Québec maintient le cap sur une rentrée en présence le 17 janvier et distribuera des tests rapides à tous les élèves du primaire lors du retour en présence en classe, annonce Québec.

Une deuxième distribution de tests aura lieu en février, si bien qu’en deux mois, 7,2 millions d’autotests auront été distribués. « Ce sera une grande opération », affirme le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge.

« Quand un enfant présente des symptômes, il pourra être testé avant. Bien sûr, on ne l’envoie pas à l’école avec des symptômes », a déclaré le ministre Roberge. En point de presse, il a indiqué que l’enseignement à distance est « un bon plan B ». « Notre plan A, c’est le retour à l’école des élèves. »

Dès samedi, le personnel scolaire sera ajouté à la liste des travailleurs prioritaires pouvant bénéficier d’un test PCR, mais le gouvernement n’a pas l’intention de fournir des masques N95 comme le fait l’Ontario.

Dans un contexte où le nombre de cas de COVID-19 ne sera plus suivi à la trace par des tests PCR réalisés à grande échelle, le directeur national de santé publique, le DHoracio Arruda, a expliqué que d’ici le 17 janvier, le nombre d’hospitalisations sera notamment observé pour décider si le retour en classe est maintenu.

Quoiqu’il en soit, un retour en classe « le plus vite possible » est souhaitable, a-t-on expliqué. « Les élèves sont une priorité pour la Santé publique », a ajouté le DArruda.

Au cours des derniers jours, enseignants et directions se sont inquiétés qu’il manque de personnel dans le cas d’un retour en présence le 17 janvier.

« Dans la fameuse balance des inconvénients, garder toutes les écoles fermées avec les problèmes que ça comporte, c’est plus dommageable que d’y aller avec une réouverture », a déclaré le ministre Roberge.

Bien qu’en faveur d’un retour en classe, la Fédération québécoise des directions d’établissement d’enseignement dit qu’il manque certaines « conditions favorables » et déplore le manque de réponses du ministère de l’Éducation à des questions concrètes, notamment quant à l’absence prévue de plusieurs membres du personnel.

« On va arriver le matin, on va voir qu’il manque des profs, une surveillante, une TES : on fait quoi ? J’entends qu’on pourrait basculer en enseignement à distance, mais concrètement, on fait quoi ? Je rappelle les parents pour qu’ils reviennent chercher les enfants ? Je les garde à l’école ? », demande son président Nicolas Prévost.

Des écoles « sécuritaires », dit le ministre

Quant à la qualité de l’air, le ministre de l’Éducation affirme que d’ici deux jours, plus de 50 000 lecteurs de CO2 auront été livrés dans les écoles, soit 54 % des lecteurs qui avaient été commandés. Des « centaines » d’échangeurs d’air ont déjà été installée dans les écoles, a déclaré Jean-François Roberge, et d’autres pourront être achetés pour les centres de services scolaires qui en feront la demande.

Pourquoi ne pas en acheter de purificateurs d’air tel que le réclament plusieurs ? « Ce n’est pas une question d’argent, c’est parce que ces outils ne sont pas recommandés par nos experts. C’est aussi simple que ça », a déclaré Jean-François Roberge, qui assure que les écoles sont sécuritaires.

Le gouvernement repousse en outre de quelques semaines les examens du ministère qui étaient prévus. Un nouvel horaire sera publié par le ministère d’ici peu.