(Londres) Près d’une personne sur sept testée positive au coronavirus au Royaume-Uni souffre encore de symptômes de la maladie trois mois plus tard, selon des statistiques officielles publiées jeudi.  

D’après cette étude sur le « COVID-19 long » du Bureau national des statistiques (ONS), 13,7 % d’un échantillon de plus de 20 000 personnes contaminées par le virus entre le 26 avril 2020 et le 6 mars 2021 présentaient des symptômes, comme de la fatigue et des douleurs musculaires, durant au moins douze semaines.  

Les femmes plus affectées

Les femmes (14,7 %) étaient plus nombreuses que les hommes (12,7 %) à être dans ce cas, ainsi que les malades âgés de 25 à 34 ans (18,2 %).  

Au total, selon l’ONS, 1,1 million de personnes au Royaume-Uni qui ont été déclarées positives ou pensent avoir eu le virus ont dit être affectées par la « COVID-19 longue » dans les quatre semaines s’achevant au 6 mars, c’est-à-dire ayant eu des symptômes durant quatre semaines ou plus - dont 697 000 auraient attrapé le virus pour la première fois au moins 12 semaines plus tôt, et 70 000 il y a un an.  

Parmi les personnes se disant ainsi touchées, il y avait surtout des 35-69 ans, des femmes des soignants ou des travailleurs sociaux, ainsi que celles souffrant déjà d’une comorbidité ou vivant dans des zones défavorisées, a souligné l’ONS.

Se disant « très inquiet » par ces chiffres, le ministre de la Santé Matt Hancock a indiqué sur Sky News que le gouvernement britannique comptait financer davantage de recherches pour « comprendre la COVID-19 long ».  

Il a une nouvelle fois appelé la population à la prudence alors que le Royaume-Uni, pays le plus touché par la pandémie avec près de 127 000 morts, a commencé à doucement déconfiner.

Pour cela, le pays peut s’appuyer sur une des campagnes de vaccination les plus avancées au monde, avec plus de 31 millions de premières doses et 4,5 millions de deuxièmes doses administrées depuis début décembre.