On a tellement parlé de la COVID-19 depuis deux ans qu’on oublie à quel point, au début, nous étions face à l’inconnu. Devait-on porter un masque ? Des gants ? Quels étaient les modes de contagion ? Devait-on laver ses aliments ? Les mots « distanciation » et « variant » n’étaient pas dans notre vocabulaire, et c’est dans ce climat très inquiétant que les photojournalistes ont commencé à documenter la pandémie.

De l’autre côté de la fenêtre

  • La neige tombe doucement en ce jour d’avril 2020 et on aperçoit la silhouette d’un résidant du CHSLD La Pinière à Laval. On commence à mesurer l’ampleur de la pandémie.

    PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE

    La neige tombe doucement en ce jour d’avril 2020 et on aperçoit la silhouette d’un résidant du CHSLD La Pinière à Laval. On commence à mesurer l’ampleur de la pandémie.

  • Geste émouvant. Une trentaine de personnes ont fait une grande chaîne humaine devant le CHSLD L’Orchidée blanche de Laval un midi du mois de mai 2020 pour demander que les proches aidants puissent être admis dans ce centre où il n’y avait alors aucun cas de COVID-19.

    PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

    Geste émouvant. Une trentaine de personnes ont fait une grande chaîne humaine devant le CHSLD L’Orchidée blanche de Laval un midi du mois de mai 2020 pour demander que les proches aidants puissent être admis dans ce centre où il n’y avait alors aucun cas de COVID-19.

  • Une résidante du CHSLD Joseph-François-Perrault, dans le quartier Saint-Michel, à Montréal, regarde par la fenêtre, le soir du 20 avril 2020.

    PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE

    Une résidante du CHSLD Joseph-François-Perrault, dans le quartier Saint-Michel, à Montréal, regarde par la fenêtre, le soir du 20 avril 2020.

  • Une employée du CHSLD Yvon-Brunet de Montréal croise le regard de notre photographe. C’est le mois d’avril 2020, encore au début de la crise.

    PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE

    Une employée du CHSLD Yvon-Brunet de Montréal croise le regard de notre photographe. C’est le mois d’avril 2020, encore au début de la crise.

  • Visite de la résidence pour personnes âgées Orchard Villa à Pickering, en Ontario, en mai 2020. Il y a alors eu 69 morts à cause de la COVID-19. Une femme s’arrête devant la fenêtre d’un résidant pour lui parler.

    PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

    Visite de la résidence pour personnes âgées Orchard Villa à Pickering, en Ontario, en mai 2020. Il y a alors eu 69 morts à cause de la COVID-19. Une femme s’arrête devant la fenêtre d’un résidant pour lui parler.

  • Les spectacles sont sur pause, mais les musiciens continuent à répéter, à domicile. Ici, Elvira Misbakhova, altiste de l’Orchestre Métropolitain, dans sa maison de Greenfield Park.

    PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE

    Les spectacles sont sur pause, mais les musiciens continuent à répéter, à domicile. Ici, Elvira Misbakhova, altiste de l’Orchestre Métropolitain, dans sa maison de Greenfield Park.

  • Jacqueline Sénéchal dans sa chambre du CHSLD Herron, résidence tristement célèbre pour sa gestion de la crise de la COVID-19.

    PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE

    Jacqueline Sénéchal dans sa chambre du CHSLD Herron, résidence tristement célèbre pour sa gestion de la crise de la COVID-19.

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PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE

Moment difficile : la dépouille d’un résidant du CHSLD Yvon-Brunet est transportée par les employés d’une maison funéraire au mois d’avril 2020.

Au début de la pandémie, je pensais manquer de travail, le soir. Il n’y avait plus de spectacles, plus de sport. On ne faisait plus de portraits de familles, à 17 h, quand tout le monde rentrait à la maison. Je me suis mis à faire des photos de CHSLD. Comme la ville était vide, je pouvais en faire trois ou quatre par soir, parce qu’on pouvait passer de Laval à LaSalle en 20 minutes. Un soir, on allait devant le CHSLD et il y avait 20 lumières allumées. Puis le lendemain, 18. Et 17. On savait que les gens mouraient, sans les voir. On le comprenait. Ça m’a pris du temps à m’en rendre compte, mais il y avait une lourdeur à être témoin de ces lumières qui s’éteignaient.

