(Montréal) Des syndicats regroupant des travailleurs du monde scolaire québécois estiment que les annonces du 6 janvier dernier du gouvernement du Québec sur les mesures de sécurité dans les classes en contexte de propagation du variant Omicron n’ont rien de rassurant et réclament que le retour en classe de janvier se fasse dans un environnement sécuritaire.

La Centrale des syndicats du Québec (CSQ), ses quatre fédérations du secteur scolaire et l’Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec (APEQ-QPAT) signalent aux ministres de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, et de l’Éducation, Jean-François Roberge, que le personnel déjà à pied d’œuvre dans les milieux doit être mieux protégé dès maintenant alors que plusieurs éclosions de COVID-19 se produisent.

Les syndicats déplorent qu’après 22 mois de pandémie, beaucoup d’incertitudes demeurent quant à la ventilation dans les établissements.

Le président de la CSQ, Éric Gingras, dénonce que le ministre Roberge en soit encore à annoncer l’installation prochaine de lecteurs de CO2 et à dire d’ouvrir les fenêtres des locaux alors qu’à son avis, il faudrait procéder d’urgence à l’installation d’échangeurs d’air et d’unités portatives dans les classes et les locaux où la qualité de l’air est déficiente.

Les syndicats réclament aussi qu’on rende disponibles des masques N95 aux membres du personnel de l’éducation qui en réclament, qu’on fournisse des tests de dépistage rapide à l’ensemble du personnel du réseau scolaire et qu’on permette dès maintenant l’accès aux tests PCR pour le personnel déjà au travail.

Le gouvernement du Québec est aussi sommé de s’assurer d’avoir suffisamment de personnel pour ouvrir les classes et les écoles.