Au moment où des assouplissements entrent en vigueur partout au pays, l’Agence de la santé publique du Canada a invité vendredi la population à « rester vigilante » et à « ne pas oublier les habitudes de protection individuelle ».

« Il y aura plus d’occasions de rencontres, de voyages et d’activités à l’avenir. Les évaluations individuelles des risques peuvent devenir une bonne habitude à prendre de manière aussi importante et routinière que le fait de vérifier la météo », a déclaré le Dr Howard Njoo, sous-administrateur en chef de l’Agence de la santé publique du Canada, lors d’une conférence de presse vendredi après-midi.

Le DNjoo a invité les Canadiens, particulièrement ceux qui voyagent pendant la relâche scolaire, à aller chercher tous leurs vaccins contre la COVID-19. « C’est le meilleur moyen de vous préparer à participer à des activités et à voyager de façon sûre », a-t-il affirmé.

Il a également rappelé l’importance du port du masque, particulièrement pour les personnes vulnérables et immunodéprimées, précisant qu’il s’agit d’une « bonne couche de protection » supplémentaire.

Mercredi, Québec a confirmé que le port du masque prendrait fin au plus tard à la mi-avril dans les lieux publics. Il demeurera toutefois obligatoire dans les transports en commun au moins jusqu’en mai. Jeudi, le directeur national de santé publique du Québec par intérim, le DLuc Boileau, a indiqué que le port du masque allait « devenir un choix personnel ».

Le DNjoo a toutefois appelé les Canadiens à ne pas critiquer les personnes qui décident de continuer à le porter.

Même s’il n’est plus obligatoire, il faut soutenir et ne pas stigmatiser et discriminer les personnes qui veulent continuer de porter un masque dans les endroits publics.

Le Dr Howard Njoo, sous-administrateur en chef de l’Agence de la santé publique du Canada

Il a indiqué qu’il continuerait lui-même à le porter « pour un bout de temps », lorsqu’il se rendra dans des espaces clos, comme les magasins.

La tendance à la baisse se poursuit

La tendance à la baisse du nombre d’hospitalisations liées à la COVID-19 se poursuit dans l’ensemble du pays. La Santé publique du Canada a indiqué vendredi que le nombre de cas hebdomadaires avait diminué de 4,5 % par rapport à la semaine dernière et que le nombre quotidien moyen de personnes atteintes de la maladie dans les hôpitaux et les services de soins intensifs avait diminué de plus de 15 %.

Par ailleurs, le Québec a rapporté vendredi 16 morts liées à la COVID-19. Une baisse de 51 hospitalisations dans le réseau de la santé a également été observée. Dans l’ensemble du Québec, 1313 patients sont hospitalisés en lien avec le virus, dont 80 aux soins intensifs, une augmentation de 4 par rapport à la veille.

Le nombre d’éclosions actives a fortement diminué vendredi avec 512, soit 81 de moins que jeudi.

Les autorités ont signalé vendredi 1354 nouveaux cas de COVID-19. Le taux de positivité provincial est demeuré stable à 9,2 %. Il convient toutefois de rappeler que les limites imposées au dépistage rendent les données liées aux infections nettement moins représentatives depuis déjà de nombreuses semaines.

La même journée, 351 tests rapides ont été répertoriés, dont 265 positifs. Jusqu’ici, plus de 101 000 tests rapides ont été « autodéclarés » sur la plateforme du gouvernement, dont la forte majorité, soit plus de 78 784, présentaient un diagnostic positif de COVID-19.

Du côté de la vaccination, la campagne québécoise continue de ralentir rapidement. En 24 heures, à peine 8540 doses de vaccin ont été administrées, auxquelles s’ajoutent 199 vaccins donnés avant le 3 mars qui n’avaient pas encore été comptabilisés.

Légère baisse du nombre d’hospitalisations en Ontario

Par ailleurs, l’Ontario a rapporté 821 hospitalisations liées à la COVID-19 et 262 patients aux soins intensifs. Il s’agit d’une légère baisse par rapport à jeudi, alors que la province avait signalé 834 personnes hospitalisées à cause du virus et 267 aux soins intensifs. La province rapporte également 26 morts de plus liées au virus.

Un total de 2085 nouveaux cas de COVID-19 ont été signalés, mais en raison d’un accès limité aux tests de dépistage, le médecin hygiéniste en chef de la province estime que le nombre réel de nouveaux cas est probablement 10 fois plus élevé.

Avec La Presse Canadienne

L’évolution de la COVID-19 en graphiques