport en guerre de tranchées.

Et les Canadians en sont fiers. Ils répètent que personne au monde n'a autant de chien que les hockeyeurs du Canada. C'est pourquoi nous sommes les meilleurs. Ils parlent de firewagon hockey ou barn burning hockey, ce qui sous-entend quelques morts ou blessés... Je soupçonne que la majorité des dirigeants et joueurs du hockey junior canadian est d'accord avec Pat Quinn.

En Ontario, au pays de Don Cherry, on voit des bagarres générales chez les Atomes, avec les parents qui descendent sur la patinoire pour se taper sur la gueule. Et tout ça est considéré comme normal par la majorité, les règlements et les mentalités ne changent pas.

La LHJMQ a déjà bien des problèmes. Pat Quinn lui est tombé dessus de manière tout à fait cheap. La LHJMQ n'avait pas besoin de ça.

Comment, maintenant, convaincre les jeunes de talent et leurs parents que la meilleure façon d'accéder à la LNH est de passer par le hockey junior majeur au Québec?

Enfin, notez que nous aussi avons nos dinosaures du hockey, des gens un peu beaucoup dépassés qui répètent «qu'il faut lancer plus souvent», «que tes meilleurs doivent être tes meilleurs» et autres inepties. Il y en a même à la télévision...

Invasion scandinave

En passant, le bureau de dépisteurs de la LNH prévoit une année faste au prochain repêchage. Un de ses porte-parole prédit que «10 ou 11» Suédois seront choisi en première ronde.

La Suède, un pays de neuf millions d'habitants...

Si ça continue, ils vont repêcher des Lapons.

Je me suis trompé

Je ne sais pas si ça vous arrive, mais moi, oui, et pas si rarement qu'il le faudrait.

Prenons le cas de Benoit Brunet. Je l'aimais comme analyste entre les périodes et j'étais certain qu'il serait bon aux côtés de Pierre Houde, surtout qu'il avait promis de travailler fort sur son français.

Le temps passe et on dirait que le pauvre Benoit régresse. Sa façon de prononcer les noms européens à l'anglaise touche vraiment le fond du baril. On croyait que ce temps-là était terminé.

Benoit offre de bonnes analyses, sa connaissance du jeu est indéniable, mais on l'entend mal. Il passe aussi trop de temps à discuter de l'arbitrage.

Quant à sa façon de dire «nous» et «eux», cela ne me dérange pas. Tous les autres, qui lui font des reproches, sont les premiers à flatter le Canadien dans le bon sens du poil.

Je pense que mon collègue Réjean Tremblay avait raison la semaine dernière: Benoit Brunet semble être laissé à lui-même à RDS.

Drôle d'ambiance.

Ils sont élégants

Vous avez peut-être remarqué: les invités à l'émission L'antichambre sont habillés par la boutique Bovet. La chronique Du Revers a interrogé son designer de mode et couturier préféré, Aldo Carducci, sur ce qu'il en pense.

- Les gars sont élégants, un peu sobre à mon goût, mais élégants. Alain Crête et Dave Morissette, deux beaux garçons, pourraient se permettre quelques fantaisies. Mais j'aime surtout l'audace de Michel Bergeron, avec ses chandails voyants qui s'harmonisent parfaitement avec ses bijoux. Dis donc, quelle boutique de vêtements te commandite, toi? Le Surplus de l'Armée?

- Ce n'est pas gentil, Aldo.

- Rien qu'une blague...