Un Québécois sur cinq a maintenant reçu sa première dose du vaccin contre la COVID-19, alors que la vaccination a atteint un nouveau sommet avec 69 000 doses administrées jeudi. Pendant ce temps, la tendance à la hausse du nombre de nouvelles infections se poursuit, et le nombre des hospitalisations continue d’augmenter.

Les autorités en conviennent : l’ouverture de la vaccination sans rendez-vous, à laquelle les Québécois de 55 ans et plus ont accès depuis jeudi avec le vaccin d’AstraZeneca, y est pour beaucoup. À Montréal et à Québec, des files d’attente ont été aperçues dès l’aube, vers 4 h 30, lors de la première journée d’admissibilité.

Sur 69 148 doses administrées jeudi, plus de 16 000 sont des doses de vaccin AstraZeneca. Près de 236 000 rendez-vous ont par ailleurs été réservés, a révélé sur Twitter le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, en insistant sur le fait que la population répond aux attentes.

Les Québécois sont au rendez-vous pour se faire vacciner. C’est grâce à cette mobilisation qu’on pourra s’en sortir.

Christian Dubé, ministre de la Santé et des Services sociaux

Jusqu’ici, 1 754 749 Québécois ont donc reçu leur première dose, ce qui représente 20,6 % de la population. Avec 2 358 095 doses reçues, le gouvernement Legault dispose en ce moment d’une réserve de plus de 603 000 doses de vaccins. « 71 600 doses supplémentaires d’AstraZeneca sont attendues aujourd’hui », a indiqué le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS). Environ 44 000 doses ont été administrées par jour, en moyenne, au cours de la dernière semaine.

Tendance toujours à la hausse

Pendant ce temps, la Santé publique québécoise a toutefois rapporté 1683 nouveaux cas de COVID-19 ainsi que huit décès supplémentaires. Ces nouvelles données portent à 323 094 le nombre de personnes qui ont été infectées par le virus depuis le début de la crise ; de ce nombre, 300 471 sont maintenant considérées comme rétablies. Au total, 10 726 personnes ont succombé aux complications liées au virus.

Les 1683 nouveaux cas rapportés vendredi s’inscrivent dans la tendance à la hausse observée depuis près de trois semaines. La moyenne quotidienne calculée sur une semaine est désormais de 1345. Avec huit décès rapportés vendredi, dont trois en Outaouais, deux dans la Capitale-Nationale, un au Saguenay–Lac-Saint-Jean et un dans Chaudière-Appalaches, la moyenne quotidienne des décès sur une semaine demeure à six.

Québec a établi un nouveau sommet avec 449 nouveaux cas rapportés vendredi. La Capitale-Nationale rapporte ainsi en moyenne depuis une semaine 41 nouveaux cas pour 100 000 habitants. En comparaison, avec 392 nouveaux cas, Montréal continue à afficher une tendance stable à 16,4 nouveaux cas pour 100 000 habitants. Chaudière-Appalaches continue aussi sa forte tendance à la hausse. Avec 218 nouveaux cas vendredi, elle affiche depuis une semaine une moyenne de 32 nouveaux cas pour 100 000 habitants.

L’Outaouais, qui est aussi sous haute surveillance, ajoute de son côté 120 cas supplémentaires, soit 45 de moins que la veille, soit 8713 infections jusqu’ici.

Dans le réseau de la santé, on observe aussi une légère hausse de trois hospitalisations par rapport à la veille ; 569 patients sont hospitalisés pour la COVID-19, dont 134 aux soins intensifs, deux de plus que la veille.

L’Institut national de santé publique (INSPQ), de son côté, rapportait vendredi 1031 cas supplémentaires de variants par criblage, soit à ce jour 14 208 au Québec. La Capitale-Nationale en compte 3186, tandis que Montréal en recense 4483 jusqu’ici.

Mercredi, le Québec a réalisé 46 712 tests de dépistage, un chiffre en nette hausse par rapport aux derniers jours. Plus à l’ouest, vendredi, l’Ontario a atteint un sommet avec 4227 nouveaux cas de COVID-19, surpassant ainsi la barre des 4000 infections pour la première fois depuis le début de la crise sanitaire. La Santé publique a par ailleurs confirmé 18 décès supplémentaires.

On recense par ailleurs 30 éclosions actives de plus au Québec, soit 945 en tout. À ce jour, près de 53 % de ces foyers de contamination proviennent toujours de milieux de travail et près de 27 % du réseau scolaire.