Olivier Jean, photographe

C’était la nouvelle réalité pour les photographes. Les premiers mois de la crise, les photos se prenaient de l’extérieur.

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

Ici, au début de la pandémie, en mars 2020, un employé de l’hôpital de St Mary de Montréal attend l’arrivée des ambulances.

On n’avait pas accès aux endroits les plus pertinents. Un après-midi, j’étais dans le stationnement de l’hôpital de St Mary pour faire des photos de l’extérieur et un agent de sécurité m’a chassé et a appelé la police. J’avais l’impression qu’on était dans la Corée du Nord de la photo.

Martin Chamberland, photographe

De beaux moments, dans tout ça

PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE

Septembre 2020. Visite de la résidence pour personnes âgées Le Faubourg avec une équipe de comédiens qui divertissent les aînés avec des personnages de clown. Notre photographe a remporté le prix Antoine-Desilets l’année dernière pour ce reportage, « Des clowns qui font du bien ».

PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE

Les spectacles ont été annulés, mis sur pause, remis, aménagés. Mais ceux qui ont été présentés dans les deux dernières années ont parfois donné lieu à de belles retrouvailles entre les artistes et leur public, à des moments de grâce. Comme ici au Festival de la chanson de Tadoussac, en 2021. Il y a quelque chose de très émouvant dans cette photo de Louis-Jean Cormier à l’église de Tadoussac.

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

Aux grands maux, les grands remèdes.. L’enseignante Vanessa Beaudry, de l’école Wilfrid-Pelletier, à Anjou, enseigne dehors au moins une heure par jour afin de prendre l’air.

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE

L’irréel est devenu scène de la vie quotidienne et les gens ont recommencé à se côtoyer en se protégeant, chacun à leur façon.

À l’intérieur des murs

  • Fredush Zannatul et son mari Shamim Mohammed, qui a d’abord été atteint d’une forme aiguë de la COVID-19, et qui est aux soins intensifs depuis quatre mois.

    PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

    Fredush Zannatul et son mari Shamim Mohammed, qui a d’abord été atteint d’une forme aiguë de la COVID-19, et qui est aux soins intensifs depuis quatre mois.

  • Le manque de main-d’œuvre à l’hôpital du Suroît mène à une surcapacité d’occupation des urgences médicales. Ici, l’infirmier Sébastien Hamelin et la préposée aux bénéficiaires Lucie Prud’homme dans la salle de trauma des urgences.

    PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

    Le manque de main-d’œuvre à l’hôpital du Suroît mène à une surcapacité d’occupation des urgences médicales. Ici, l’infirmier Sébastien Hamelin et la préposée aux bénéficiaires Lucie Prud’homme dans la salle de trauma des urgences.

  • L’équipe des soins intensifs COVID de l’hôpital Pierre-Le Gardeur, dans Lanaudière, prépare un patient en fin de vie avant l’arrivée de sa famille.

    PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

    L’équipe des soins intensifs COVID de l’hôpital Pierre-Le Gardeur, dans Lanaudière, prépare un patient en fin de vie avant l’arrivée de sa famille.

  • Moment d’émotion. Karine Kazerski est préposée aux bénéficiaires aux soins intensifs COVID à l’hôpital Pierre-Le Gardeur. Elle vient d’apprendre qu’un patient des soins de longue durée est en fin de vie.

    PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

    Moment d’émotion. Karine Kazerski est préposée aux bénéficiaires aux soins intensifs COVID à l’hôpital Pierre-Le Gardeur. Elle vient d’apprendre qu’un patient des soins de longue durée est en fin de vie.

  • L’inhalothérapeute Julie Gélinas prépare un patient à respirer par ses propres moyens.

    PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

    L’inhalothérapeute Julie Gélinas prépare un patient à respirer par ses propres moyens.

  • Sandra Verdon est dentiste mobile, elle se déplace chez les personnes les plus vulnérables pour qui l’accès à des soins dentaires est difficile, même impossible. Pendant la pandémie, elle continue d’offrir ses services, ici à Sylvie, atteinte de la sclérose en plaques.

    PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

    Sandra Verdon est dentiste mobile, elle se déplace chez les personnes les plus vulnérables pour qui l’accès à des soins dentaires est difficile, même impossible. Pendant la pandémie, elle continue d’offrir ses services, ici à Sylvie, atteinte de la sclérose en plaques.

