(Ottawa ) Le Canada a finalement franchi le sommet de la vague du variant Omicron et le pays se retrouve dans une bonne position pour affronter une nouvelle vague grâce à un taux de vaccination très élevé de la population, estime le ministre fédéral de la Santé, Jean-Yves Duclos.

Le ministre Duclos a ainsi confirmé que le gouvernement fédéral met fin, à compter du 1er avril, à l’obligation pour les voyageurs pleinement vaccinés de fournir un résultat négatif à un test de dépistage de la COVID-19 pour entrer au Canada.

Toutefois, les voyageurs non vaccinés ou partiellement vaccinés continueront d’être soumis à des tests moléculaires de dépistage de la COVID-19 à leur arrivée, au jour 8 et pendant qu’ils terminent leur quarantaine de 14 jours.

« Nous entrons dans une phase de transition », a affirmé M. Duclos au cours d’une conférence de presse virtuelle à laquelle participaient aussi le ministre des Transports, Omar Alghabra, et le ministre du Tourisme, Randy Boissonnault.

« L’annonce aujourd’hui est encourageante, mais il est important de rappeler que toutes les mesures peuvent être révisées. Elles continueront donc d’être modifiées en fonction de l’évolution de la situation épidémiologique au pays et ailleurs », a ajouté M. Duclos.

Le ministre a précisé que les voyageurs pleinement vaccinés pourraient être sélectionnés pour un test de dépistage obligatoire à leur arrivée, comme c’est le cas actuellement. Ils ne seront toutefois pas tenus de faire une quarantaine en attendant les résultats. L’application ArriveCAN continue d’être utilisée et tous les voyageurs doivent fournir les renseignements demandés, que ce soit en ligne ou par l’entremise de l’application mobile.

« Nous sommes beaucoup mieux positionnés aujourd’hui, en mars 2022, que nous l’étions en mars 2020. Les taux de vaccination élevés et le respect rigoureux des mesures de santé publique nous ont permis de franchir le sommet de la vague Omicron. Nous disposons aussi d’autres outils comme une très grande disponibilité des tests de dépistage rapide et un éventail de traitements pour réduire les chances de maladies graves », a ajouté le ministre Duclos.

Il a souligné que 81 % de toute la population canadienne a reçu deux doses d’un vaccin contre la COVID-19 et près de 60 % des Canadiens ont obtenu une dose de rappel.

« Les mesures à la frontière que nous annonçons aujourd’hui sont possibles grâce aux millions de Canadiens qui ont répondu à l’appel et qui se sont fait vacciner », a pour sa part tenu à souligner le ministre des Transports Omar Alghabra.

Les gens d’affaires ont salué cette annonce. Mais on s’interroge sur la nécessité de maintenir des tests aléatoires à la frontière.

« La fin des tests obligatoires aux frontières est une bonne nouvelle, qui fait écho aux demandes que nous portons depuis plusieurs semaines. Cette décision majeure, qui simplifiera les déplacements des voyageurs d’affaires, arrive à un moment opportun pour rassurer les touristes qui planifient présentement leurs vacances d’été. Le secteur du tourisme attendait impatiemment cette mesure qui va faciliter l’accueil des visiteurs internationaux dans les mois à venir », a offert Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.

« Nous nous interrogeons cependant sur la décision du ministre de maintenir l’imposition de tests PCR aléatoires pour les voyageurs qui entrent au pays. Cette mesure constitue un irritant, en particulier pour les voyageurs en correspondance lorsqu’ils arrivent au Canada. Il y a d’autres façons de suivre l’évolution des souches du virus Omicron, maintenant omniprésent sur la planète. Nous réitérons notre demande de lever cette possibilité d’effectuer des tests aléatoires », a-t-il ajouté.

Même si la situation s’améliorer, le gouvernement fédéral ne compte pas modifier la politique en matière de vaccination obligatoire pour les employés fédéraux, ou encore pour voyager à bord d’un avion ou d’un autobus.

Le ministre Duclos a indiqué qu’Ottawa continue de considérer qu’une personne est pleinement vaccinée si elle a obtenu deux doses d’un vaccin, même si certains pays exigent maintenant la dose de rappel.

« Il n’y a pas de changement à la définition d’un Canadien entièrement vacciné. Il faut continuer d’encourager les Canadiens à obtenir la dose de rappel. C’est une bonne façon d’augmenter la protection contre le virus. Il est vrai que dans d’autres pays, on examine cette possibilité, notamment la France et le Danemark, où une troisième dose est nécessaire pour être considéré comme étant pleinement vacciné. Nous prendrons nos propres décisions au Canada », a offert M. Duclos.