Les sportifs pourront renouer avec leur salle d’entraînement préférée, au plus grand bonheur des propriétaires de gym. Malgré tout, il s’agit d’une réouverture qui s’effectue dans des « conditions difficiles » et qui représente un « fardeau financier », selon certains.

« Ça fait 14 mois qu’on souffre », a lancé d’emblée le propriétaire du Crossfit PRO1 Montréal, Roch Proteau. « On est très amochés, mais on est des battants », a-t-il ajouté, gardant malgré tout espoir pour la survie de son industrie.

Achat de purificateurs d’air, matériel supplémentaire pour s’entraîner à l’extérieur et un maximum de huit personnes à l’intérieur font partie des mesures mises en place par l’établissement Crossfit pour empêcher la propagation du virus.

Alors que le gym peut habituellement accueillir 25 personnes, la réouverture de lundi représente un « fardeau financier », selon Roch Proteau.

« Il y a plusieurs [gyms] qui ont fermé autour ici. Mais nous, avec de très gros prêts et de gros endettements qui vont perdurer plusieurs années, on va rouvrir », a expliqué M. Proteau.

« On n’a jamais fait ça pour l’argent. L’histoire des gyms, c’est toute une histoire de cœur », a ajouté le propriétaire, visiblement passionné.

Une « saison creuse »

« L’été, notre clientèle fréquente moins le gym. » En plus des défis des derniers mois, la période estivale constitue « une période creuse pour les centres d’entraînement », a évoqué le propriétaire du Gym du Plateau et du Gym St-Henri, George Valade.

« Oui, ils nous permettent de rouvrir, mais dans des conditions difficiles », a déploré M. Valade.

Il considère que certaines mesures imposées par le gouvernement sont ardues, comme l’interdiction des entraînements de groupe à l’intérieur. « À cause de ça, il y a une grande partie de notre clientèle qui ne sera pas au rendez-vous », a-t-il expliqué.

Il dénonce que malgré le fait que chaque appareil soit entouré de plexiglas dans son établissement et la présence de systèmes de purification d’air, les sportifs ne peuvent enlever leur masque sur les appareils individuels.

« Je pense qu’il y a beaucoup de gens qui vont préférer aller courir dehors », a affirmé George Valade, en parlant des tapis roulants.

Les gyms de la métropole ont dû fermer leurs portes en septembre dernier, lors du passage de Montréal en zone rouge. Ils ont pu rouvrir cinq mois plus tard pour une période de deux semaines, soit du 26 mars au 8 avril, avant d’être contraints de fermer à nouveau.