  • Chambre d’un patient atteint de la COVID-19 à l’unité K-10 de l’Hôpital général juif de Montréal

    PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

    Chambre d’un patient atteint de la COVID-19 à l’unité K-10 de l’Hôpital général juif de Montréal

  • Une infirmière tient la main d’une dame qui vient de mourir de la COVID-19 à l’unité des soins intensifs de l’hôpital Charles-Le Moyne.

    PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE

    Une infirmière tient la main d’une dame qui vient de mourir de la COVID-19 à l’unité des soins intensifs de l’hôpital Charles-Le Moyne.

  • La préposée aux bénéficiaires Jacqueline Roc, du CHSLD Villa Val des Arbres de Laval, en avril 2020, alors que la pandémie est en pleine ascension

    PHOTO MARTIN TREMBLAY, ARCHIVES LA PRESSE

    La préposée aux bénéficiaires Jacqueline Roc, du CHSLD Villa Val des Arbres de Laval, en avril 2020, alors que la pandémie est en pleine ascension

  • Léa Déry, ancienne préposée aux bénéficiaires, commence sa carrière d’infirmière aux urgences de l’hôpital Jean-Talon, en pleine pandémie de COVID-19.

    PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE

    Léa Déry, ancienne préposée aux bénéficiaires, commence sa carrière d’infirmière aux urgences de l’hôpital Jean-Talon, en pleine pandémie de COVID-19.

  • La physiothérapeute Laurie Brunton dans une chambre aux soins intensifs de l’hôpital Charles-Le Moyne de Longueuil

    PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE

    La physiothérapeute Laurie Brunton dans une chambre aux soins intensifs de l’hôpital Charles-Le Moyne de Longueuil

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La règle des deux mètres, en photos

Les règles sanitaires ont changé, mais dès le début de la pandémie, en mars 2020, s’est imposée cette distance entre les gens qui n’étaient pas de la même bulle. Pour les photographes qui devaient faire des portraits, c’est devenu un défi quotidien. Et que dire de l’obligation de faire les photos à l’extérieur ? La créativité de nos photographes a été largement sollicitée. Cela a donné de bien belles choses.

PHOTOS DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

Du jour au lendemain, les portraits que nos photographes devaient faire étaient tous à l’extérieur. Ce qui demandait parfois beaucoup d’ingéniosité et de renouveau. Dans l’ordre habituel : Marie-France Bazzo, Miryam Bouchard, Jean-Luc Mongrain, Mara Tremblay, Denis Coderre, Marie-Mai, Catherine Major, Marc Hervieux, Dominique Anglade, Guy A. Lepage, Diane Obomsawin, Will Prosper, Elisapie, Pier-Luc Funk, Guylaine Tanguay et Fanny Britt.

On était complètement dans l’inconnu. Au début, on portait des masques et on se faisait juger parce que la Santé publique disait que c’était inutile. On demandait aux gens s’ils étaient dans la même bulle et sinon, on s’assurait que nos photos les représentaient avec une distance raisonnable parce que les lecteurs nous le disaient sur les réseaux sociaux si les gens étaient trop proches sur nos photos.

François Roy, photographe

PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE

« Sans la pandémie, cette photo-là n’aurait jamais existé, explique notre photographe François Roy. On prenait toujours les gens dans le cadre de porte, parce qu’on ne pouvait pas rentrer dans les maisons, et cette fois, c’est Kim Nguyen qui m’a proposé de se mettre sur le bord de la fenêtre, à l’étage. »

De près ou de loin

« L’absence de rapprochement ou de proximité physique nous limitait beaucoup », confirme Hugo-Sébastien Aubert. Notre photographe fait référence ici aux inévitables limites qui viennent avec un contact à distance et qui diminuent l’intimité avec le sujet, mais aussi aux contraintes techniques. « Ça rapetissait énormément la palette des propositions pour la photo », précise Hugo-Sébastien. Ça n’a toutefois pas été le cas lorsque notre photographe s’est rendu à une manifestation en mai 2020 qui regroupait des travailleurs de la santé au cœur de la tempête COVID depuis plus de deux mois. Là, la distance lui a permis de saisir tout le désarroi des gens qui réclamaient leurs vacances, avec pudeur et respect. Le résultat est éloquent.

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE

Des centaines de salariés de toutes les organisations syndicales du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Lanaudière dénoncent en ce 27 mai 2020 la décision de leur employeur de restreindre leur droit aux vacances estivales.

