(Fredericton) Les responsables de la santé au Nouveau-Brunswick signalent mercredi le premier décès dans cette province d’une personne qui a développé un caillot sanguin après avoir reçu le vaccin Oxford-AstraZeneca.

La médecin-hygiéniste en chef, Jennifer Russell, a précisé que la personne dans la soixantaine avait reçu le vaccin à la mi-avril et avait développé des symptômes une semaine plus tard. Cette personne a été admise à l’hôpital et elle est décédée deux jours plus tard, indique la docteure Russell.

La médecin-hygiéniste a rappelé mercredi en conférence de presse que le risque de complications liées au vaccin AstraZeneca demeure très faible — entre un cas sur 100 000 à 250 000. Elle rappelle d’ailleurs que des centaines de milliers de doses du vaccin AstraZeneca ont été administrées au Canada, l’immense majorité sans incident.

Le décès lié à l’AstraZeneca au Nouveau-Brunswick est le troisième signalé au pays, après un décès au Québec le mois dernier et un autre en Alberta cette semaine.

La deuxième dose ?

Le Nouveau-Brunswick a connu jusqu’ici deux cas confirmés du rare syndrome de coagulation sanguine, connu sous le nom de thrombocytopénie immunitaire prothrombotique induite par le vaccin.

La ministre de la Santé, Dorothy Shephard, a elle aussi précisé en conférence de presse que bien que ce décès soit tragique, il faut se rappeler que les risques de mourir de la COVID-19 sont bien plus élevés que les risques associés au vaccin AstraZeneca.

La ministre Shephard a précisé que ce vaccin continuera d’être administré aux personnes de 55 ans et plus au Nouveau-Brunswick.

La docteure Russell a déclaré que son bureau devrait recevoir un avis médical dans deux semaines pour savoir si les personnes qui ont reçu une première dose d’AstraZeneca devraient recevoir une deuxième dose de ce vaccin ou opter pour un autre produit.

Un autre décès de la COVID-19

Le Nouveau-Brunswick annonçait par ailleurs, mercredi, son 39e décès lié à la COVID-19 proprement dite. Il s’agit d’une personne septuagénaire de la région d’Edmundston résidant au Pavillon Beau-Lieu, un foyer de soins spéciaux de Grand-Sault. Cette personne est toutefois morte à l’hôpital, selon les autorités.

On signalait aussi mercredi 11 nouveaux cas de COVID-19 au Nouveau-Brunswick : cinq dans la région d’Edmundston, trois dans celle de Moncton et un cas dans chacune des régions de Saint-Jean, Fredericton et Bathurst.

Une possibilité d’exposition à un cas positif de COVID-19 a par ailleurs été confirmée mardi soir dans deux écoles de la région de Moncton : à l’école Père-Edgar-T.-LeBlanc, de Grand-Barachois, et à l’école Le Mascaret, de Moncton. Ces écoles ont été fermées mercredi pour la journée afin d’évaluer la situation, en collaboration avec la Santé publique.

Le Nouveau-Brunswick comptait mercredi 145 cas actifs déclarés de COVID-19 et six patients étaient hospitalisés de la maladie, dont deux aux soins intensifs.

Un secteur de la zone 4, soit la ville d’Edmundston et la région du Haut-Madawaska, Saint-Léonard, Grand-Sault, Drummond, New Denmark et Four Falls demeurent en phase orange des mesures sanitaires provinciales. Toutes les autres zones et communautés de la province, y compris les régions de Saint-Quentin et de Kedgwick, dans la zone 4, demeurent en phase jaune.