La Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine pourront finalement passer en zone verte dès le 7 juin. Le gouvernement Legault dit avoir constaté une « amélioration de la situation » dans la région, qui sera ainsi la quatrième à passer au premier palier d’alerte minimal.

« Cette décision fait suite au constat de l’amélioration de la situation actuelle, dans le contexte de la campagne de vaccination qui progresse à grands pas », s’est justifié le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) dans un communiqué.

Dans les cinq derniers jours, à peine six nouveaux cas de COVID-19 ont en effet été recensés dans la région de la Gaspésie – Îles-de-la-Madeleine, dont un seul dans les trois derniers jours. C’est nettement moins que la semaine précédente, où 23 cas avaient été enregistrés en sept jours.

Plus tôt, mardi, le premier ministre François Legault avait déjà annoncé que l’Abitibi-Témiscamingue, la Côte-Nord et le Nord-du-Québec passeront aussi en zone verte dès lundi, vu la tendance à la baisse qu’on observe dans ces trois secteurs.

Concrètement, le passage en zone verte signifie qu’un maximum de dix personnes provenant d’adresses différentes sera dorénavant autorisé pour les rassemblements intérieurs ou extérieurs dans les maisons, contre huit en zone jaune. Tous les occupants de trois résidences pourront aussi se réunir, contre deux en zone jaune. La même règle s’appliquera pour les tables des restaurants et des bars, d’ailleurs. Ceci dit, la distanciation et le port du masque demeurent « fortement recommandés ».

Les lieux de culte, eux, pourront passer à un maximum de 250 personnes, tandis que les mariages et les funérailles pourront se tenir avec 50 personnes tout au plus. Dans les cinémas et les salles de spectacle, enfin, la zone verte autorise un maximum de 2500 personnes, pour autant qu’elles soient « réparties en sections indépendantes » de 250 personnes. « Si une personne se déplace dans une autre région, ce sont les consignes les plus restrictives, soit celles de sa région d’origine ou celles de la région où elle est déplacement, qui doivent être respectées », rappelle aussi Québec.

Un « soupir de soulagement »

Le député péquiste des Îles-de-la-Madeleine et porte-parole du parti en matière de santé, Joël Arseneau, avait écrit mercredi au ministre de la Santé, Christian Dubé, en parlant d’une « gifle au visage » pour les Madelinots, qui n’avaient pas été inclus dans l’annonce de mardi dernier de François Legault.

« Sur le coup, il y a eu tout un tollé dans la région, surtout que ça semblait dû à un bris de communication d’abord et avant tout. Les gens étaient abasourdis de ce manque de considération. Les premiers qui auraient dû basculer au vert, et depuis des semaines, c’était les Îles-de-la-Madeleine, si on avait appliqué le code de couleurs selon la réalité épidémiologique », explique-t-il à La Presse.

Malgré tout, l’élu péquiste dit saluer la Santé publique et le gouvernement pour avoir corrigé le tir. « On aurait aimé que ça se fasse plus rapidement, mais c’était la chose à faire. On peut maintenant tourner la page avec un soupir de soulagement, en sachant que la zone verte ne marque pas la fin de la pandémie, mais que c’est une étape que tout le monde voulait franchir dans la région », insiste-t-il.