À la banque alimentaire

  • Durant ces deux années, nous avons aussi été témoins de nombreux gestes de solidarité. Ici, des bénévoles aux allures de plongeurs sous-marins distribuent des denrées dans une banque alimentaire.

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

    Durant ces deux années, nous avons aussi été témoins de nombreux gestes de solidarité. Ici, des bénévoles aux allures de plongeurs sous-marins distribuent des denrées dans une banque alimentaire.

  • C’est au début de la crise, le 6 avril 2020, et les bénévoles de cet organisme communautaire de Montréal avaient adapté des masques de protection, ce qui donnait un air de science-fiction à la distribution de denrées dans une cour d’école de Verdun dans un climat social qui dépassait déjà la réalité telle que connue avant.

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

    C’est au début de la crise, le 6 avril 2020, et les bénévoles de cet organisme communautaire de Montréal avaient adapté des masques de protection, ce qui donnait un air de science-fiction à la distribution de denrées dans une cour d’école de Verdun dans un climat social qui dépassait déjà la réalité telle que connue avant.

  • À l’arrivée de notre photographe, des dizaines de personnes faisaient la queue pour obtenir un panier d’épicerie. Les banques alimentaires étaient débordées. L’image est frappante.

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

    À l’arrivée de notre photographe, des dizaines de personnes faisaient la queue pour obtenir un panier d’épicerie. Les banques alimentaires étaient débordées. L’image est frappante.

  • Les bénévoles et les bénéficiaires respectent rigoureusement les consignes de sécurité en vigueur en ce début de crise, en avril 2020, au moment où il y a beaucoup de contradictions et d’inconnu dans la gestion de la crise sanitaire.

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

    Les bénévoles et les bénéficiaires respectent rigoureusement les consignes de sécurité en vigueur en ce début de crise, en avril 2020, au moment où il y a beaucoup de contradictions et d’inconnu dans la gestion de la crise sanitaire.

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La colère des gens

  • Il y a eu de nombreuses manifestations d’opposition aux mesures sanitaires et autres consignes durant ces deux années, mais l’occupation du centre-ville d’Ottawa en février a été le plus vaste geste d’opposition et assurément le plus marquant. Ici, les policiers commencent leur opération de démantèlement, le 18 février, dans la confrontation.

    PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, ARCHIVES LA PRESSE

    Il y a eu de nombreuses manifestations d’opposition aux mesures sanitaires et autres consignes durant ces deux années, mais l’occupation du centre-ville d’Ottawa en février a été le plus vaste geste d’opposition et assurément le plus marquant. Ici, les policiers commencent leur opération de démantèlement, le 18 février, dans la confrontation.

  • Ce manifestant ne s’est pas gêné pour crier un très senti « freedom » droit dans l’objectif du photographe. Nous sommes le 19 février, à Ottawa.

    PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE

    Ce manifestant ne s’est pas gêné pour crier un très senti « freedom » droit dans l’objectif du photographe. Nous sommes le 19 février, à Ottawa.

  • Cette femme brave les policiers au cœur de l’opération avec un apparent mélange de colère et de tristesse.

    PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE

    Cette femme brave les policiers au cœur de l’opération avec un apparent mélange de colère et de tristesse.

  • Derniers moments du « convoi de la liberté », contre les mesures sanitaires, au centre-ville d’Ottawa. Face-à-face entre policiers et manifestants.

    PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, ARCHIVES LA PRESSE

    Derniers moments du « convoi de la liberté », contre les mesures sanitaires, au centre-ville d’Ottawa. Face-à-face entre policiers et manifestants.

  • Après chaque charge policière, les manifestants vivaient de grandes émotions.

    PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE

    Après chaque charge policière, les manifestants vivaient de grandes émotions.

  • Une jeune femme au bord des larmes crie « freedom », alors que l’occupation du centre-ville d’Ottawa achève, en ce 19 février 2022.

    PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE

    Une jeune femme au bord des larmes crie « freedom », alors que l’occupation du centre-ville d’Ottawa achève, en ce 19 février 2022.

  • Les corps policiers entreprennent une opération pour mettre fin à l’occupation du centre-ville. Cela mènera à près de 200 arrestations.

    PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, ARCHIVES LA PRESSE

    Les corps policiers entreprennent une opération pour mettre fin à l’occupation du centre-ville. Cela mènera à près de 200 arrestations.

