(Québec) Québec solidaire réclame l’instauration d’une « pause-vaccin » payée de quatre heures pour que les parents puissent accompagner leurs enfants de 5 à 11 ans en clinique alors que la vaccination dans les écoles est interrompue.

« Ça serait idéal de recommencer la vaccination dans les écoles, mais en attendant ça, c’est certain qu’il faut qu’il y ait une flexibilité encore plus grande pour les parents », affirme le député de Québec solidaire Alexandre Leduc. « Il y a des parents qui ont des enfants dans différentes écoles, à la garderie, au secondaire, au primaire… Bref, ça peut être un casse-tête assez compliqué », ajoute-t-il.

Québec a annoncé le 5 janvier dernier la fin de la vaccination dans les écoles. Les enfants de 5 à 11 ans doivent maintenant retrousser leur manche en se rendant dans les cliniques de vaccination. Mercredi, au cabinet de Jean-François Roberge, on expliquait qu’il n’était pas prévu pour l’heure d’administrer la deuxième dose du vaccin dans les écoles. Le ministre doit néanmoins faire le point sur le retour en classe, ce jeudi.

Québec solidaire a écrit au ministre du Travail, Jean Boulet, pour le sensibiliser à l’importance d’accorder une « pause-vaccin » aux travailleurs qui auraient « besoin de s’absenter pour se faire vacciner, ou pour faire vacciner leurs enfants âgés de 5 à 12 ans ». Selon la formation, ce temps d’arrêt permis pour les parents permettrait d’accroître la couverture vaccinale chez les enfants.

La vaccination chez les enfants a ralenti. En moyenne, ce sont en effet 1500 enfants de 5 à 11 ans qui ont reçu une première dose du vaccin au quotidien dans la dernière semaine. Avant la pause des Fêtes, ce chiffre était au-dessus de la barre des 10 000. Jusqu’ici, environ 382 000 des 5 à 11 ans – qui sont environ 650 000 au Québec – ont reçu leur première dose. De ce nombre, environ 6200 ont reçu leurs deux doses.

« Alors que le Québec est frappé de plein fouet par la cinquième vague, que le délestage atteint des niveaux critiques dans plusieurs régions et que l’on craint à nouveau un dépassement des capacités hospitalières dans plusieurs établissements, l’espoir d’une sortie de crise réside notamment dans la vaccination massive de la population », écrit le député d’Hochelaga-Maisonneuve dans sa missive au ministre Boulet.

Québec solidaire avait réclamé une « pause-vaccin » payée pour les travailleurs en général lors du déploiement de la campagne massive de vaccination au printemps dernier, ce qu’il continue de demander. Avec la vaccination des enfants, la formation politique estime que sa demande-qui avait été refusée par Québec en raison de la grande disponibilité des rendez-vous-est encore d’actualité.

« Surtout qu’on parle peut-être de quatrième et cinquième dose dans le futur, ça serait le bon moment de réfléchir à cette mesure », fait valoir M. Leduc.

Le gouvernement Legault pourrait décréter dès maintenant cette mesure par décret ministériel ou encore le faire en déposant un projet de loi, soutient-il. « On aimerait que le gouvernement prenne le relais et en fasse une norme beaucoup plus claire pour que tout le monde ait accès à cette mesure-là, […] que ce ne soit pas discutable, peu importe que votre patron soit ouvert ou pas, que ce soit comme pour les élections », dit-il.

La journée d’une élection, un employeur doit s’assurer que ses employés disposent de quatre heures consécutives pour aller voter.