(Toronto) Le groupe consultatif d’experts sur la pandémie en Ontario a déclaré que la province semble être entrée dans une autre vague d’infections provoquées par le sous-variant BA.5 Omicron.

La Table consultative scientifique sur la COVID-19 de l’Ontario (SAT) indique que les signaux à partir de l’analyse des eaux usées, le taux de positivité des tests et les hospitalisations dues à la maladie augmentent et que plusieurs régions de la province voient une hausse exponentielle de la propagation du virus.

Le Dr Fahad Razak, directeur scientifique du groupe, a affirmé que le sous-variant BA.5, hautement infectieux, semble également être plus apte à échapper au système immunitaire, ce qui signifie que les personnes récemment infectées peuvent contracter à nouveau le virus peu de temps après.

Jusqu’à présent, les preuves ne suggèrent pas une plus grande virulence du BA.5, mais le Dr Razak a rappelé que le grand nombre de personnes infectées peut encore amener de nombreuses personnes à subir des conséquences graves et mettre un poids supplémentaire sur le système de santé.

La pression actuelle sur le système de santé de la province, confrontée à des pénuries généralisées de personnel, signifie que même une augmentation relativement faible des hospitalisations pourrait être problématique, a-t-il noté. « Nous devons nous inquiéter pour le secteur hospitalier. […] La tension qu’il subit est vraiment sans précédent. Il n’a pas la réserve qu’il avait, la capacité de se rallier qu’il avait plus tôt dans la pandémie. »

La haute transmissibilité du variant pourrait également signifier que de nombreuses personnes – y compris celles qui sont très vulnérables au virus – pourraient être infectées et subir des conséquences graves, y compris la mort. Et même une infection « légère » pourrait provoquer des semaines de perturbations, a fait valoir le Dr Razak, obligeant potentiellement les gens à s’absenter du travail ou de l’école.

Port du masque

Il a dit que les gens devraient prendre des précautions comme porter le masque dans les espaces bondés et privilégier les rassemblements à l’extérieur lorsque cela est possible.

C’est également une préoccupation pour le médecin urgentiste de la région de York, le Dr Steven Flindall, qui a récemment relayé une lettre ouverte de travailleurs de la santé appelant au retour du masque obligatoire dans les établissements de soins de santé après que la province a abandonné la mesure le mois dernier.

Il a cité la récente fermeture des urgences dans un hôpital de Perth, qui a été en partie provoquée par une épidémie de COVID-19, comme un avertissement pour le reste de la province.

« Si vous ne faites pas tout ce que vous pouvez pour protéger au moins les travailleurs de la santé, vous allez avoir un système à genoux dans très peu de temps, et je pense que nous commençons déjà à voir des fissures », a-t-il plaidé en entrevue.

En ce qui concerne les quatrièmes doses de vaccin, le Dr Razak a souligné que les personnes actuellement admissibles – les aînés de 60 ans et plus, les adultes autochtones et les résidents des maisons de soins de longue durée et des CHSLD – devraient relever leur manche maintenant, tout en se disant généralement d’accord avec les recommandations fédérales selon lesquelles une campagne de vaccination plus large pourrait attendre à l’automne.