Il a fallu quelques blessures pour que Guillaume Latendresse revienne dans la formation du Canadien. Pendant son purgatoire, Latendresse a vu un jeune, Matt D'Agostini, lui donner une leçon - de l'aveu de Latendresse lui-même - de hockey et de travail.

À sa troisième année chez le Canadien, Latendresse constitue une amère déception, quoi qu'en disent ses fans dans nos médias locaux. Souvenez-vous, ceux-là l'ont comparé à Guy Lafleur lors de ses premiers matchs hors-concours à Montréal. Guy Lafleur!

À 6'3 et 230 livres, avec des mains habiles, il n'y a pas de raison de rater sa chance dans la LNH. Surtout après trois ans.

Latendresse dit ne pas bouder, mais on voit bien qu'il est insulté. Les hockeyeurs de nos jours sont très orgueilleux; ce n'est jamais leur faute, c'est celle du coach, ou des arbitres, ou des circonstances... Jamais leur faute...

Il serait temps que Guillaume Latendresse se regarde bien dans un miroir et qu'il réalise que dans ce métier, comme dans bien d'autres, on est aussi bon que sa dernière performance, que son dernier effort... Pour cela, il faut une certaine maturité, ce qui semble manquer à Latendresse.

Encore là, une partie de ses problèmes vient de la LHJMQ, cette fausse école de vie qui gaspille plus de talent qu'elle n'en développe.

Dans le petit monde provincial de la LHJMQ, les joueurs-vedettes sont rois. Ils sont traités comme de grandes stars avant même d'avoir mis les patins sur une glace de la LNH. Et lorsqu'ils le font, ils se croient arrivés... Et si ça ne va pas à leur goût, il y aura bien une autre équipe qui voudra de leurs services.

Avant d'avoir marqué un seul but à Montréal, Latendresse avait un blogue à RDS; il était invité dans des premières; il a fait le mannequin dans un défilé de mode; il fréquentait des artistes, ceux-là toujours prêts à se faire voir aux côtés d'un joueur du Canadien, surtout s'il est québécois francophone.

Comment ne pas croire, lorsqu'on est dans la jeune vingtaine, qu'on est arrivé...

Pour le moment, Latendresse est arrivé à obtenir une autre chance de la part de Guy Carbonneau.

J'ai bien hâte de voir s'il a appris des choses. Et pour combien de temps.

Enfin, voici une statistique étonnante: Robert Lang qui, lui, n'a pas la cote dans les médias montréalais - trop lent, trop vieux - est le meilleur buteur (10) de l'équipe.

C'est bien pour dire...

Singh et Patel à Pittsburgh

Les Pirates de Pittsburgh, une des pires équipes du baseball majeur ces années-ci, ont surpris la semaine dernière en offrant des contrats à deux lanceurs indiens, Rinku Singh et Dinesh Patel (on dirait qu'ils s'appellent tous Singh ou Patel, n'est-ce pas?)

En fait, ce ne sont pas des joueurs de baseball, mais des joueurs de cricket qui ont participé à un concours à la télé indienne, un concours organisé par un promoteur américain.

Patel a surpris avec une belle rapide de 93 milles à l'heure, alors que le physique imposant de Singh, un gaucher, a convaincu les Pirates de lui enseigner les rudiments du baseball. (Je vous ai déjà expliqué les subtilités des fast bowlers et des spin bowlers au cricket. On ne m'appelle pas Monsieur Cricket pour rien...)

Singh et Patel ont peu de chances de jouer à Pittsburgh. Ils passeront des années dans les mineures, mais ils semblent heureux du boni de 10 000$.

Le monde du baseball se dit fier de faire une percée en Inde, un gros marché, comme ils disent.

Rappelons qu'il y a près de 30 équipes de cricket à Montréal, dans les quartiers de l'Ouest et dans Parc Extension. Il y a même des boutiques de sport qui ne vendent que de l'équipement de cricket.

Les bâtons des frappeurs, très lourds, sont de vraiment beaux objets, décorés et tout...

Jean-Marc Chaput

Vous n'oubliez pas, bien sûr, le spectacle de Jean-Marc Chaput le 14 mars à la Place des Arts...

Je ne savais pas que ce monsieur-là sévissait encore. C'est inquiétant, non?

Une dernière chance de le voir avant qu'il ne devienne chef de l'ADQ?