Confronté à un approvisionnement limité du vaccin AstraZeneca, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) réservera le vaccin seulement aux personnes qui tiennent à le recevoir.

Mais contrairement à ce qu’avait affirmé à La Presse mercredi avant-midi le porte-parole du MSSS, aucun rendez-vous de seconde dose du vaccin AstraZeneca n’a été annulé. « Il y a eu méprise », dit le porte-parole Robert Maranda.

Les rendez-vous de première dose du vaccin AstraZeneca ont bel et bien été annulés à partir du 13 mai. Les rendez-vous de seconde dose, eux, tiennent toujours. Mais compte tenu de l’approvisionnement limité en doses de ce vaccin, les personnes se verront offrir le choix de recevoir à la place une dose de vaccin à ARNm (Pfizer ou Moderna).

« Nous allons offrir le vaccin AstraZeneca en seconde dose seulement à ceux qui le désirent », dit M. Maranda.

Le ministère se dit confiant d’avoir assez de doses du vaccin AstraZeneca pour que les personnes qui souhaitent compléter leur série vaccinale avec le même vaccin puissent le recevoir.

Le Québec a reçu jusqu’ici plus de 520 000 doses de vaccin AstraZeneca et les a presque toutes administrées. Quelque 148 000 doses devraient être livrées cette semaine au Québec, à la suite de la livraison au pays de 655 000 doses supplémentaires par le biais de COVAX. À l’échelle canadienne, entre 250 000 et 270 000 doses inutilisées seraient entreposées dans les frigos et devront être écoulées d’ici la fin juin.

L’interchangeabilité des vaccins à vecteur viral (comme l’AstraZeneca) et à ARNm (comme Pfizer et Moderna) n’a pas encore été formellement approuvée par la Santé publique, mais tout indique qu’elle le sera bientôt. Le 13 mai, les premiers résultats de l’étude britannique Com-Cov, publiés dans la revue scientifique The Lancet, ont révélé que les participants qui ont reçu deux vaccins aux plateformes technologiques différentes ont été un peu plus nombreux à souffrir d’effets secondaires à la deuxième dose – fièvre, fatigue et maux de tête – que ceux qui ont reçu deux doses du même vaccin.

Si environ la moitié des participants de l’étude ont rapporté avoir souffert de maux de tête après deux doses d’AstraZeneca, près de 80 % de ceux qui ont reçu la combinaison AstraZeneca-Pfizer ont rapporté les mêmes effets.

Les résultats complets de l’étude, qui doit également évaluer l’efficacité de la protection vaccinale de cette combinaison, sont attendus en juin.