La vaccination débute lundi matin dans 350 pharmacies montréalaises, soit la très grande majorité des pharmacies de la métropole. Dans chacune d’entre elles, 100 doses pourront être administrées aux patients ayant pris rendez-vous.

Président de l’Association des pharmaciens propriétaires, Benoit Morin est sûr que l’opération se déroulera rondement, car 100 doses, « ce n’est pas beaucoup ». Il prévoit tout de même que certains patients ne se présenteront pas à leur rendez-vous et que les pharmaciens devront s’adapter pour être certains de bien écouler toutes leurs doses. « Rapidement, le matin, il va falloir voir comment ça s’enligne », dit-il.

Chaque fiole de vaccin livrée en pharmacie contient dix doses. Une fois la fiole ouverte, les pharmaciens ont six heures pour administrer les dix doses.

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

Benoit Morin, président de l’Association des pharmaciens propriétaires

Comme d’autres collègues, M. Morin a dressé une liste de 2000 patients admissibles et voulant se faire vacciner qu’il pourra appeler au besoin si des doses restent en fin de journée. « Je vais devoir être rapide et agile pour combler les trous, dit-il. L’enjeu, c’est la dernière bouteille. »

M. Morin est toutefois confiant : aucune dose ne sera perdue. Il a aussi prévu que si malgré sa liste de rappel, il lui reste des doses en fin de journée, il vaccinera ses vaccinateurs. M. Morin rappelle néanmoins aux personnes qui ont pris rendez-vous dans une pharmacie, mais qui ont finalement été vaccinées ailleurs de prendre la peine d’annuler leur rendez-vous en pharmacie pour faciliter la planification. « Un no-show, c’est tout le temps plus compliqué », dit M. Morin.

Clientèle ciblée

Ce dernier explique que les pharmaciens ont ciblé certains clients, par exemple des personnes isolées ou souffrant de maladie mentale, pour être vaccinés en premier en pharmacie. Il explique que pour certaines personnes, se rendre dans les centres de vaccination de masse, « c’est l’équivalent d’aller sur la Lune ». « Mais ils viennent à la pharmacie une fois par mois. Donc pour eux, on devient une option intéressante », dit-il.

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

Les pharmaciens ont ciblé certains clients, par exemple des personnes isolées ou souffrant de maladie mentale, pour être vaccinés en premier en pharmacie.

D’autres patients ont des barrières de langue. « Ils sont habitués avec nous. On va pouvoir leur expliquer comme il faut le vaccin », dit-il.

Dans les prochains jours, d’autres pharmacies du Québec participeront aussi à l’effort de vaccination. En tout, 1500 pharmacies québécoises sur les 1900 existantes ont levé la main pour prendre part à la campagne, dit M. Morin.

Après les 35 000 doses à Montréal cette semaine, les pharmacies des Laurentides, de Lanaudière, de Laval et de la Montérégie seront les prochaines à pouvoir vacciner. Ils recevront 100 000 doses vers le 5 avril. Les pharmacies de Montréal recevront aussi à nouveau 100 doses chacune vers le 5 avril.