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Après plus d’un an de pandémie, La Presse a publié une série de portraits de gens exceptionnels qui ont travaillé pour nous aider à passer au travers de cette crise, ensemble. La série s’appelait « Les guerriers de l’ombre » et notre photographe, Martin Tremblay, avait pris soin de faire de magnifiques portraits de ces personnes dévouées.

PHOTO MARTIN TREMBLAY, ARCHIVES LA PRESSE

Ici, Stanley Vollant, qui a coordonné la cellule de crise chez les Innus, leader pour la vaccination des Premières Nations.

Au tour des petits

En se rendant au centre de vaccination de Laval, fin novembre 2021, au début de la vaccination des enfants de 5 à 11 ans, notre photographe Robert Skinner est tombé sur la responsable du centre, Isabelle Parent, qui lui a donné un accès total. Elle lui a lancé ceci en toute simplicité : « Fais-toi plaisir, on n’a rien à cacher ici ! »

C’est le rêve de tout photographe et particulièrement dans ce contexte de pandémie où ce genre de réactions n’a pas été fréquent. Robert a saisi l’occasion et su parfaitement capter l’émotion des petits, parfois celle qui passait entre les enfants et leurs parents. « Je n’ai pas eu à utiliser un mot du speech que j’avais préparé dans ma tête pour convaincre les responsables sur place de l’importance de permettre aux médias de documenter la campagne de vaccination des enfants qui venait de débuter, relate-t-il. Les mots et l’attitude de Mme Parent ont eu l’effet d’un baume, après plusieurs mois à avoir eu à faire face presque systématiquement à de l’hostilité, quand ce n’était pas carrément de l’intimidation de la part d’agents de sécurité et de personnel des CISSS et CIUSSS, alors que l’on voulait documenter la pandémie devant divers centres de dépistage et de vaccination, dehors, dans des endroits publics. » Notre photographe a passé plus de deux heures dans le centre de vaccination, au cœur des familles, sans contrainte. Voici quelques-unes de ses images.

Émotions et fierté
  • La vaccination des enfants vient de commencer et les plus braves se présentent au centre de vaccination de la Place Sports Experts, à Laval, comme Kaïra Simon-Gergis, 6 ans, qui attend avec une certaine appréhension. Elle est accompagnée de sa mère, Karine Simon.

    PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE

    La vaccination des enfants vient de commencer et les plus braves se présentent au centre de vaccination de la Place Sports Experts, à Laval, comme Kaïra Simon-Gergis, 6 ans, qui attend avec une certaine appréhension. Elle est accompagnée de sa mère, Karine Simon.

  • Émile, 7 ans, sur les genoux de sa mère Marie-Claude. Il reçoit son vaccin de Geneviève Phaneuf, en ce 29 novembre 2021.

    PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE

    Émile, 7 ans, sur les genoux de sa mère Marie-Claude. Il reçoit son vaccin de Geneviève Phaneuf, en ce 29 novembre 2021.

  • C’est fait pour Alix, 7 ans, qui vérifie le collant là où on l’a vaccinée alors qu’elle patiente dans la salle de repos, au centre de vaccination.

    PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE

    C’est fait pour Alix, 7 ans, qui vérifie le collant là où on l’a vaccinée alors qu’elle patiente dans la salle de repos, au centre de vaccination.

  • Moment tendre lorsqu’Eva, 11 ans, tient la main de son père, Jean-Jacques Etter, au moment de l’injection. C’est Radhouane Krichene qui lui administre son vaccin.

    PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE

    Moment tendre lorsqu’Eva, 11 ans, tient la main de son père, Jean-Jacques Etter, au moment de l’injection. C’est Radhouane Krichene qui lui administre son vaccin.

  • C’est animé au centre de vaccination de la Place Sports Experts de Laval pour la vaccination des enfants de 5 à 11 ans. Il y a même Hanzo, un caniche royal de 4 ans, avec l’enseignante et zoothérapeute Eve Karine Monette.

    PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE

    C’est animé au centre de vaccination de la Place Sports Experts de Laval pour la vaccination des enfants de 5 à 11 ans. Il y a même Hanzo, un caniche royal de 4 ans, avec l’enseignante et zoothérapeute Eve Karine Monette.

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Propos recueillis par Stéphanie Bérubé